Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

dimanche 31 décembre 2017

Ce que je prêche à la messe ne me convient pas toujours :
souvent, des gens vont me détester pour ce que je dis,
parce que ça montre sans laisser de place au doute ce qu'est le péché, 
ou tout simplement parce que ce que dit le Christ n'est pas toujours agréable
ni facile à entendre, surtout quand notre vie n'y est pas conforme.
En plus, comme nous sommes tous pécheurs,  
il m'arrive régulièrement d'en prendre moi-même plein la tête,
parce que je vois bien que les enseignements qui sortent de ma bouche sont pour moi,
et que j'ai des choses à changer dans ma vie pour être fidèle à Jésus Christ.
Mais bon, ce que je prêche, c'est la Parole de Dieu.
Le but n'est ni que ça me plaise, ni que ça plaise au monde,
mais que ça permette à ceux qui aiment Dieu de s'approcher sincèrement de Lui,
de se convertir si besoin est, et de grandir dans l'amour de Dieu et du prochain. 
Ça vaut bien quelques désagréments et quelques inconforts,
voire quelques persécutions et haines farouches,
quelques injustices et humiliations publiques.

samedi 30 décembre 2017

Quand on n'a pas de contact réel avec une personne,
au bout d'un moment,
ce qu'on aime, ce n'est plus la personne réelle
mais son souvenir, ou l'idée qu'on se fait d'elle.
Garde le contact avec tes êtres aimés, 
si tu veux que ton amour soit réel.

vendredi 29 décembre 2017

Ça me chagrine déjà pas mal que beaucoup de diocèses
aient cédé à la mode de vouloir se gérer comme des entreprises,
et qu'ils envoient leurs prêtres à des sessions de coaching et autre américanismes.
Ce qui me chagrine encore plus, c'est que des prêtres en reviennent transformés :
ça y est, ils ont eu la révélation de leur vie, ils ont tout compris à tout,
ils ont trouvé la pierre philosophale de la gestion paroissiale,
et maintenant on va voir ce qu'on va voir, ils voient enfin clair.
Eh, les gars, réveil !
Notre boulot c'est d'annoncer Jésus, le Christ, mort sur la croix et ressuscité.
Tout le reste est sans rapport avec notre vocation et hors de propos.

jeudi 28 décembre 2017

Vivre à crédit, c'est le meilleur moyen d'hypothéquer sa liberté.
Ponctuellement, ça peut se justifier.
Mais quand c'est un mode de vie choisi par facilité
alors qu'on aurait pu faire autrement,
c'est de la folie. 
Il ne faut pas s'étonner après si l'argent remplace Dieu dans nos vies.

mercredi 27 décembre 2017

On a massivement perdu la crainte de Dieu, 
c'est à dire le respect révérencieux de Dieu, dans notre civilisation.
Comme il en coûte à beaucoup de faire une simple génuflexion
ou de se mettre à genoux pendant la consécration ou pour une confession !
Comme il en coûte de renoncer à communier quand on ne se sent pas prêt
ou de renoncer à se marier à l'Eglise quand on n'est ni pratiquant ni, au fond, croyant !
Parce que le Christ nous a tout donné, on se sert, mais sans contrepartie,
sans que ça suscite amour, reconnaissance, humilité ou gratitude,
non, c'est un droit, "j'ai bien le droit !", c'est tout ce que ça nous inspire.
Quel malheur que des violents s'emparent du royaume de Dieu, ou croient s'en emparer,
parce que quand le Christ reviendra,
ceux qui auront gâché ses sacrements auront du souci à se faire,
comme des serviteurs qui auraient abusé de la maison que leur maître leur avait confiée
auront des comptes à rendre quand celui-ci reviendra
et qu'il les trouvera installés comme chez eux et dormant dans ses draps, 
sans respect ni remords.

mardi 26 décembre 2017

L'Eglise fête, tout de suite après noël,
son premier martyr.
Dès que l'Amour est venu dans le monde,
le monde a voulu le tuer, lui et ses disciples. 
Ça montre bien à qui le monde appartient,
et qui y règne en maître.

lundi 25 décembre 2017

J'aime bien l'enfant Jésus, j'en ai partout dans la maison,
que j'ai récupérés de crêches abandonnées dans des cartons.
Je trouve que pouvoir tenir dans le creux de sa main
la représentation de Dieu qui s'est fait bébé pour venir nous voir,
ça a quelque chose d'émouvant :
si on le suit, ce n'est pas parce qu'il nous fait peur 
mais parce qu'on a envie de le couvrir de bisous.

dimanche 24 décembre 2017

Si on est parfaitement satisfait de soi, de sa vie, et du monde tel qu'il est,
alors on n'a pas besoin d'un sauveur,
et il pourrait bien en naître dix par jour,
ça ne nous ferait ni chaud ni froid.
C'est bien le problème, d'ailleurs : vu le peu d'effet que fait la naissance du Christ, 
il faut croire que beaucoup de monde est satisfait de sa vie telle qu'elle est.

samedi 23 décembre 2017

Aimer, ce n'est pas toujours quelque chose de facile ni de gratifiant.
Il suffit de regarder la situation de Jésus sur la croix,
alors même qu'il demande à son Père de pardonner à ceux qui le tuent...
Ne crois pas que tu aimes d'autant plus que tu ressens plus de joie ou de plaisir :
parfois aimer ça coûte, c'est pénible, désagréable, humiliant ou fatiguant,
mais ce n'est pas pour ça que ça vaut moins,
même si c'est rarement payé en retour sur terre. 
Dieu, lui, n'oublie jamais un seul acte d'amour, qu'il ait été facile à donner ou pas.

vendredi 22 décembre 2017

Tu arrives encore à être vexé ? 
Alors c'est que tu n'est pas aussi humble que tu le crois.

jeudi 21 décembre 2017

Si tu as trouvé un confesseur qui s'intéresse plus à toi qu'aux principes et à la théorie,
garde-le comme un trésor.
Les gens qui essaient de faire tenir les autres dans des cases, il y en a plein.
Ceux qui essayent de trouver quelles cases peuvent aider la personne qu'ils ont en face, 
il y en a très peu.

mercredi 20 décembre 2017

Le bonheur est indissociable de l'amour véritable :
être aimé, en vérité, profondément, tel et pour ce qu'on est
et pouvoir aimer quelqu'un de la même façon,
il n'y a pas de plus grand bonheur sur terre.
La seule façon que ce bonheur soit éternel et non périssable,
c'est de vivre cet amour avec un être éternel et non mortel.
Heureusement, c'est possible,
et on peut donc connaître, même sur terre,
un bonheur vrai, grand, capable de nous combler, 
et que rien ni personne ne peut nous enlever.

mardi 19 décembre 2017

On n'est pas obligé d'être chrétien.
Mais si on l'est, alors il faut accepter le règles de l'Eglise.
C'est à elle de conserver et de transmettre en son intégrité le trésor de la foi
et celui des sacrements,
et elle est souveraine, tant qu'elle est fidèle aux enseignements du Christ,
dans cette gestion.
Qu'elle décide qui peut communier ou pas, qui a accès aux sacrements ou pas,
je ne vois là rien de choquant.
Ce qui le serait, ça serait que n'importe qui s'en empare par la violence
et qu'elle se laisse piller sans rien dire quand elle sait que c'est mauvais
et que ça aura des conséquences dramatiques pour la vie éternelle de ceux qui le font.
L'Eglise n'est pas un distributeur automatique,
c'est la dispensatrice des mystères de Dieu, 
ce n'est pas tout à fait la même chose.

lundi 18 décembre 2017

Celui qui ne met pas en pratique les commandements du Christ dans sa vie
n'aura jamais de la foi chrétienne qu'une vision incomplète et incertaine. 
La foi ne se comprend parfaitement que quand on la vit à fond.

dimanche 17 décembre 2017

Ne regrette jamais d'avoir été "trop" bon.
Une bonté n'est jamais perdue, 
ne serait-ce que parce qu'elle t'a bonifié toi-même.

samedi 16 décembre 2017

Ne comptes pas trop sur la possibilité de demander pardon à Dieu après ta mort,
parce que ce n'est pas possible :
une fois sortis du cours du temps, on ne peut plus changer d'avis, ni se repentir,
les décisions qu'on a pris quand on était encore dans le temps sont irrévocables. 
C'est ici et maintenant qu'il faut demander pardon et se convertir.

vendredi 15 décembre 2017

La sincérité est souvent percue comme disant nécessairement quelque chose de vrai,
pourtant ce n'est pas parce qu'on est sincère qu'on est forcément dans la vérité. 
Ne fais pas le malin, personne n'est à l'abri d'être dupé par cette confusion.

jeudi 14 décembre 2017

On croit être quelqu'un de plutôt pas mal, en paix avec les autres et avec soi-même.
Et puis, un jour, on retrouve sur sa route quelqu'un de son passé qui, en son temps,
nous avait fait souffrir, volontairement ou non, ou avec qui on a été en conflit,
et qui visiblement ne s'en souvient pas, que ça n'a pas marqué plus que ça,
alors que ça nous avait profondément fait souffrir à l'époque.
Et là revient en vrac tout ce qu'on croyait avoir pardonné et oublié,
mais qui n'était que mis de côté, et qui n'a jamais été résolu, en fin de comptes.
Et on ressent à nouveau de la rage et du désarroi, et pas mal de sentiments négatifs
dont on croyait qu'ils ne faisaient plus partie de notre vie depuis longtemps.
Tu as déjà vécu ça ?
Alors tu ne seras pas surpris par le purgatoire.
C'est la même chose, vécue du coté de la personne qui a fait souffrir les autres,
qu'elle en ait eu conscience ou pas, mais qui maintenant s'en souvient.
Et ça nous concerne tous.
Alors, quand tu en as l'occasion, pardonne tes fantômes du passé. 
Peut-être que ceux que tu as fait souffrir te pardonneront alors aussi.

mercredi 13 décembre 2017

Plus je vieillis, plus je suis profondément persuadé
que la sainteté est indissoluble de l'exercice souverain de son libre arbitre,
ou pour le dire en langage courant, de bon vouloir de chacun.
L'adhésion à l'Amour ne se force pas, ne s'oblige pas, ne s'impose pas.
Elle ne peut être que librement consentie et assumée.
Choisir Dieu, aimer Dieu, s'efforcer de conformer sa vie à ses enseignements,
ne peut être qu'un choix accepté au plus intime de soi pour être authentique.
C'est pour ça que la religion ne peut jamais obliger à rien :
elle ne peut que proposer à toute personne de bonne volonté le chemin qui mène à Dieu
et montrer à ceux qui ne le suivent pas qu'ils sont en dehors. 
C'est tout et c'est déjà beaucoup.

mardi 12 décembre 2017

J'ai connu dans ma vie un petit nombre de supérieurs religieux, hommes ou femmes,
qui détournaient l'obéissance qui n'est due qu'à Dieu à leur propre profit.
Il faut se méfier de cette engeance comme de la peste.
Beaucoup de ceux qui ont subit leur tyrannie ne s'en sont jamais remis 
et ont perdu qui le sacerdoce, qui la vie religieuse, voire la foi.

lundi 11 décembre 2017

Il est beaucoup plus facile d'être heureux quand on s'occupe de ses oignons
que quand on passe son temps à regarder ce que font ou que possèdent les autres.
La jalousie, assumée ou non, reconnue ou niée, est une puissante maladie 
qui ne laisse vivre en paix aucun de ceux qui en sont atteints.

dimanche 10 décembre 2017

La dévotion à Marie est souvent, pour un grand nombre de chrétiens,
le dernier lien qui les unit à Dieu.
Bienheureux ceux qui aiment la Vierge Marie, et qui se confient chaque jour à elle. 
Ils ne seront jamais abandonnés.

samedi 9 décembre 2017

Il y a des gens qui pensent pouvoir régler tous les problèmes qu'il y a sur cette terre.
Est-ce que Dieu le fait ?
Et quand bien même Il le voudrait, est-ce qu'on Le laisserait faire ?
Rappelle-moi comment on L'a traité quand Il est venu nous expliquer
le chemin à suivre pour parvenir au bonheur et à la paix...  
Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, rien tenter.
Mais en gardant les pieds sur terre et sans se bercer d'illusions. 
Croient-ils donc être plus grands que Dieu, ceux qui pensent pouvoir tout arranger ?

vendredi 8 décembre 2017

Je connais beaucoup de gens qui sont bourrés de bonnes intentions. 
Je n'en connais pas tant que ça qui en tiennent compte et qui les mettent en pratique.

jeudi 7 décembre 2017

Comme toute l'humanité est pécheresse,
c'est à dire capable de rejeter l'amour
et le rejetant plus ou moins souvent dans sa vie,
tant qu'on vit sur cette terre le pardon est inséparable de l'amour,
parce qu'on sera toujours plus ou moins trahi, 
comme on trahira toujours plus ou moins ceux qu'on aime.

mercredi 6 décembre 2017

Tu voudrais bien qu'il y ait la paix dans le monde ? 
Alors commence par chercher en toi la paix avec Dieu, avec ton prochain, avec toi-même.

mardi 5 décembre 2017

Quand on est petit, on nous apprend qu'il va falloir gagner notre vie,
et que l'école sert à ça.
Qui nous dit qu'il faut surtout réussir sa vie ? 
Et que la Foi sert à ça.

lundi 4 décembre 2017

J'ai toujours du mal à comprendre que des catholiques, à fortiori des prêtres,
puisse snober la dévotion à la Vierge Marie
en estimant qu'elle n'est pas nécessaire, mal ajustée ou excessive.
Marie, outre le fait qu'elle est la mère de Dieu,
est aussi la première ressuscitée après son fils,
la mère que Jésus nous a laissé quand il était sur la croix,
la première des disciples du Christ, l'Immaculée Conception,
celle qui lui a permis de commencer ses miracles à Cana,
qui a le mieux suivi la volonté de Dieu au long de sa vie, avec Jésus...
bref ce ne sont pas les titres de gloire qui manquent, et je pourrais continuer.
Alors considérer que la dévotion mariale est une chose du passé,
qu'on peut parfaitement ne pas cultiver tout en étant sur le chemin qui mène à Dieu,
c'est orgueilleux, c'est injuste, c'est irrespectueux et surtout, c'est stupide. 
Se priver de la protection de Marie, c'est partir combattre le démon tout nu.

dimanche 3 décembre 2017

J'ai arrêté de regarder les infos pendant un mois, même les titres sur internet.
Puis j'ai de nouveau jeté un oeil, pour voir.
Et j'ai été saisi par l'extrême violence qu'on y trouve.
Quand on les regarde tous les jours, on finit par s'habituer, par s'insensibiliser.
Mais si on regarde ça avec un oeil neuf, on est horrifié par le poids invraissemblable
d'horreurs, de méchanceté, de bassesse, de mensonge, d'injustice et de désespoir 
qu'on nous fait avaler régulièrement, comme si la vie n'avait rien d'autre à offrir que ça.

samedi 2 décembre 2017

Si tu recherches le bonheur dans l'accumulation de la possession de biens matériels,
prépares-toi à une vie de désillusions et de déprime.
Si nous n'étions que des êtres matériels, ça marcherait très bien.
Mais nous sommes aussi des êtres spirituels,
et si tu laisses ton esprit et ton âme mourir de faim,
ne t'étonnes pas qu'ils crient famine et réclament qu'on s'occupe d'eux, 
s'il le faut en tombant malade.

vendredi 1 décembre 2017

J'ai appris une chose à l'époque où j'étais sur un forum artistique sur le net,
et où je publiais moi-même quelques trucs :
c'est de toujours vérifier d'où vient la critique.
Quand elle vient de quelqu'un dont la maitrise du sujet est incontestable,
parce qu'il fait des oeuvres qu'on serait bien incapable de réaliser,
on écoute avec reconnaissance et on essaye d'en tirer le meilleur profit possible.
Quand elle vient de quelqu'un qui n'a jamais rien produit personnellement,
ou dont les "oeuvres" sont médiocres ou sans intérêt, voire carrément mauvaises,
on met à la poubelle sans le moindre état d'âme.
C'est utile toute sa vie et dans bien des domaines, 
d'avoir des critères de discernement clairs face à la critique.

jeudi 30 novembre 2017

Chez les chrétiens qui ont toute leur vie bénéficié des service de l'Eglise,
on trouve parfois une attitude assez déroutante envers les prêtres :
ils considèrent qu'ils sont corvéables à merci, qu'ils sont à leur service,
puisque, n'est-ce pas, ils ont donné leur vie à Dieu, donc voilà.
Ah, mais dans "donner sa vie à Dieu", il y a "à Dieu".
Pas à monsieur ou madame trucmuche.
D'autre part, chaque être humain a le droit de gérer sa vie comme il l'entend,
et les prêtres ne dérogent pas à cette règle chrétienne de vie. 
Enfin, "être au service de" n'est pas synonyme de "être esclave".

mercredi 29 novembre 2017

Le message de Dieu ne sera jamais perdu,
porté par toutes les personnes que l'Esprit Saint saisit au cours des âges.
Mais les porteurs de ce message, eux,
seront souvent maltraités, parfois oubliés,
et, d'une certaine façon, il faut l'accepter.
Tout le monde, de toutes façons, perdra sa vie, qu'il le veuille ou non. 
Autant que ça soit au service du Dieu vivant.

mardi 28 novembre 2017

Ils sont de plus en plus nombreux, à notre époque,
ceux qui pensent qu'on peut être chrétien sans jamais fréquenter l'Eglise,
au point de croire qu'on peut même être chrétien sans avoir été baptisé (sic).
Cette ignorance n'est pas sans raison : nous payons maintenant
les décennies où on a remplacé le sermon par une analyse de texte neutre,
où il ne fallait surtout pas se prendre pour un professeur en préchant
et éviter comme la peste tout enseignement théologique en chaire.
Et après on se demande d'un air préoccupé et surpris 
d'où vient le défaut de connaissances doctrinales du peuple chrétien...

lundi 27 novembre 2017

Le prêtre n'est pas d'abord là pour "être sympa" :
il est le garant de la vérité et de l'intégrité de la transmission de la foi et de la grâce,
ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Du coup, parfois, il n'a pas d'autres choix que de dire non aux demandes qu'on lui fait,
quand elles ne sont pas conformes à la volonté du Christ et de l'Eglise.
Suivre sa sensiblerie ou essayer de plaire à tout prix ne peut alors se faire qu'au prix
de trahir le dépot qui nous a été confié et dont nous ne sommes que les administrateurs.
On ne peut plaire à la fois à Dieu et aux hommes,
même si ça nous coûte parfois très cher et qu'il aurait été plus confortable 
de trahir le Christ.

dimanche 26 novembre 2017

Quand on y pense, demander une "petite bénédiction"
lors d'un "remariage" où l'un des deux au moins a déjà été marié,
c'est demander à Dieu de venir dire que tout va bien et qu'il est d'accord,
alors qu'on sait pertinemment que non, par les dix commandements d'une part
et par l'enseignement spécifique du Christ à ce sujet d'autre part. 
On essaye de lui forcer un peu la main, pour se faire croire que tout va bien...

samedi 25 novembre 2017

Aucun être humain n'est pas aimé :
au minimum, on est toujours aimé follement par Dieu.
Bien, mais parfois ça ne suffit pas de savoir qu'on est aimé,
on a aussi besoin de le sentir de façon concrête et immédiate.
On a besoin d'être serré dans des bras, de sourires et de mots gentils,
on a besoin qu'on s'intéresse à nous, qu'on nous demande des nouvelles
ou qu'on prenne soin et qu'on s'occupe de nous.
Si on ne reçoit jamais toutes ces petites attentions, alors, aimé de Dieu ou pas,
on est en grand danger de devenir amer
et de passer de plus en plus de temps, au fil des années, à pleurer sur notre pauvre sort.
Si telle est ta situation, demande à Dieu de te faire rencontrer
des gens que tu aimes et qui t'aiment. 
C'est une prière qu'il exauce volontiers.

vendredi 24 novembre 2017

Le temps prends soin de lui-même :
ce qui sera détruit à un moment sera reconstruit à un autre,
ce qui est perdu sera retrouvé, ce qui est blessé sera soigné. 
Il faut juste laisser le temps au temps de faire son ouvrage.

jeudi 23 novembre 2017

C'est bien d'avoir des principes moraux, et de vouloir les mettre en pratique.
Mais il ne faut pas que ça soit au détriment des autres.
Que l'on soit intransigeant avec soi-même, soit.
Mais qu'on embête tout le monde, qu'on les expulse de notre vie
ou qu'on les traite comme s'ils n'existaient pas
afin de pouvoir vivre tranquillement dans notre bulle sur mesure,
comme si des idées étaient plus importantes que des êtres humains,
non. 
Les principes moraux sont à notre service, et non le contraire.

mercredi 22 novembre 2017

C'est une bonne chose qu'on ne connaisse pas toujours les gens qu'on enterre : 
si on les connaissait, on manquerait sans doute parfois de bienveillance.
C'est ce que je me dis chaque fois que la famille du défunt est, visiblement, 
autant à l'aise dans une église qu'une méduse sur un cactus.

mardi 21 novembre 2017

"Liturgie", "laos ergon' en grec signifie, littéralement, "l'oeuvre du peuple".
Ce n'est pas l'oeuvre du prêtre seul.
Quand on peut aider à la préparer, à l'accomplir ou même à ranger après,
il faut le faire : ce n'est pas un simple service qu'on rend au prêtre, 
mais à l'oeuvre du Christ dont on fait partie, au nom de notre baptême.

lundi 20 novembre 2017

Sans doute parce que j'ai toujours aimé passionnément la liturgie,
je n'ai jamais compris qu'on puisse être chrétien sans que ça puisse être le cas.
Traiter Dieu caché dans le sacrement du mieux qu'on peut,
être serviteur de la seule forme de présence réelle sur terre
qui soit la sienne jusqu'à son retour,
s'oublier pour ne penser qu'à Lui quand on célèbre quelque chose à l'église,
être à la dernière place comme le serviteur attentif
au moindre signe de main de son maître... 
Quoi de plus beau, de plus noble, de plus utile, de plus près du paradis que ça ?

dimanche 19 novembre 2017

On n'a pas besoin d'être "utile" pour que notre existence se justifie.
Dieu m'a donné sa vie par amour... 
De quelle autre justification ai-je besoin pour exister ?

samedi 18 novembre 2017

Être chrétien, c'est connaître Dieu par ce que Jésus nous a enseigné et montré,
par ses paroles et par ses actes, par la vie fraternelle qu'il a menée avec les apôtres.
Comme le dit saint Jean (1 jn 1, 1), ce qu'annonce l'Eglise du Christ c'est
"ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux,
ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie(...)".
Le christianisme n'est pas une forme de déisme, qui prétend parler d'un Dieu
que "nul n'a jamais vu", mais du "Fils unique,
lui qui est Dieu (...) et qui nous l'a fait connaître". (Jn 1, 18)
Je crains toujours les gens qui parlent de Dieu à tort et à travers,
comme s'ils le voyaient en trois dimensions chaque matin au petit déjeuner.
On peut lui faire dire ce qu'on veut, à ce dieu-là, qui ira vérifier ?
Mais Jésus, lui, nous a laissé des paroles et des actes que tout un chacun peut connaître,
tout ce dont nous avons besoin pour être sauvés étant contenu dans les Evangiles.
Sa révélation n'est pas ésotérique, réservée à un petit nombre d'initiés
qui vivraient dans une secte secrète et entourée de mystères opaques.
Elle est à la portée de tous et tout le monde peut y avoir accès gratuitement.
Libre à chacun, ensuite, de le suivre ou pas. Jésus n'a jamais forcé personne,
et suivre la Vérité ne peut jamais se faire dans la contrainte ni motivé par la crainte, 
mais seulement par l'amour et la reconnaissance.

vendredi 17 novembre 2017

Je pense que la mission première d'un évêque n'est pas de gérer un territoire,
comme s'il était une sorte de pdg de l'Eglise.
Sa première mission est, bien entendu, d'être un disciple aimant et fidèle du Christ,
et de prendre soin du peuple qui lui a été confié,
mais aussi et avant tout de ses plus proches collaborateurs que sont les prêtres.
S'il les aime et qu'il est aimé par eux, il lui sera beaucoup pardonné, 
et jusqu'à après sa mort, il pourra compter sur eux.

jeudi 16 novembre 2017

Un jour notre vie va s'arrêter, c'est la seule et unique certitude de la vie humaine.
Ensuite, nous serons jugés sur la façon dont nous aurons donné notre vie
par amour de Dieu et du prochain,
voilà la certitude acquise par l'enseignement explicite de Jésus Christ.
Bien.
Comment, dans mon quotidien, est-ce que je tiens compte de ces deux certitudes ? 
Ou est-ce que je fais comme si elles n'existaient pas,
bien que leur accomplissement soit inévitable ?

mercredi 15 novembre 2017

Beaucoup de gens pensent que c'est le Vatican qui paye les prêtres,
et aussi qui est la source de revenus de l'Eglise, donc des diocèses et des paroisses.
Rien ne saurait être plus faux, puisque chaque diocèse est indépendant financièrement,
et qu'ils ne vivent que des rentes de leurs biens (quand ils en ont)
et de la charité du peuple chrétien.
J'ai ainsi connu des diocèses tellement pauvres
que les évêques n'avaient même pas de quoi donner quoi que ce soit à leurs prêtres, 
ce qui n'est pas une situation rare dans les pays du tiers-monde.

mardi 14 novembre 2017

C'est assez surprenant mais j'ai déjà constaté que, sauf exception,
la façon dont on s'habille conditionne vraiment la façon dont on agit.
Je ne suis pas le premier à m'en être rendu compte, bien évidemment :
ce n'est pas un hasard si les militaires portent un uniforme, 
pour ne prendre que cet exemple.

lundi 13 novembre 2017

La franchise est d'autant plus percue comme agressive
que le puritanisme envahit de plus en plus notre culture.
On peut penser tout ce qu'on veut en privé,
mais on n'est de moins en moins libre de l'exprimer en public,
parce qu'il y a toujours quelqu'un qui va se sentir offensé,
et même ceux qui ne sont pas concernés vont se sentir offensés, par solidarité.
Ce mode de pensée s'appelle, ni plus ni moins, de l'hypocrisie,
et je le trouve parfaitement haïssable, répugnant et méprisable. 
Hein que ça a l'air agressif, quand on dit ce qu'on pense ?

dimanche 12 novembre 2017

La gratuité, c'est la respiration de l'âme.
Fais des choses pour rien, quand c'est possible. 
Tu verras, la vie est plus légère et plus satisfaisante quand on fait ça.

samedi 11 novembre 2017

On vit des temps d'une très grande passivité, où beaucoup de monde attend.
On attend qu'on nous donne un travail, que quelqu'un nous aime,
qu'on nous dise quoi faire, quoi penser ou pour qui voter ou, mieux encore,
que quelqu'un fasse tout ça à notre place.
On dirait des oisillons dans un nid, le derrière par terre et le bec ouvert.
Le fait que tout nous soit toujours servi prédigéré sans qu'on ait à bouger
prédispose sans doute à cette attitude passive.
Le problème, c'est que nous ne sommes pas des oisillons,
et qu'une vie passée à attendre est un effroyable gachis, 
quel que soit le moment à partir duquel on s'en rendra enfin compte.

vendredi 10 novembre 2017

Le fait que la gentillesse soit toujours prise pour de la faiblesse ou de la stupidité
montre que le monde dans lequel on vit est bien plus près de la loi du plus fort 
que d'une civilisation évoluée et raffinée.

jeudi 9 novembre 2017

Le comble de l'individualisme, c'est quand tout le monde a des droits,
mais que plus personne ne pense avoir de devoir.
Je peux avoir tous les droits du monde, si personne n'en a rien à faire de les respecter,
à quoi ça me sert ?
Par exemple, tout le monde a droit au bonheur. C'est très bien.
Mais si personne ne ressent le devoir de faire le bonheur des autres,
alors ce droit restera lettre morte, et tout le monde crève de solitude, 
les uns à côté des autres, au lieu de s'entraider et de se donner mutuellement de l'amour.

mercredi 8 novembre 2017

En Mtt 25, 31-46, Jésus nous donne en exemple d'acte concret de miséricorde
le fait d'accueillir l'étranger, entre autre.
Qu'un pape relaie cet enseignement du Seigneur en nous exhortant à en faire autant,
ça ne me choque pas.
Que des chrétiens soient choqués par la demande insistante du pape, en revanche,
ça me scandalise.
Si c'était une idée personnelle du pape, elle pourrait, éventuellement, être discutable,
après l'avoir considérée avec bienveillance, humilité et esprit d'obéissance.
Mais cette idée n'est pas de lui, elle vient du Christ, dont il est le vicaire sur terre.
Rejeter cette idée, ce n'est donc pas rejeter le porte parole, mais celui qui l'a émise,
c'est un rejet d'un enseignement de Jésus et un refus de l'écouter, ni plus ni moins.
Quand on est chrétien, ne professe-t-on pas qu'on est ses disciples, non ses juges ?
Que c'est lui le fils de Dieu que le Père nous a demandé d'écouter ? 
Comment peut-on en vouloir à un pape de relayer fidèlement le message du Christ ?

mardi 7 novembre 2017

Je suis bien content que le seul prêtre de l'Eglise catholique soit Jésus Christ lui-même,
et que le seul sacrifice qui vaille est le sien, qu'on actualise à chaque messe.
Au moins, comme ça, on ne peut pas se croire indispensable,
ni penser que l'Eglise manquera jamais de prêtre,
puisqu'il est ressuscité pour l'éternité.
Ça remet un peu en perspective nos soucis du lendemain 
et la vanité de notre agitation ministerielle.

lundi 6 novembre 2017

Les spoliations dont a été victime l'Eglise de France à la révolution et en 1905
ont eu une conséquence bénéfique, c'est étrange à dire mais c'est comme ça :
grâce à ce vol institutionnel, l'Eglise, dans notre pays, est pauvre.
Elle a dû recommencer deux fois à zéro, et ne peut vivre de ses rentes.
Elle ne subsiste, littéralement, que grâce à la charité des chrétiens qui la fréquentent.
C'est une protection fantastique contre la tentation
d'avoir des "chrétiens professionnels", largement rémunérés par l'Eglise
parce qu'ils travaillent pour elle, que ce soit dans la liturgie ou les services diocésains, 
avec toutes les dérives de pharisaïsme, de jalousies et de veulerie que ça comporte.

dimanche 5 novembre 2017

Il y a un grand nombre de maisons qu'on me demande de bénir
parce qu'il s'y déroule des phénomènes paranormaux qui effraient leurs habitants.
Sans foi en Jésus Christ et sans pratique, on laisse le champ libre aux esprits mauvais.
On a oublié ce qu'était le monde avant le christianisme, 
mais là où celui-ci a quasiment disparu, on se rend compte qu'il était effrayant.

samedi 4 novembre 2017

Peu de compétences sont nécessaires pour vivre en chrétien,
mais une est indispensable : l'humilité.
Heureusement, ce n'est pas une qualité mais une vertu,
ce qui signifie que tout le monde peut l'obtenir et la travailler. 
C'est n'est ni une question de caractère ni un don inné.

vendredi 3 novembre 2017

Si, en dehors de ton "travail", tu est totalement désoeuvré et ne sais pas quoi faire,
alors il y a un problème.
Par "travail", j'entends un boulot, s'occuper des autres ou vivre ta vocation.
Dieu nous a créés pour nous-même, pas seulement pour être des instruments
à son service ou au service des autres ou du dieu travail.
Alors, s'il est juste et bon d'effectuer ce service une bonne partie de notre temps,
il faut aussi savoir juste apprécier sa vie pour ce qu'elle est de temps en temps,
pour se ressourcer, se retrouver et aussi trouver le temps de l'action de grâce,
de l'étude, du repos physique et psychologique ou de la prière.
Comment saurai-je quelle est la juste mesure de l'amour du prochain, 
si je suis totalement incapable de savoir m'occuper, gratuitement, de moi-même ?

jeudi 2 novembre 2017

S'il suffisait de mourir pour devenir saint,
on n'aurait pas besoin de faire un jour la fête des saints et le lendemain celle des morts.
Dieu seul est saint, et seuls ceux qui vivent collés à ses volontés sur cette terre 
seront réunis à Lui au ciel et mériteront ce titre à leur tour.

mercredi 1 novembre 2017

Jésus ne s'est jamais énervé contre les pécheurs,
mais souvent contre les "hommes de Dieu",
du moins ceux qui ne vivaient pas ce qu'ils prêchaient,
qui détournaient la parole de Dieu à leur profit
ou qui se remplissaient les poches en profitant de la foi du peuple.
Du coup, ils ont décidé sa perte.
Le pape François n'a jamais fustigé les pécheurs,
mais souvent les hommes de Dieu,
du moins ceux qui agissent de la même façon que les ennemis du Christ.
À même action, même réaction :
rien d'étonnant à ce qu'ils veuillent se débarasser de lui, 
comme leurs pères avant eux l'ont fait avec Jésus.

mardi 31 octobre 2017

C'est essentiel de prendre du temps pour Dieu, chaque jour.
Après tout, on est censés l'aimer par-dessus tout, non ?
Seulement voilà, depuis Jésus, on sait que prendre du temps pour Dieu
c'est aussi prendre du temps pour aimer son prochain.
Alors si, quand tu es en train de prier, quelqu'un a vraiment besoin de toi,
n'hésite pas : aimer Dieu par dessus-tout ou aimer son prochain comme soi-même, 
c'est le même commandement.

lundi 30 octobre 2017

En Français, il est d'autant plus facile de confondre l'amour avec l'instinct
qu'on dit "j'aime" chaque fois qu'on devrait dire "ça me plait".
Du coup, on pense spontanément que l'amour c'est quand quelqu'un me plait,
et pas nécessairement quand je traite quelqu'un avec bonté, miséricorde,
bienveillance, compassion, magnanimité, générosité ou équité.
Certains vont même jusqu'à penser que si mon instinct n'est pas titillé,
alors il n'y a pas d'amour mais que c'est de l'hypocrisie.
C'est drôle, parce que l'amour est, au contraire, la force qui surpasse l'instinct,
pour aimer les autres non pas comme je le ressens, mais comme je le dois,
parce que nous sommes tous frères et soeurs en Dieu 
et qu'on traite bien son propre sang et sa propre chair.

dimanche 29 octobre 2017

L'amour rend dépendant.
Il rend vulnérable.
Il rend sensible.
Il rend responsable.
Il révèle nos imperfections et nos limites.
Mais il rend aussi fort.
Il rend courageux.
Il rend meilleur.
Il rend humain.
Il révèle des capacités dont on ne soupçonnait pas l'existence.
Alors, ça vaut la peine ou bien ?
Eh bien, quand on l'a connu, pour dire les choses simplement,
on découvre que rien d'autre que ça ne vaut vraiment la peine, au fond. 
Ça répond à la question ?

samedi 28 octobre 2017

Si l'intégralité de l'humanité décidait d'aimer Dieu par-dessus tout
et si on décidait sérieusement de tous s'aimer les uns les autres,
tous les problèmes qui nous écrasent disparaitraient comme par enchantement.
Sur terre, c'est une vue de l'esprit.
Mais au ciel, ça deviendra réalité. 
Notre royaume n'est pas de ce monde.

vendredi 27 octobre 2017

Quand on voit des soldats honorés par la France, plein de médailles, en beaux habits,
dans des défilés ou à des places prestigieuses, on pourrait être tentés de les envier,
parce qu'on ne voit que l'aspect brillant de leur fonction.
Mais pour en arriver là, il faut être passé par la sueur et le sang,
par des douleurs, des pertes éprouvantes, la peur, la souffrance et la peine,
les nuits de cauchemards et de sueurs froides et les séquelles à porter toute leur vie.
Ça me fait penser aux prêtres dont on peut penser, lors de belles célébrations,
qu'ils ont bien de la chance d'être aux meilleures places, revêtus d'habits magnifiques,
honorés par tous et traités comme des gens importants et délicats.
On oublie le temps douloureux du séminaire, les nuits de prière et de jeûne,
le renoncement à une famille, à des enfants et à une situation,
le mépris, le rejet et l'exigence auxquels ils sont confrontés bien souvent,
le sentiment d'impuissance constant, l'impression fréquente d'être un usurpateur,
la souffrance de notre inutilité et la remise en question permanente de nos actions.
Je ne me plains pas, je ne laisserais ma place pour rien au monde. 
Mais il faut se garder d'envier ce qui brille, quand on n'a pas vécu ce que ça a coûté.

jeudi 26 octobre 2017

Les prêtres sont souvent les témoins de l'oeuvre du péché dans l'humanité,
du désamour envers Dieu, de la peur et de la méfiance à son encontre,
des trahisons, des faiblesses et de la tiédeur envers le Christ et ses enseignements.
Mais nous sommes aussi les témoins privilégiés de retours à Dieu
dans lesquels nous ne sommes bien souvent pour rien du tout,
de grâces exceptionnelles et même, à l'occasion, de miracles purs et durs. 
Nos sommes les témoins du pire mais aussi du meilleur de l'humanité, et ça, 
ça vaut toutes les peines du monde.

mercredi 25 octobre 2017

Si l'humanité n'avait jamais accepté de remettre en cause ce qu'elle tenait pour acquis, 
nous en serions toujours à chasser des animaux à coups de gourdins pour vivre.

mardi 24 octobre 2017

Les catholiques, dont le nom signifie "universels", devraient être conscients
que la question religieuse ne saurait être confinée à l'intime et au secret de la personne,
mais qu'elle concerne tout être humain et devrait donc avoir droit au chapitre, à ce titre,
dans l'espace public au même titre que la sacro-sainte laïcité ou que la politique,
que la santé ou les sciences, l'économie ou la philosophie.
Comment un thème universel peut-il être considéré comme privé
et par conséquent interdit d'expression dans l'espace public ?
Pour ne pas vexer ceux qui ne croient en rien ?
Je ne vois pas au nom de quoi leur foi en rien devrait être respectée 
plus que la foi en Dieu de ceux qui ne pensent pas comme eux.

lundi 23 octobre 2017

On n'a pas nécessairement besoin de mourir pour rencontrer Dieu.
Par le baptême, on devient prophète, autrement dit on acquiert la capacité de l'entendre,
et on devient prêtre, autrement dit on a la certitude qu'il nous écoute.
Il n'y a donc aucune urgence à aller le rencontrer dans l'au-delà 
quand on peut parfaitement le fréquenter dès ici-bas
même si, bien entendu, être en plénitude avec lui sera une joie incommensurable !

dimanche 22 octobre 2017

Je pense que, pour être tout excité et impatient à l'idée d'une fin du monde prochaine,
il faut être surmené ou épuisé moralement ou mentalement.
On peut alors la considérer comme une source de repos définitif,
comme la fin des difficultés ou des ennuis dans notre vie.
Oh, bien sûr, on ne présentera pas ça comme ça, ce n'est pas très reluisant.
On parlera de récompense des justes, d'aboutissement de la foi, tout ça.
Mais quand le moral est bon et qu'on est en pleine forme,
si on peut se réjouir du retour du Christ, du jugement final et de toutes ces choses,
en revanche on n'est pas nécessairement pressé que ça arrive,
parce qu'on n'a pas besoin de ça pour aller bien.

samedi 21 octobre 2017

Il est possible qu'il y ait des gens surmenés par plaisir, par orgueil ou par ambition.
Mais il y en a aussi qui le sont parce qu'ils n'ont pas d'autre choix,
que ça soit pour des raisons de survie ou de vocation personnelle.
Certains sont appelés à donner leur vie pour les autres au sens propre,
et eux seuls peuvent juger leurs actions 
parce qu'eux seuls connaissent la raison profonde pour laquelle ils agissent ainsi.

vendredi 20 octobre 2017

Se faire avoir parce qu'on a bon coeur ?
À vue humaine, c'est un échec et il ne faut pas que ça se reproduise.
À vue surnaturelle, ça peut mener au paradis,
si on savait les risques qu'on prenait et qu'on les a assumés malgré tout,
donnant à quelqu'un sa chance d'agir bien ne serait-ce qu'une fois dans sa vie. 
Alors, si échec il y a, ce n'est pas le nôtre, et il n'y a pas à en rougir.

jeudi 19 octobre 2017

Les gens qui souffrent sont souvent agressifs. 
Mais je ne sais pas si l'agressivité est toujours la conséquence d'une souffrance.

mercredi 18 octobre 2017

Autant il faut éviter l'exhibitionisme de la prière
(le Christ nous met assez en garde contre ça),
autant ne jamais montrer à personne que l'on prie n'est pas bon non plus,
pour tout chrétien et, à fortiori, pour le prêtre qui a une charge pastorale. 
Ce n'est pas une question de pharisaïsme mais de transparence.

mardi 17 octobre 2017

Si le corps a besoin de détente et de repos, en dehors du sommeil,
c'est aussi le cas pour l'esprit.
Il est important, parfois, d'avoir non seulement rien à faire mais rien à penser,
si on veut éviter la surcharge et diminuer son niveau de stress.

lundi 16 octobre 2017

J'ai souvent été témoin de la sidération des gens à l'intelligence très affutée
quand ils sont confrontés à des imbéciles qui les attaquent
alors qu'ils ne comprennent même pas ce qu'on leur a dit
mais qui se sentent quand même insultés au cas où,
et qu'ils n'ont d'autre argument que les cris et les imprécations
pour exprimer l'incohérence de leur esprit furieux sans savoir pourquoi.
Les prophètes ont connu ça, Jésus aussi, ainsi qu'un grand nombre de saints. 
Faire partie des vociférateurs n'est jamais un bon signe.

dimanche 15 octobre 2017

On ne peut être disciple de quelqu'un que l'on méprise
ou qu'on considère inférieur à soi.
Si on ne reçoit pas avec humilité les enseignements de Jésus,
en ne cherchant ni à les juger ni à les corriger,
on ne peut être disciple du Christ 
puisqu'on pense être plus intelligent et plus malin que lui.

samedi 14 octobre 2017

Qu'un catholique puisse en traiter un autre de "papolâtre" est aussi ridicule
que s'il le traitait de "disciple de Jésus" ou de "fidèle à l'Eglise du Christ".
C'est aussi stupide que de se mettre une balle dans la tête 
pour qu'elle arrête de nous suggérer des pensées qu'on n'a pas envie d'entendre.
Je dis ça parce que le pape est la tête visible de l'Eglise. 

vendredi 13 octobre 2017

Il est difficile d'avoir une conversation constructive
quand l'une des deux partie insulte l'autre chaque fois qu'elle est à court d'arguments.
L'insulte, à mon sens, ne disqualifie que celui qui la profère.

jeudi 12 octobre 2017

On répète facilement l'adage selon lequel "nul n'est indispensable".
Pourtant, il est faux, déjà, pour commencer.
Si Dieu nous a créé, c'est pour une raison, qu'on en soit conscient ou pas.
Chaque être humain est indispensable à l'humanité, en tant qu'être.
Ensuite, on le dit mais on le vit rarement :
il est difficile de laisser les gens faire ce qu'ils veulent sans mettre son grain de sel,
sans se mêler de leurs affaires ou au moins leur dire ce qu'on en pense.
Parfois il faut apprendre à se taire et à se mettre en retrait :
si on est indispensable en tant qu'être, notre opinion, elle, le monde peut s'en passer.
Ce qu'il a à savoir est déjà contenu dans la Parole de Dieu. 
Qu'il l'écoute.

mercredi 11 octobre 2017

La Loi de Moïse, à l'époque de Jésus, s'efforce de couvrir tous les aspects de la vie,
pour que personne n'y apporte ni interprétation personnelle ni changements,
et se contente de suivre ce mode d'emploi exhaustif pour plaire à Dieu.
La loi du Christ, au contraire, nous donne un principe absolu et intangible :  
l'amour de Dieu et du prochain qui consiste à donner notre vie pour ceux qu'on aime,
mais son application est laissée au libre arbitre et aux possibilités de chacun,
parce qu'elle ne rentre pas dans les mille détails de notre vie pour la museler,
mais est ouverte à tous les temps, tous les lieux et toutes les consciences.
C'est toujours une tentation, même dans l'Eglise, de revenir à une loi "dure",
qui nous dit ce qu'on doit faire en décidant à notre place ce que doit être notre vie
dans les mille détails qui la constituent
et qui régissent nos relations aux autres et à Dieu.
Mais c'est opposé à la volonté et à l'enseignement du Christ :
la loi qu'il nous a transmise est une loi de liberté, pas de coercition.
Son application ne peut être que librement consentie, jamais obtenue par force.
Si on la vit comme ça, elle mène à la douceur et l'humilité du coeur, 
non à l'orgueil et au mépris d'une classe de "parfaits" contre les "mécréants".

mardi 10 octobre 2017

Je me méfie toujours des gens qui font leur propre publicité,
qui se vantent de leurs formidables qualités,
leurs compétences hors du commun,
qui expliquent à quel point c'est des gens biens.
Selon mon expérience personnelle, ça a toujours caché anguille sous roche. 
Rien d'étonnant, d'ailleurs, puisque c'est comme ça que fonctionne l'hypocrisie.

lundi 9 octobre 2017

L'autre jour, on a eu une réunion des prêtres du diocèse.
Nous avons prié l'office de milieu du jour ensemble,
et c'était magnifique, parce que nous avons spontanément chanté à plusieurs voix.
Il y a des gens qui aiment bien l'unisson, je préfère la polyphonie.
C'est tellement plus vivant, quand chaque prêtre, en union avec les autres,
chante sa propre partition et ajoute à la beauté de la prière par sa spécificité !
Bien entendu, ce qui vaut pour le chant vaut pour la façon d'être de chacun de nous.

dimanche 8 octobre 2017

Pour moi, la fidélité au Christ et à l'Eglise est une seule et même chose.
Prétendre être fidèle à Jésus et à son enseignement
en dédaignant le fait qu'il ait nommé Pierre pour paître ses brebis,
qu'il ait expressément voulu une Eglise et des apôtres, choisis un par un,
qu'il irrigue cette Eglise quotidiennement par les sacrements et l'Esprit Saint,
ça n'a pas de sens.
Quand on commence à choisir chez Jésus ce qui nous plait ou pas,
qu'on fait le tri et qu'on ne retient que ce qui trouve grâce à nos yeux,
ce n'est plus son enseignement qu'on suit,
mais notre goût personnel qu'on justifie par des citations prises ici ou là,
dans l'évangile comme dans toute autre source qui nous conforte dans nos choix
et notre façon d'être. 
On ne suit pas Dieu, on se prend pour Lui. Ça n'a rien à voir.

samedi 7 octobre 2017

Il est essentiel d'avoir dans l'Eglise des intellectuels à la formation théologique pointue,
qui aient l'intelligence et la connaissance, couplées à la fidélité aux Saintes Ecritures,
à la Tradition et au Magistère, pour savoir répondre à tous ceux qui attaquent l'Eglise,
ad intra comme ad extra.
En effet, l'Eglise, comme à chaque époque de son existence,
est continuellement attaquée.
On s'en prend au dogme, au pape, aux prêtres et aux évêques, à la bible,
au Christ, à la liturgie actuelle, aux communautés paroissiales, aux signes religieux,
à la foi, à l'obéissance, aux concepts de salut ou de vérité, etc etc...
bref ce ne sont pas les attaques qui manquent.
Pour les contrer, les bons sentiments ne suffisent pas. 
Il faut aussi des gens à la fois formés et fidèles au Christ et à son Eglise.

vendredi 6 octobre 2017

L'accompagnement spirituel exige, de la part du prêtre, du discernement.
Nous ne somme, sauf cumul de formation ou vocation particulière,
ni psys, ni docteurs, ni assistante sociale, ni les restos du coeur, ni sos amitié.
Notre mission est d'abord et avant tout d'annoncer le Christ mort et ressuscité,
d'enseigner le chemin qu'il nous a transmis pour parvenir à la vie éternelle,
et de donner les sacrements qu'il nous a confiés pour avoir la force de le parcourir.
Alors tout le reste, pourquoi pas, on peut le faire,
mais il ne faudrait pas le confondre avec la mission
que le Christ et l'Eglise nous ont confié, 
et surtout il ne faudrait pas que ça en prenne toute la place et le temps.

jeudi 5 octobre 2017

L'indissolubilité du mariage n'est pas quelque chose à prendre à la légère.
Pour l'avoir défendue, Jean Baptiste a été emprisonné puis assassiné.
Pour l'avoir défendue, l'Eglise a perdu un pays tout entier.
Que l'on ait de la compassion pour les pécheurs, oui, toujours.
Mais pas pour le péché, qu'il consiste à dédaigner cette indissolubilité 
ou en quelque autre manque d'amour que ce soit.

mercredi 4 octobre 2017

Je préfère un silence de Dieu à une réponse du diable.
Dieu, même quand il se tait, nous aime, Lui,
alors que le diable nous hait de tout son être, 
tout comme il hait Dieu et se hait lui-même.

mardi 3 octobre 2017

Dieu aime tout le monde, mais tout le monde n'aime pas Dieu.
Le Christ nous invite tous à le suivre, mais peu nombreux sont ceux qui le font.
Quand on n'aime pas Jésus, quel que soit l'amour de Dieu pour nous,
on est isolé par notre manque d'amour 
qui fait comme une cage invisible qui nous sépare de Lui.

lundi 2 octobre 2017

Il faut régulièrement se recentrer sur l'essentiel
si on ne veut pas passer à côté de sa vie.
Où en suis-je de l'amour de Dieu et du prochain ?
Qu'est-ce que je vais faire, concrêtement, aujourd'hui, par amour ?
Tout le reste n'est pas sans importance, 
mais c'est infiniment moins important que ça.

dimanche 1 octobre 2017

Le christianisme sans l'Eglise, après tout, pourquoi pas ?
Une fois qu'on a compris qu'il faut aimer Dieu et son prochain,
pourquoi s'encombrer d'une religion, de sacrements, d'une hierarchie,
et de tout un tas de paperasses ?
Alors en fait, si le Christ a pris la peine de fonder,
en toute connaissance de cause, une Eglise,
de mettre à sa tête un pape et des évêques,
de nous laisser des sacrements en nous disant de les transmettre
jusqu'aux extrémités de la terre,
c'est parce que toute cette structure est absolument nécessaire.
Son message est le coeur de la révélation, d'accord.
Mais sans l'Eglise et ses copistes, ce message aurait déjà disparu depuis longtemps.
Sans les sacrements, on n'a pas la force de le mettre en pratique.
Sans le sacerdoce, on n'aurait aucune garantie
de la transmission intégrale du message et des sacrements
et de son interprétation authentique et fidèle à l'Esprit Saint
que chaque chrétien reçoit par le baptême.
Le christianisme sans l'Eglise c'est comme une huile précieuse
qui, faute de manufacture, de contenant et de soins, 
est répandue à terre et que tout le monde foule aux pieds sans s'en préoccuper.