"Ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair,
je l'accomplis dans son corps qui est l'Église"...
Qu'est-ce qui peut manquer aux épreuves du Christ ?
Est-ce qu'il n'a pas souffert assez ?
Est-ce qu'il a besoin de notre souffrance pour compléter la sienne, qui n'aurait pas suffit ?
Est-ce que la rédemption passe par nous, et par nos efforts personnels ?
Eh bien, oui et non.
La souffrance des épreuves du Christ a été plus que suffisante pour nous sauver,
c'est à dire que, par sa mort et sa résurrection, le Christ a rouvert les portes du Royaume de Dieu,
et désormais toute personne qui désire y entrer est la bienvenue.
Mais Jésus ne peut pas nous forcer à bien vouloir entrer dans ce Royaume,
le choix durant notre vie de l'amour de Dieu et du prochain étant libre et propre à chacun.
Ainsi, les épreuves du Christ ont-elles suffit à donner pleinement la rédemption ? Oui.
Mais faut-il que chacun fasse cependant l'effort de l'amour, durant sa propre vie,
quel qu'en soit le coût, pour participer au salut obtenu par le Christ ? Oui.
C'est en cela que nous complétons, "en tant que membres du corps qu'est l'Église,
ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ" : qu'elles n'aient pas été supportées en vain,
mais qu'elles nous soient bénéfiques, par notre acceptation du Royaume de Dieu
signifié quand nous agissons par amour au cours de notre vie.