Reconnaître que l'on n'est pas Dieu, c'est la base d'une relation saine entre nous et lui.
Ça a l'air idiot, dit comme ça. On se dit : "bien sûr que je sais que je ne suis pas Dieu !",
et pourtant, combien de fois agissons-nous comme si tout dépendait de nous ?
Comme si, par exemple, le plan de Dieu ne pouvait être parfait sans nos efforts ?
Combien de fois ne pensons-nous pas que c'est de nous que dépend la vie de telle ou telle personne,
ou que personne n'est en capacité de faire aussi bien que nous dans tel ou tel domaine ?
Que nous sommes le salut de l'Église (oui oui, même ça, ça ne nous fait pas peur !),
ou que nos idées personnelles sont bien supérieures à celles de n'importe qui d'autre ?
Ah ça, prétendre que l'on sait parfaitement que l'on n'est pas Dieu, c'est facile à dire.
Reste encore à agir et penser, ensuite, comme si on était réellement convaincu de notre vraie place.
La dernière fois que j'ai vérifié, la place en question, si mes souvenirs sont bons, c'était :
tu es poussière, et tu redeviendras poussière.
Ou encore : L'homme ! Ses jours sont comme l'herbe, comme la fleur des champs, il fleurit;
dès que souffle le vent, il n'est plus, même la place où il était l'ignore.