Entre le moment où j'ai
entendu ma vocation et mon ordination sacerdotale,
il s'est écoulé quinze ans.
Quinze ans d'attente, de
formation, d'études, d'expériences, de mission.
Mais aussi quinze ans de
souffrance, d'épreuves, de renoncements et de retours.
Grâce à ce long temps, même
quand je connais des difficultés,
je n'ai, au moins, pas le
moindre doute sur l'authenticité de cette vocation.
J'ai toujours pensé qu'il
serait bien avisé, quand on veut se marier,
de respecter un temps
d'attente raisonnable, non pas avant le mariage lui-même,
mais même avant de
s'installer ou de coucher ensemble
(parce que mettre la
charrue avant les boeufs brouille la liberté du choix final).
Tout couple doit affronter,
tôt ou tard, des difficultés.
Être certain, à ces
moments-là, qu'on est bien avec la bonne personne
et que ce n'est pas de là
que vient le problème,
qu'on doit lutter ensemble,
et non pas l'un contre l'autre,
ne me semble pas être un
luxe inutile.