Le bonheur, pour être
parfait, ne peut être qu'éternel,
puisqu'un bonheur qui
ne durerait pas ne mérite pas réellement ce nom.
Or il se trouve qu'en
ce monde, rien n'est éternel :
le bonheur parfait y
est donc rigoureusement inatteignable.
Tout au plus peut-on
profiter, de temps en temps,
d'échantillons qui
nous le laissent entrevoir un instant plus ou moins limité,
lorsqu'on vit des
choses si belles qu'elles semblent justement abolir le temps.
Sauf que quand le
temps reprend ses droits, la vision s'estompe.
Bon. Mais Dieu, Lui (et
Lui seul, d'ailleurs), est, en son être même, éternel,
et n'en donne pas
juste l'illusion, ni ne reçoit l'éternité d'un autre.
L'éternité ne passe du
concept à la réalité qu'en Lui.
Le bonheur parfait et absolu
n'est donc possible qu'en Lui.
C'est d'une évidence
telle que je m'étonne qu'on ne le dise pas plus souvent.