Au détour d'une
conversation avec un ami artiste professionnel,
il s'était étonné que je
n'aie pas activé les commentaires publics sur le blog,
estimant que je fuyais
ainsi les critiques ou les débats que pouvaient soulever mes pensées.
Ça fait longtemps que je
réfléchis à cette conversation.
Je crois savoir maintenant
pourquoi je n'ai pas voulu de commentaires
que chacun pourrait publier
après chaque apophtegme.
D'abord, ce que j'écris ici
n'est pas de l'art,
je ne suis pas dans une
démarche de démonstration de quoi que ce soit.
Ensuite, je me méfie de la
vanité comme de la peste,
et les commentaires peuvent
en être l'occasion, par leur contenu ou par leur nombre.
Enfin, je crois que pour
dire avec sincérité tout ce qu'on veut partager,
il faut se tenir éloigné du
médiatique, quand bien même il serait confiné ici :
je dis ce que bon me
semble, littéralement parlant,
ceux à qui ça plait
reviennent, ou pas, chacun fait ce qu'il veut.
Je pense que c'est plus
sain comme ça : ça me laisse toute ma liberté,
et elle est indispensable à
ce que j'écris ici, si je veux être dans la vérité
et ne pas tomber dans le consensuel, le politiquement correct ou le démagogique.
Et puis, si quelqu'un veut
me faire un commentaire, il peut facilement le faire
par mail...
Je n'ai rien à prouver ni à défendre, c'est pour ça que le débat public ne m'intéresse pas,
mais donner des explications en privé peut s'avérer utile, éventuellement,
et je n'ai jamais refusé de donner des éclaircissements à qui m'en a demandé.