Je suis toujours
surpris par l'aprêté du caractère
des gens qui se sont
auto-proclamés protecteurs ou gardiens de l'orthodoxie religieuse.
Ils sont souvent en colère,
ont des jugements définitifs et sans pitié,
et quand ils parlent
entre eux, c'est pour se congratuler de penser pareil,
d'avoir bien raison de
penser ce qu'ils pensent,
et pour inonder de
leur mépris ou de leur pitié ceux qui ne pensent pas comme eux.
Ça fait un peu de
peine de les voir dans cet état :
rien ni personne ne
trouve grâce à leurs yeux, à part eux-mêmes,
l'océan de bile et de
fiel dans lequel ils vivent semble bien peu confortable,
et on dirait qu'ils ne
rient que quand ils se brûlent...
Pourtant, l'homme
peut-il, parce qu'il s'en préoccupe,
changer la course des
nuages ou ajouter un jour à sa vie?
Tous ces soucis,
toutes ces mines amères et méprisantes pour rien, pour rien du tout,
comme si Dieu n'existait pas
comme si Dieu n'existait pas
ou qu'Il n'était pas
capable d'écrire droit avec nos lignes courbes,
comme si toute vie
n'était pas dans sa main...