Je comprends parfaitement qu'on puisse être susceptible :
il est toujours désagréable d'être confronté à la critique et à la
contradiction,
ou simplement d'avoir à se justifier, à transiger ou à accepter d'autres
façons de faire
que celles avec lesquelles on se sent naturellement à l'aise.
Cependant, j'ai connu des gens dont la susceptibilité dominait la vie.
Résultat des courses, ils vivent absolument seuls, sans le moindre ami,
enfermés en eux-mêmes, parce qu'ils ont systématiquement coupé tout lien
avec qui les contrariait, c'est à dire, tôt ou tard, avec tout le monde.
On ne peut pas se contenter d'être susceptible en disant que c'est notre
caractère.
Il faut lutter contre ce défaut autant qu'on le peut,
si on ne veut pas finir totalement misanthrope, et seul.