Je connais des prêtres
qui n'ont pas d'amis.
Ils n'en ont pas parmi
les autres prêtres,
avec qui ils ne
partagent jamais rien de personnel ou d'intime,
que ce soit par mépris
ou par peur d'être jugé.
Ils n'en ont pas parmi
les laïcs,
parce qu'ils pensent
qu'ils doivent être au-dessus du lot,
un peu comme un père
de famille ou un président.
Ils n'en ont plus
parmi leur famille,
parce qu'ils
considèrent qu'ils n'ont pas suivi Dieu aussi pleinement qu'eux.
C'est bien triste, de
dédier sa vie à l'annonce de l'Amour
en se privant soi-même
d'en recevoir ou d'en donner.
En plus d'être triste,
ça n'a surtout aucun sens :
on ne peut guider
personne sur un chemin qu'on ne connait pas soi-même.