J'ai souvent vu des
prêtres quitter le ministère par déception.
Ce n'est pas ce qu'ils
en attendaient :
ils n'ont pas sauvé le
monde,
ça ne leur a pas apporté
la reconnaissance qu'ils espéraient recevoir,
ils ont l'impression
que tous leurs efforts, pourtant sincères et généreux, sont vains,
ils n'ont trouvé là
que la misère du monde, des problèmes, souvent des reproches,
et ils n'ont personne
pour les écouter parler de leur déception
et les laisser pleurer
sur leur épaule.
Si on oublie la
perspective de la vie éternelle,
le retour du Christ et
la résurrection,
c'est sûr que la vie
de prêtre ne connait pas beaucoup de récompenses.
Mais si on attend et
que le maître, à son retour, nous trouve en train de veiller,
alors le temps de
l'attente et de la patience nous semblera soudain bien peu de chose!
Comme le jour de notre
ordination a effacé comme par magie
les angoisses, les
pleurs, les efforts, les doutes et les absurdités du séminaire...