Pour les prêtres, il y a une bonne fatigue,
celle que l'on a après avoir confessé pendant des heures, prêché une
retraite,
enseigné les choses de Dieu à des gens qui le recherchent,
fait de la direction spirituelle, célébré la messe devant une foule
recueillie et priante, etc.
Mais il y a aussi une mauvaise fatigue,
celle d'avoir dû assister à plein de réunions inutiles,
d'avoir dû s'occuper de gens exigeants et que Dieu n'intéresse
absolument pas,
celle de courir dans tous les sens pour annoncer un Christ que personne
ne veut,
ou d'avoir fait le psy, l'assistante sociale, l'homme à tout faire ou la
décharge publique.
Chaque fatigue demande du repos, mais la mauvaise fatigue demande, en
plus,
des temps de prière quotidiens, des temps de retraite et de
ressourcement,
parce que rien n'est pire que l'impression de donner sa vie pour rien,
et seule la communion intime avec Dieu peut alors donner un sens à notre
vocation.