Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

samedi 31 janvier 2015

Ce n'est pas notre "utilité" qui fait de nous des êtres humains, 
mais le simple fait d'exister et d'être le rejeton d'autres humains.

vendredi 30 janvier 2015

Un acte, pour être considéré comme humain,
doit être le fruit de l'intelligence et de la volonté.
C'est la même chose dans le domaine spirituel :
on n'est pas d'autant plus religieux
qu'on renonce plus à l'utilisation de son intelligence ou de sa volonté propres.
Seul ce qui est humain peut être sanctifié :
la religion vise à l'amélioration de  l'humain,
non à sa négation.
C'est aussi la raison pour laquelle l'obéissance à Dieu ou à l'Eglise
ne peut en aucun cas être en contradiction avec le simple bon sens.
Si, au lieu de se lamenter sur les dons que l'on n'a pas,
on mettait en pratique ceux que l'on possède, 
on éviterait une perte de temps considérable.

jeudi 29 janvier 2015

Si absolument plus personne n'avait besoin de moi,
je pourrais faire ce que j'aime le plus : me retirer seul, loin de tout, dans la montagne,
et vivre en tête à tête avec Dieu, à bouquiner et à méditer avec Lui,
quand je ne serais pas en train de couper du bois ou d'aller chercher de l'eau.
Hélas, avec la pénurie de prêtres et même de chrétiens à la foi agissante,
même si bien des gens pourraient faire tout ça mieux que moi
et mener beaucoup plus de monde sur le chemin de la vie éternelle, 
je crains que la vie cachée au fond des bois ne soit pas pour tout de suite...

mercredi 28 janvier 2015

Beaucoup de gens ne vont à l'église que quand elle est vide,
pour mettre un cierge ou pour prier.
Ils ont oublié qu'ils faisaient partie d'un peuple,
et n'en savent souvent pas plus sur Dieu que les romains
qui offraient un peu d'encens à Mars ou à Vénus pour s'attirer leurs faveurs...
Autant dire que l'évangélisation est à recommencer à zéro 
dans les pays où ce genre d'attitudes est devenu la norme.

mardi 27 janvier 2015

J'ai souvent vu des gens renoncer volontairement
(même si ça se passe souvent petit à petit)
à leur liberté ou même à leur libre arbitre.
Ça peut être très confortable de ne plus être responsable de rien,
de ne plus avoir à porter aucune culpabilité, 
parce que je n'agis que sur ordre, que je ne suis qu'un instrument,
surtout si en plus on me récompense chaque fois que j'ai obéi aveuglément...
Ce genre d'attitude est assez courant dans la vie religieuse,
endémique dans l'armée, on le trouve aussi dans le monde de l'entreprise, 
et sans doute dans beaucoup d'autres environnements grégaires.
Pourtant, le sentiment d'immunité morale est parfaitement illusoire :
on pourra toujours me reprocher, à juste titre,
d'être responsable d'avoir renoncé à ce qui faisait de moi un être humain
et ce n'est pas une accusation légère, c'est même gravissime.
Un jour, dans très longtemps,
les gens nous jugeront avec le même mépris
que nous avons souvent aujourd'hui pour les civilisations passées,
celles où l'esclavage, par exemple, était monnaie courante.
Le reniement de la valeur de la vie, à son origine ou à sa fin, 
nous fera passer nous aussi, à juste titre, pour des barbares.

lundi 26 janvier 2015

Les pays riches ne peuvent espérer rester à l'abri des besoins des pays pauvres
sans participer à leur enrichissement homogène de manière concrète et efficace.
Rares sont ceux qui émigrent de gaité de coeur, surtout quand c'est au péril de sa vie.
Abandonner son pays, sa culture, sa langue, sa famille, c'est un déchirement.
Si nous participions activement au développement des pays pauvres,
au lieu de nous demander comment rendre hermétiques nos frontières,
alors personne n'aurait plus ni le besoin ni l'envie de venir chez nous
et une paix véritable, fondée sur le respect réciproque,
pourrait enfin avoir une chance de voir le jour. 
Mais pour ça, bien sûr, il faudrait accepter de partager ce qu'on a dans son assiette...

dimanche 25 janvier 2015

Il y a beaucoup de gens qui se complaisent dans la critique, l'amertume,
la recherche des culpabilités,
la comptabilité des choses qui les dérangent,
la dénonciation de tout ce qui ne va pas,
la désignation des responsables de tous les maux, etc etc...
Que de temps perdu, au lieu de mettre la main à la pâte 
et de s'efforcer, dans la mesure de ses moyens, de faire le bien autour de soi!

samedi 24 janvier 2015

Beaucoup de gens, qui n'ont jamais ou quasiment pas voyagé, 
pensent que leur monde est le monde.

vendredi 23 janvier 2015

Les gens qui détestent plein de monde,
en réalité et souvent sans même s'en être rendu compte, 
détestent en fait leur propre vie.

jeudi 22 janvier 2015

Être subversif, aujourd'hui, est-ce encore possible?
Oui, c'est même très simple.
On est subversif quand on ose penser par soi-même,
même si ça ne correspond ni au politiquement correct,
ni aux courants dominants du prêt-à-penser,
et qu'on ose assumer ses idées et ne pas retourner sa veste en fonction du vent, 
quoiqu'en pensent le monde, les modes, les critiques ou les commentaires.
Est-ce qu'on peut être une star, ou avoir un fan club, quand on est subversif?
À moins d'un accident imprévisible et improbable, à priori non,
et en tout cas certainement pas dans la durée ou dans la quantité.
Sans doute parce que c'est basiquement incompatible, en fait :
la société humaine a toujours détesté, depuis la nuit des temps,
ceux qui ne pensent pas comme elle, et plus encore
ceux qui osent en dénoncer les erreurs, les mensonges ou les incongruités
acceptées pourtant par le plus grand nombre comme des choses normales et bonnes.
Elle se liguera toujours spontanément pour les faire taire ou les disqualifier, tôt ou tard.
Du coup, les humoristes "subversifs" qui ont colonisé la télé, qui ont pignon sur rue
et dont le compte en banque est aussi fourni que leur agenda mondain,
ça me fait bien rigoler, tiens. 
Mais pas pour la raison qu'ils revendiquent.
Je ne crois pas qu'aucun bien puisse sortir de la moquerie ni du manque de respect.
Essayer de se faire des amis en insultant ou en ridiculisant des gens
ou ce en quoi ils croient ou qu'ils tiennent pour sacré, 
c'est tout sauf la bonne méthode.

mercredi 21 janvier 2015

La "crainte de Dieu" n'a rien à voir avec la peur de Dieu.
Il s'agit de respect, 
du même respect que l'on doit avoir envers ses parents.

mardi 20 janvier 2015

Je suis toujours surpris par l'aprêté du caractère
des gens qui se sont auto-proclamés protecteurs ou gardiens de l'orthodoxie religieuse.
Ils sont souvent en colère, ont des jugements définitifs et sans pitié,
et quand ils parlent entre eux, c'est pour se congratuler de penser pareil,
d'avoir bien raison de penser ce qu'ils pensent,
et pour inonder de leur mépris ou de leur pitié ceux qui ne pensent pas comme eux.
Ça fait un peu de peine de les voir dans cet état :
rien ni personne ne trouve grâce à leurs yeux, à part eux-mêmes,
l'océan de bile et de fiel dans lequel ils vivent semble bien peu confortable,
et on dirait qu'ils ne rient que quand ils se brûlent...
Pourtant, l'homme peut-il, parce qu'il s'en préoccupe,
changer la course des nuages ou ajouter un jour à sa vie?
Tous ces soucis, toutes ces mines amères et méprisantes pour rien, pour rien du tout, 
comme si Dieu n'existait pas
ou qu'Il n'était pas capable d'écrire droit avec nos lignes courbes, 
comme si toute vie n'était pas dans sa main...
Depuis la semaine sainte, je crains les foules,
parce qu'elles peuvent crier "hosanna au fils de David!" un jour
et "crucifie-le!" quelques jours plus tard
à propos de la même personne. 
C'est la même raison qui me fait craindre le politiquement correct.

lundi 19 janvier 2015

C'est dangereux de faire le bravache,
et de demander à Dieu des épreuves,
que ce soit pour lui prouver notre amour ou par héroïsme juvénile,
parce qu'on finit toujours par les obtenir.
Et une épreuve, qu'elle arrive par amour ou pour n'importe quelle autre raison,
ça reste une épreuve : ça fait mal, et on est content quand ça s'arrête.
Enfin, ce genre d'histoire a au moins quelques vertus :
ça apprend l'humilité à ceux qui ont eu l'imprudence de s'y essayer,
et aussi à se méfier de ce qu'on demande, puis, si on en doutait, 
ça nous montre que Dieu nous écoute et nous exauce plus souvent qu'il n'y parait...

dimanche 18 janvier 2015

Réduire l'Eglise à ses positions sur la morale sexuelle,
c'est une façon de la disqualifier à bas coût :
chacun peut facilement se sentir visé ou même jugé voire attaqué,
et arrêter là toute investigation de ce que l'Eglise est ou révèle d'autre.
Pourtant la morale sexuelle n'en est qu'une part certes importante mais non centrale,
et si les médias laissent à penser que c'est son unique obsession,
c'est très loin de la réalité, 
tant au niveau de la révélation que de l'action de l'Eglise.

samedi 17 janvier 2015

Ça y est, c'est arrivé.
Deux non-baptisés m'ont demandé un mariage à l'église.
Ce n'était qu'une question de temps.
L'église n'est plus perçue, par beaucoup de monde, que comme de l'évènementiel,
la cerise sur le gateau, l'écrin pour faire joli.
Ça ne serait pas si grave,
si ce n'était pas le cas aussi pour un grand nombre de baptisés.
Mais pour sortir de cette image de musée,
l'implication des parents est essentielle :
s'ils ne transmettent pas la Foi, une Foi pratiquante, leurs enfants resteront ignorants, 
et c'est cette ignorance qui se propagera désormais de génération en génération.
Il y a un combat spirituel, parfois très violent, au moment de la mort.
Avoir quelqu'un qui prie à ses côtés aide beaucoup le mourant, 
d'une façon qui nous est invisible mais qui a pourtant des effets très concrets.

vendredi 16 janvier 2015

L'impatience est un signe extérieur de richesse : 
quand on est pauvre, c'est un luxe qu'on ne peut pas s'offrir.

jeudi 15 janvier 2015

Il y a des problèmes qui n'ont pas de solution, du moins à vue humaine,
à court, moyen, long terme, voire même définitivement.
Curieusement, il est souvent plus difficile d'accepter cette limite
pour ceux qui essayent d'aider les personnes qui y sont confrontées
que pour ceux que ça concerne directement 
et qui sont bien forcés d'apprendre à "faire avec".

mercredi 14 janvier 2015

Se choisir un guide ou un maître, qui nous enseigne toutes sortes de choses
et qui nous aide à faire les bons choix dans la vie, au moins à ses débuts,
ça peut être une excellente chose.
Encore faut-il le choisir avec discernement :
si on ne sait ni qui il est, ni d'où il vient ou quelles sont ses intentions,
Dieu seul sait où il nous mènera.
C'est pourtant ce qu'on fait quand on lit les avis de n'importe qui sur n'importe quoi,
et qu'on en tient compte dans sa vie ou qu'on les diffuse autour de soi 
comme si c'était parole d'Evangile.

mardi 13 janvier 2015

J'ai réservé à Dieu plein de trucs pour la vie éternelle :
une île, une piscine, une montagne, une forêt, une piste privée avec un avion,
des grottes sous-marine à explorer, un cinq étoiles pour recevoir les amis, etc etc...
En même temps, je me demande si c'est vraiment une bonne idée :
j'ai beaucoup plus confiance en Dieu qu'en moi-même pour faire mon bonheur, 
et ses idées me plairaient sans doute infiniment plus que tout ce à quoi je peux penser...

lundi 12 janvier 2015

Tout ce qu'on a pu dire à d'autres sur la maladie ou la souffrance,
en évoquant l'esprit de pénitence, la passion du Christ ou toutes autres choses
qu'on pensait alors admirables, encourageantes et bienveillantes,
semble particulièrement vain, arrogant et prétentieux, 
quand on y est confronté soi-même.

dimanche 11 janvier 2015

Le Christ a sauvé le monde,
parce que sur la croix,
il n'a pas perdu l'amour de Dieu alors qu'il se sentait abandonné par Lui,
et il n'a pas perdu l'amour de l'humanité alors qu'ils le crucifiaient...
Il a refusé la haine, il a rejeté le péché qui est, basiquement, tout manque d'amour,
et en le faisant, il a réconcilié définitivement Dieu et le monde
et il a scellé cette alliance de son sang.
C'est ça, le chemin qui mène au salut du monde,
c'est ça, la sainteté :
c'est ce refus absolu d'abandonner l'amour,
au-delà même de toute raison,
quelles que soient les circonstances.
Voilà ce qui fait de toute personne qui l'imite son disciple,
son frère, sa soeur,
sa famille de coeur,
et le co-rédempteur ou la co-rédemptrice de l'humanité. 
Voilà ce que tu peux faire si tu veux, toi aussi, sauver le monde.

samedi 10 janvier 2015

C'est l'une des conséquences les plus remarquables du péché originel
que d'avoir donné à l'humanité une tendance naturelle à l'égoïsme.
Pour éviter de tomber dans ce travers, il ne suffit pas de ne rien faire contre personne. 
Encore faut-il leur faire du bien, et faire passer ce bien avant le nôtre.

vendredi 9 janvier 2015

C'est très fatiguant, quand on est prêtre diocésain,
d'entendre des gens qui ne sont pas sur le terrain
nous donner des conseils en nous expliquant avec paternalisme
tout ce qu'on fait mal, ou pas, ou pas assez, en tout cas pas comme il faudrait.
J'ai toujours envie de leur dire la même chose :
venez, prenez ma place pendant le temps que vous voudrez,
ça me fera des vacances, et nul doute que vous ferez bien mieux que moi.
Mais, les rares fois où je n'ai pas pu me retenir de le dire,
personne n'est jamais venu tout faire enfin comme il faut pour mes paroissiens.
C'est dommage, pour une fois que quelqu'un savait ce qu'il fallait faire 
pour remplir les églises et pour que tout le monde parvienne au salut...

jeudi 8 janvier 2015

J'ai arrêté de chercher la raison des difficultés ou des malheurs qui nous arrivent
il y a longtemps, alors que j'étais entre le marteau et l'enclume,
quand j'ai compris que ça ne servait à rien,
parce que ça n'empêchait ni la dureté des coups ni la douleur qu'ils causaient.
Du coup, pourquoi ajouter un problème spirituel à tous ceux qu'on peut déjà avoir
quand on se retrouve dans un désert, quand la tempête s'abat sur la maison 
ou quand on est en train de fondre au creuset?

mercredi 7 janvier 2015

Avant mon ordination sacerdotale,
mon évêque m'a demandé, en privé, si j'étais digne d'être ordonné.
Ça m'a fait rire, et j'ai répondu "bien sûr que non!".
Mais il m'a dit, un peu agacé, que ce n'était pas la bonne réponse,
qu'il fallait que je lui dise oui, alors j'ai dit oui, puisqu'il avait l'air d'y tenir...
Ceci dit, personne n'est "digne" d'être ordonné,
pas plus qu'on ne peut l'être d'être choisi, sauvé ou aimé par Dieu.
Les choix de Dieu ne sont pas motivés par nos hypothétiques "mérites",
mais uniquement par son amour, qui est éternel 
et qui couvre une multitude de péchés.

mardi 6 janvier 2015

Les honneurs ont en commun avec la corruption 
d'être très faciles à refuser tant qu'on ne nous les propose pas.

lundi 5 janvier 2015

Il est très important, dans la vie spirituelle, de progresser par étapes.
Vouloir être saint, sauver le monde, tout ça, bon, d'accord.
Mais personne n'escalade le plus haut sommet du monde sans préparation,
à moins de vouloir se suicider.
C'est pareil pour la vie spirituelle : si on vise la sainteté
en négligeant les étapes du désert, de l'humilité, des tentations ou des limites,
on va droit au casse-pipe, 
et qui voulait se retrouver saint finit athée sans comprendre ce qui s'est passé.

dimanche 4 janvier 2015

S'insurger contre ses limites objectives,
celles qui sont réellement infranchissables et sans solutions, 
c'est aussi inutile que d'insulter un caillou contre lequel on se serait cogné le pied.
Pourquoi est-ce que le mariage c'est un seul homme et une seule femme,
jusqu'à ce que la mort les sépare,
et pas toutes les autres équations possibles et imaginables?
Parce que c'est ce que le Christ nous a enseigné.
Quand on est chrétien, qu'on croit qu'il est le fils de Dieu,
et qu'en tant que tel il ne peut ni se tromper ni nous tromper,
c'est une raison suffisante pour s'efforcer de le mettre en pratique.
Après, chacun est libre de faire ce qu'il veut ou plutôt, souvent, ce qu'il peut :
l'Evangile est une invitation, pas une obligation coercitive.
Mais si on veut avoir une chance de trouver le bonheur sur terre et ensuite au ciel, 
il serait fort avisé de tenir compte des conseils de Dieu, me semble-t-il...

samedi 3 janvier 2015

Le christianisme n'est pas juste une morale, des "valeurs" ou une philosophie.
C'est une religion.
Ce qui implique deux choses : il n'y a pas de christianisme sans un rapport à Dieu, 
et ce rapport n'est pas purement personnel et privé mais communautaire et liturgique.

vendredi 2 janvier 2015

Sur terre, aucun projet n'est aussi important que celui d'arriver au paradis. 
On aura bien le temps, une fois sauvés, de s'occuper d'autres choses.

jeudi 1 janvier 2015

Si Dieu jugeait le monde comme le monde juge Dieu, 
on aurait du souci à se faire pour notre existence...