Couv

Couv
Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

rcf

rcf 2

aléatoire

lundi 3 septembre 2018

Oh, dans l'Evangile d'aujourd'hui, Jésus appuie là où ça fait mal... Déjà le livre d'Isaïe enseigne que le prophète a été envoyé pour les pauvres, les captifs, les aveugles et les opprimés. Très bien, mais qu'en est-il des gens qui sont fidèles à Dieu, qui le servent, qui recherchent sa faveur ? Non, rien, pas de trace. Ensuite Jésus en remet une couche : Élie n'a pas aidé les veuves d'Israël, mais une païenne, une étrangère. Élisée n'a guéri personne de la lèpre en Israël, mais un étranger, presque un ennemi. Cette fois, c'en est trop : l'assemblée, qui était d'abord charmée par ses enseignements, est à présent scandalisée, et cherche à se débarasser de lui en le jetant dans un précipice, rien de moins. Ses paroles valaient-elles une tentative de meurtre ?
Pour comprendre, il faut se remettre dans le contexte. À l'époque de Jésus, il y a des gens qui, en leur temps, ont essayé de faire la volonté de Dieu : ce sont les pharisiens, les scribes, les grands prêtres, etc... Mais ça, c'était avant. Ils se sont fatigués de leurs efforts qui ne les conduisaient nulle part, de cette sainteté qui n'arrivait pas, et surtout de ne pas recevoir de Dieu les fruits de leurs efforts, par des bénédictions simples à comprendre comme la richesse, le pouvoir, la santé, la gloire, la réussite, etc etc... Du coup, déçus par le peu de réponse de Dieu, ils ont pris ce qu'Il ne leur donnait pas : pouvoir, richesse et gloire. Ils ont privatisé la religion de leurs pères à leur bénéfice, ils ont substitué leurs actions à celles de Dieu, jusqu'à se prendre pour Lui...
Jésus est venu sur terre pour remettre les choses à leur place : Dieu seul est Saint, nous dit-il. Il n'a que faire des sacrifices ou des actes extérieurs de religiosité, mais il demande un coeur contrit, un esprit humilié, de la justice, de la bienveillance et de la paix. Il n'est pas venu pour les bien-portants ni pour les riches, mais pour les pauvres et les pécheurs qui mettent leur espérance en Dieu et non en leurs propres forces ou leurs qualités personnelles. Il nous rappelle que le salut ne consiste pas à faire du commerce avec Dieu (je te donne une prière, tu me donnes telle ou telle chose...) mais à aimer Dieu par-dessus tout et son prochain comme soi-même, gratuitement. Il nous apprend le sens du seul sacrifice qui plait à Dieu : être capable de donner sa vie pour ceux qu'on aime. 
Ce n'est une Bonne Nouvelle que pour ceux qui aiment Dieu pour lui-même, et non pour les bénéfices qu'ils en attendent.
C'est donc une Bonne Nouvelle pour nous tous, mh... ?