Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

mercredi 29 novembre 2023

La venue du Messie, d'après l'idée que s'en était fait le peuple Juif, devait correspondre avec une période de paix de mille ans. Pourquoi mille ans ? Parce que c'était le nombre d'années qu'aurait dû vivre Adam s'il n'y avait pas eu le péché originel, imaginait-on. Du coup, forcément, Jésus qui parle de persécutions, de prison, de mises à mort et de détestation universelle, ça fait un peu tache. Déjà, ils n'avaient pas compris que le Messie serait le Fils de Dieu. Encore moins qu'il allait se livrer pour mourir sur la croix. Et pas non plus qu'il devait ressusciter après trois jours, avant de repartir vers le Père dans l'attente de la fin des temps. Non, pour eux, c'était plutôt un roi, un chef de guerre, qui allait casser la figure à tous les ennemis du Dieu d'Israël, et allait régner, nous l'avons dit, mille ans, ce qui n'est déjà pas si mal. Il faut dire à leur décharge que tout ce qui est arrivé à Jésus, si c'était écrit d'avance dans les Saintes Écritures, n'était compréhensible qu'une fois que tout serait arrivé. Si l'Ancien Testament préfigure le Nouveau, le Nouveau illumine l'Ancien. Ce qu'ils n'avaient pas compris non plus, c'est que Dieu est amour. Il faudra attendre saint Jean pour que ce soit écrit en toutes lettres, et c'est seulement sous sa plume, lui l'homme au regard perçant, l'aigle qui vole sur les hauteurs, que l'on trouve cette révélation pourtant essentielle. Ceci dit, l'aurait-ils su, encore aurait-il fallu qu'ils comprennent qu'aimer signifie donner sa vie pour ceux qu'on aime, et que l'amour de Dieu et l'amour du prochain ne sont, en définitive, qu'une seule et même chose, parce qu'on ne peut aimer le créateur en détestant sa création, ni aimer la créature sans adorer son créateur. Bref, leurs connaissances étaient un peu courtes, à de nombreux points de vue. Ceci dit, avons-nous bien compris, nous chrétiens, que la fidélité au Christ s'accompagne inévitablement, dans ce monde voué au péché, de persécutions, d'outrages et de détestation qui va parfois jusqu'à la mort ? Ne nous plaignons-nous pas de la méchanceté du monde, des moqueries dont nous sommes la cible, des sentiments méprisants dont nous sommes victimes ? N'avons-nous pas peur de dire que nous sommes chrétiens, d'assumer notre filiation divine, d'annoncer au monde l'Évangile, d'appeler les pécheurs au repentir, au lieu de chercher à être "tolérants" envers le péché pour faire comme tout le monde ? Que nous ne soyons pas des prosélytes acharnés, pourquoi pas. Mais que nous ne soyons même pas témoins du Christ, dans la fidélité et la persévérance, en accord avec les enseignements du Christ, que Dieu nous en garde !