J'ai souvent vu des gens penser que plus on est psychorigide, plus on est un bon chrétien. 

Le christianisme ne consiste pas à imposer au monde des lois ou des façons de penser mais, 

à la suite du Christ, à aimer Dieu par dessus tout et son prochain comme soi-même. 

Je ne vois pas le rapport entre ça et le fait d'être bégueule. 

Les civilisations qui veulent demeurer puissantes 

rejettent tout individu qui n'entre pas dans la norme qui les a rendues possibles et stables.

Exalter l'individualisme, faire des lois pour protéger les bizarreries des uns et des autres, 

mettre toute demande particulière ou tout communautarisme sur un piédestal 

tout en méprisant allègrement et publiquement la notion même de bien commun, 

voilà une excellente méthode pour détruire n'importe quelle civilisation, 

quelle que soit la puissance qu'elle avait avant de suivre cette route de déclin fatal. 

La sagesse est inaccessible à qui pense n'avoir rien à apprendre. 

Il ne faut pas s'étonner si les enfants-rois à qui on n'a jamais dit non de leur vie, 

qui ont donc été nourris mais pas éduqués, 

ne sont pas très bien préparés à une vie adulte dans le monde réel,

parce qu'ils sont incapables de gérer la moindre frustration, moquerie ou opposition. 

Ils ont pour eux-mêmes l'adoration que l'on a normalement pour Dieu, et ils sont bigots, en plus :

ils n'ont ni recul ni sens de l'humour ni miséricorde dès qu'ils se sentent offensés.

Du coup ils s'efforcent d'imposer au monde leurs idées immatures, leurs fantaisies infantiles, 

et si quelqu'un refuse de jouer avec eux parce qu'il trouve leurs jeux débiles, 

(han, il a dit débile, ça se fait trop pas, c'est débilophobe de dire ça !), ils sont scandalisés à mort, 

et ils le braillent sur tous les réseaux sociaux ou dans les médias, 

comme un gamin qui fait pipi par terre et se roule dedans pour montrer comme il est colère. 

Ah oui et bien entendu toute personne qui les a frustrés est au moins un nazi, ça va de soi. 

Tu veux faire mieux que tout le monde, tu as besoin de prouver que tu es meilleur que les autres ? 

Très bien, pas de problème. Alors il faut que tu aimes plus que les autres ne le font. 

Parce que c'est à ça qu'on voit la vraie vaillance de quelqu'un, celle qui vaut même devant Dieu. 

Et il faut que tu le fasses sans en faire aucune publicité, pour que ça garde toute sa valeur.

S'il y a bien quelque chose qui m'énerve, c'est que des chrétiens me souhaitent

des "bonnes fêtes de fin d'année". 

S'auto-censurer, quand on est entre chrétiens, pour suivre la petite musique du monde païen, 

quelle horreur ! 

Joyeux Noël ! N'ayons pas peur de nous souhaiter Joyeux Noël. 

Ne nous sentons pas coupables d'aimer Jésus Christ. 

Accepter que du mal arrive à d'autres, 

c'est accepter qu'il nous arrive à nous aussi un jour ou l'autre. 

Les commandements de Dieu ne sont pas là pour nous pourrir la vie, 

pour nous priver de tout ce qui est rigolo et nous imposer tout ce qui est pénible. 

Si Dieu nous a dit ce qu'il était bon de faire, et ce qu'il faudrait éviter, 

c'est parce qu'il sait mieux que quiconque pourquoi et comment nous sommes faits, 

et quel est le chemin qui nous conduit au bonheur, 

à un bonheur que même la mort ne pourra nous ravir. 

Quand nous désobéissons à Dieu, en inventant des lois contraires à ses commandements, 

c'est bel et bien nous qui en souffrirons les conséquences, parce que nous nous détournons de Dieu 

et de la destinée bienheureuse qu'il avait préparée pour nous. 

Si on veut que les enfants développent de l'imagination, il faut les laisser s'ennuyer. 

Ce n'est que lorsque l'on s'ennuie qu'on peut devenir créatif. 

Tant qu'on est uniquement passif, devant un écran ou des activités toutes faites, 

on ne solicite jamais son imagination, et on n'apprend pas à penser par soi-même. 

J'ai été traité de mauvais prêtre, parce que je porte la soutane. 

J'ai été traité de mauvais prêtre, parce que je ne porte pas toujours la soutane. 

J'ai été traité de mauvais prêtre, parce que je mets du grégorien dans la messe.

J'ai été traité de mauvais prêtre, parce que je ne mets pas toujours du grégorien dans la messe.

Tous les gens qui portent des jugements de valeur, et qui catégorisent les prêtres

en fonction de leurs goûts personnels, de ce qu'ils aiment ou pas en matière de liturgie, 

ont-il conscience que lorsqu'ils méprisent un prêtre, ils méprisent Celui qui l'a appelé au sacerdoce ?

C'est bien la peine de se considérer plus chrétien que tout le monde, et surtout que les prêtres, 

quand on ne respecte même pas la Volonté de Dieu exprimée dans l'appel de ses "autres Christs",

comme le saint curé d'Ars avait coutume d'appeler ses frères prêtres. 

Aimer ce que quelqu'un fait pour nous, ce n'est pas aimer quelqu'un, mais s'aimer soi-même. 

L'amour du prochain, c'est donner sa vie pour quelqu'un, ça n'a rien à voir. 

Donner de son temps, de son argent, de sa patience, de son pardon, de sa miséricorde,

de sa tendresse, de sa bienveillance, de sa compréhension, rendre des services, etc etc... 

C'est bien loin du : "je t'aime parce que tu me fais du bien" des chansons de charme. 

Alors avoir de la reconnaissance pour ceux qui nous aiment, oui, bien sûr, c'est très bien.

Mais il ne faut pas confondre ça avec le fait de les aimer, tant qu'on ne fait rien pour eux. 

Seul celui qui sait donner sa vie aime réellement, en vérité. 

Celui qui pense qu'à partir du moment où on est chrétien, Dieu doit être à notre service, 

n'a rien compris.

À partir du moment où on est chrétien, c'est nous qui devrions être au service de Dieu. 

Depuis le procès de Jésus, on est censé savoir que le fait d'être condamné par un tribunal, 

ou d'avoir une foule qui scande "crucifie-le, crucifie-le !", 

n'a pas nécéssairement grand-chose à voir avec le fait d'être coupable. 

Ça serait bien d'en tenir compte, à notre époque de tribunal populaire des réseaux dits "sociaux",

qui condamnent sans hésiter, en meute enragée, toute personne sur qui une première pierre est jetée.

Le risque avec la religion, c'est que ça reste juste un truc intellectuel, qui se passe dans la tête.

Or c'est non seulement une connaissance, mais un mode de vie, normalement. 

Pour le christianisme en particulier, ça ne peut se vivre sans le recours aux sacrements, 

ni sans une pratique quotidienne de l'amour du prochain. 

Reconnaître que l'on a mal agi, c'est toujours difficile.

Mais il est plus facile de le faire quand on a mal agi parce que c'était notre intention, 

que quand on a mal agi par bêtise, alors qu'on n'avait aucune intention de faire du mal. 

Reconnaître que l'on a été bête, c'est pénible pour tout le monde, 

même pour ceux qui sont stupides en toutes circonstances. 

J'assiste souvent à la même scène : 

les gens pensent avoir la Foi, bien qu'ils ne pratiquent pas et ne l'entretiennent pas.

Et puis un jour, ils sont confrontés à la mort de quelqu'un qu'ils aiment vraiment.

Et là, ils se rendent compte, tout surpris, qu'en fait ils le l'ont pas :

ils ne croient pas vraiment ni à la vie éternelle, et encore moins à la résurrection, 

à laquelle ils n'avaient jamais réfléchi et qui ne faisait même pas partie de leur connaissance. 

Alors ils se raccrochent un peu à la célébration des obsèques, mais malheureusement, 

en l'absence d'une foi solidement établie et pleinement comprise et assumée, 

ça ne change pas grand chose à l'abîme de leur détresse et de leur désespoir. 

J'ai toujours trouvé stupide d'en vouloir à Dieu quand quelqu'un qu'on aime meurt, 

et de ne plus jamais mettre les pieds à l'église après parce qu'on est faché contre lui. 

On meurt parce qu'on est mortel, pas parce que Dieu le veut. 

Lui, ce qu'il veut, c'est garder notre âme en vie, et nous donner la résurrection à la fin des temps.

Lui en vouloir, alors qu'il est le seul à pouvoir faire quelque chose pour les défunts, 

et s'éloigner de lui, alors que c'est là que sont ceux qu'on aime, ça n'a aucun sens. 

À moins d'avoir la conviction de ne jamais devoir mourir, ce qui est parfaitement imbécile, 

je ne vois pas comment on peut se désintéresser de Dieu.

Lui seul peut, si on l'accepte et qu'on le lui a manifesté pendant notre vie terrestre, 

maintenir notre esprit en vie malgré la mort de notre corps, 

nous donner part à la résurrection et nous octroyer un corps désormais éternel, 

et nous donner une place sûre où vivre ensuite pour l'éternité, en sa présence. 

Ne même pas avoir la curiosité de se poser sérieusement la question de son existence, 

tenir pour des balivernes les promesses qu'il nous a faites, ne pas s'en préoccuper 

ou, pire encore, savoir tout cela mais n'en tenir aucun compte au cours de notre vie, 

ça me semble être ni plus ni moins que de la folie furieuse. 

Jésus est certes le Fils de Dieu, selon sa personne, mais il est Dieu, selon sa nature. 

Il est donc créateur du monde, et pourtant le monde ne l'a pas reconnu. 

On n'a pas conscience des ténèbres que génèrent nos péchés, eh bien les voilà : 

elles obscurcissent notre entendement au point d'avoir mené à la mort

celui auquel tout être, où qu'il se trouve dans l'univers, doit l'existence et l'être. 

Il n'y a qu'au Ciel que nous saurons réellement qui nous sommes, 

parce que là, nous serons débarassés de toutes les conséquences des péchés du monde

qui ici-bas, que nous en soyons responsables ou victimes, 

déforment aussi bien nos pensées que nos corps. 

Au temps des apôtres, un prêtre, un certain Nicolas, a décidé de se marier, 

formant par le fait même un groupe de suiveurs que l'on a appelé les nicolaïtes. 

Non seulement il a été fermement condamné par les apôtres, et expulsé de l'Église, 

mais on trouve dans l'Apocalypse de saint Jean deux mentions de l'Esprit,  

qui félicite une Église pour détester les nicolaïtes, et qui reproche à une autre de les accepter. 

Le message me semble suffisament clair. 

Si, à une époque, on ordonnait prêtre à la fois des célibataires et des hommes mariés, 

il ne faut pas oublier qu'après leur ordination, 

les hommes mariés étaient tenus à une continence stricte et définitive. 

Le mariage des prêtres a toujours été interdit dans l'Église, par les apôtres eux-mêmes, 

et par Dieu lui-même dans les visions qu'il a données à saint Jean.

Que faut-il de plus, pour accepter de voir la réalité en face, et comprendre une bonne fois pour toutes

que ceux qui ont essayé ont eu des problèmes, et que cette idée est contraire à la sagesse de Dieu ?

Je ne comprends pas que ça puisse continuer à être un sujet d'intérêt

pour des groupes qui se disent chrétiens, et qui ont la prétention de réfléchir dans l'intérêt de l'Église.

Tiens quelqu'un m'a dit l'autre jour : "de toutes façons, Marie Madeleine était apôtre elle aussi". 

Alors non. Pas du tout. Les mots ont un sens, et quand Jésus a choisi ses apôtres, 

elle ne faisait pas partie de la liste des 12, et n'y a pas été incluse par la suite, 

ni elle ni aucune femme, jamais, puisque c'est de cela que l'on parle. 

Elle est certes le premier témoin de la résurrection. Mais témoin, en grec, ça se dit martyr, 

et non pas apôtre, qui signifie envoyé. 

Quand on assiste à la messe, on est en droit d'attendre qu'à part l'homélie, qui est personnelle, 

absolument tout le reste soit pareil, quel que soit le célébrant, le pays ou la paroisse. 

La messe n'est pas un théatre où chacun y va de sa petite improvisation ou de son idée. 

Si elle comporte certes des parties à choix multiple, qui permettent quelques variations, 

une bonne partie en revanche est immuable, et doit être respectée comme telle. 

Le prêtre n'agit pas en son nom, mais au nom du Christ. 

Il ne fait pas "sa" messe, mais la messe que l'Église veut donner au peuple qui la constitue. 

Ni lui, ni encore moins les animateurs, n'ont le droit de changer, ajouter ou enlever quoi que ce soit

à ce que le missel indique. 

Toute infraction à cette règle mainte fois répétée depuis Vatican II est un abus pur et simple, 

et après il ne faut pas s'étonner si certains chrétiens, lassés par des pitreries, 

veulent revenir à une messe immuable dont le déroulement ne dépend pas des fantaisies du prêtre

ou d'un conseil liturgique créatif et expérimental. 

Je n'ai jamais compris qu'on puisse interdire les messes du dimanche partout dans un diocèse, 

quand il y a un rassemblement pour une raison quelconque autour de l'évêque, 

afin de s'assurer que tout le monde viendra bien au rassemblement en question. 

À quel moment un petit génie s'est dit : tiens, on va forcer la main au peuple chrétien, 

sans tenir compte de son bien propre, de son libre arbitre ni de son intelligence, 

pour l'obliger à venir et nous rassurer sur le fait qu'on est encore nombreux quand même ? 

Quel message, quel thème de synode, peut être plus important que fête de la résurrection du Christ, 

dont on prive alors une grande partie du peuple de Dieu qui ne viendra pas à ce rassemblement, 

que ce soit parce qu'ils ne le peuvent pas ou parce qu'ils ne veulent pas, ce qui est leur droit absolu ?

On ne peut pas annoncer l'amour tout en méprisant le libre arbitre. Dieu n'a jamais fait ça. 

Même le Royaume de Dieu est une invitation, et non pas une obligation coercitive.

Que la pensée magique s'oppose à la pensée scientifique, j'arrive à le concevoir.

Mais la pensée religieuse n'a, elle, aucune raison de s'opposer à la pensée scientifique, 

parce que ce sont deux éclairages distincts sur un même et unique monde, 

et quel que soit le point de vue de chacun des éclairages, ça ne change rien à la réalité décrite.

Le fait de la résurrection, par exemple, n'est pas une élucubration spirituelle des apôtres, 

mais une constatation pragmatique : Jésus était tout à fait mort à fond, 

et le voilà frais comme un gardon; on peut le toucher, mettre la main dans les plaies de la croix, 

le voir, l'entendre, il mange et boit, et des centaines de personnes en sont témoins; 

par contre il apparait et disparait, peut changer d'aspect, 

et il finit par "monter au ciel" devant une foule de plus de 500 personnes. 

Cette résurrection est à la base de la foi en sa parole, puisqu'il l'avait annoncée, 

et que sa réalisation donne du crédit, du coup, à tout ce qu'il a pu dire d'autre.

Mais ce n'est en rien contraire à la science, dans le sens où, 

même si c'est inexplicable en l'état actuel de nos connaissances, 

c'est un fait basé sur l'observation directe (et souvent réticente) de multiples témoins sains d'esprit.

On pourrait ajouter pour leur crédibilité le fait que, 

confrontés au choix de cesser d'annoncer cette résurrection ou de mourir, 

tous ont choisi la mort dont, manifestement, ils n'avaient plus peur du tout. 

Il faut tout de même drôlement avoir confiance dans le fait que la résurrection existe vraiment

pour oser en mettre, au sens littéral, sa tête à couper. 

 Pour les personnes qui ne connaîtraient pas, il est possible de lire la bible sur le net : 
https://www.aelf.org/bible
Il est particulièrement recommandé, dans le temps de l'Avent, 
de se préparer à la venue du Messie en lisant les livres prophétiques
(d'Isaïe à Malachie). Bonne lecture ! 

Pourquoi faut-il toujours se convertir, alors qu'on est déjà chrétien ? 

Parce que la vie est comme un fleuve aux flots impétueux.

De même que si, dans un fleuve, on ne nage pas vigoureusement contre le sens du courant, 

et que l'on se contente de rester sans rien faire, alors il nous emporte vers la mer, 

ainsi dans le monde, si on ne se tourne pas sans cesse vers Dieu

et qu'on ne fait aucun effort pour revenir à lui chaque fois que l'on pèche, 

alors il nous emporte vers la mort éternelle. 

Revenons à la source de vie sans nous lasser.

On aura bien le temps, une fois au paradis, de se reposer pour l'éternité.

Un saint, c'est comme un doigt pointé vers Dieu.

C'est Dieu qu'il faut adorer, pas le doigt. 

Être miséricordieux est une chose, être pusillanime en est une autre. 

Personne n'est plus miséricordieux que Jésus, 

mais quand il s'agit de fustiger ceux qui ont détourné la religion à leur profit, 

il ne manque ni de vigueur, ni de courage. 

La pire excuse en confession, c'est : "tout le monde le fait". 

Ce n'est pas vrai. Tout le monde ne commet pas les mêmes péchés. Chacun ses problèmes. 

Ensuite, quand bien même tout le monde agirait mal, est-ce une raison pour faire de même ? 

Si Jésus avait pensé comme ça, il n'aurait eu aucune raison d'agir mieux que nous, 

et de nous sauver.