Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

lundi 29 mai 2023

Aujourd'hui, alors que nous fêtons Marie, mère de l'Église, l'évangile nous mène au pied de la croix. Mais pas si vite. Il y a quelque chose de frappant dans les rapports entre Jésus et sa mère. Quand il est allé avec ses parents en pélerinage à Jérusalem, et qu'il est resté en arrière pour parler avec les docteurs de la loi, une fois que Joseph et Marie l'ont retrouvé, ils l'ont ramené à la maison. Marie lui dit de rentrer, il est encore trop tôt pour commencer sa mission, et il obéit. Puis, à Cana, c'est Marie qui lui demande d'intervenir : c'est elle qui lui demande de reprendre la mission, et il obéit. Et là, tout d'un coup, on se souvient du quatrième commandement donné à Moïse : honore ton père et ta mère, afin d'avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. Et ce commandement prend une dimension nouvelle, parce que la terre que nous donne Dieu n'est pas de ce monde, nous le voyons avec la mort de Jésus en croix : il s'agit de la terre nouvelle et des cieux nouveaux de la résurrection. Jésus ayant vécu parfaitement le commandement qu'il avait lui-même donné à Moïse, la récompense qui lui est liée ne saurait lui être refusée. C'est donc qu'elle n'est pas de ce monde, en vérité. Eh bien cette mère à laquelle il ne pouvait rien refuser, voilà qu'il la donne à Jean, et à travers lui, à nous tous qui appartenons à l'Église. Puissions-nous avoir envers elle la même délicatesse, le même esprit filial, la même obéissance qu'avait Jésus ! Marie n'a pas seulement du bon sens, elle est remplie de l'Esprit Saint, qui nous donne bien souvent ses grâce à travers elle, aquaeductu gratiae, l'aqueduc de la grâce, comme l'appelait saint Bernard. On reproche souvent à l'Église de ne pas laisser assez de place aux femmes. Or ce qui compte, ce n'est pas d'abord la place que l'on y occupe, mais la sainteté de chacun. Pour ce qui est de la place, de toutes façons, Marie a la première, à la droite de Dieu, indéniablement. Quant à la sainteté, personne ne peut prétendre lui arriver à la cheville. L'Église a certes un père, qui est Dieu. Mais il a aussi une mère, qui est la très sainte Vierge Marie. Réjouissons-nous, n'oublions pas de l'honorer et, dans la mesure de nos moyens, d'imiter d'elle ce qui peut l'être.