Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

lundi 28 février 2022

Plus on est préoccupé par soi-même, plus ce qui nous arrive nous semble important. 

Pour relativiser les souffrances, les difficultés, les peurs, les angoisses ou les problèmes de notre vie, 

il n'y a pas d'autre moyen que de se focaliser non plus sur soi-même, mais sur quelqu'un d'autre. 

Et plus il y a de gens pour le bien-être desquels on se préoccupe sincèrement et profondément, 

plus on vivra sereinement notre propre vie, même au milieu des épreuves qui la traversent.

dimanche 27 février 2022

On ne doit jamais oublier, quand on juge qui que ce soit pour quelque raison que ce soit, 

qu'en le faisant on indique à Dieu quels sont les critères selon lesquels on veut être jugé soi-même. 

samedi 26 février 2022

Quand on connait Dieu et sa volonté, il est impossible de pécher si on n'est pas orgueilleux. 

En effet, au moins le temps d'un péché, on considère que nos critères et nos raisonnements

sont supérieurs à la sagesse et à l'amour de Dieu pour nous ; 

on pense sincèrement (ou au moins on s'efforce que ça ait l'air sincère) qu'on a raison et qu'il a tort, 

et on décide d'agir selon nos pensées et non plus selon les siennes. 

Si ce n'est pas de l'orgueil, de penser avoir raison contre Dieu, 

alors je ne sais pas ce qui peut en être. 

vendredi 25 février 2022

Il est illusoire de penser que nos péchés ne nous éloignent pas de Dieu : 

manquer d'amour envers quelqu'un ne peut que nous éloigner de lui, 

même si dans notre tête on pense en être toujours proche. 

Et chaque fois que l'on commet un péché, contre qui que ce soit, 

ça concerne nécessairement Dieu, parce qu'il est Amour 

et que c'est lui qui nous a demandé de nous aimer les uns les autres. 

jeudi 24 février 2022

Je n'arriverai jamais à comprendre comment on peut en vouloir à Dieu quand quelqu'un meurt. 

Je pourrait comprendre qu'on lui en veuille si c'était lui qui nous tuait, mais ce n'est pas le cas : 

la mort est quelque chose de naturel, tout ce qui nait doit mourir, ce n'est pas une surprise.

Nous mourrons tous, qu'on le mérite ou pas, parce que ce n'est pas une histoire de punition, 

mais parce que nous sommes mortels. 

La place de Dieu, dans tout ça, c'est de nous proposer la résurrection et la vie éternelle. 

Il est le seul à pouvoir prolonger notre vie au-delà de ses limites naturelles, 

par une intervention surnaturelle qui n'est pas un dû mais une grâce. 

Alors plutôt que de lui en vouloir pour ce qu'il n'a pas fait, on devrait le remercier pour ce qu'il fait : 

c'est uniquement grâce à lui que nos êtres chers ne sont pas perdus à jamais, 

mais que tous, nous ressusciterons pour vivre éternellement dans son Royaume, 

si nous choisissons l'amour de Dieu et du prochain au cours de notre vie.

mercredi 23 février 2022

On ne peut exiger de Dieu de faire des miracles quand ça nous arrange, 

comme si c'était normal qu'il soit à notre service pour faire notre volonté. 

Un miracle est, comme son nom l'indique, quelque chose d'anormal et de rare. 

Rendre grâce à Dieu quand il en fait un, oui. Lui en vouloir quand il n'en fait pas, non. 

mardi 22 février 2022

Que le genre humain soit incapable de ne pas commettre de péchés, c'est déjà ennuyeux. 

Mais ce qui est pire, c'est de prétendre que nos péchés sont des qualités, 

préférant changer les enseignements du Christ plutôt que nos habitudes, 

parce qu'alors, non seulement on est responsable de nos propres manques d'amour, 

mais aussi de ceux de toutes les personnes que l'on aura trompées par notre mensonge. 

lundi 21 février 2022

Si on veut aller dans le royaume de Dieu, il faut renaître d'en haut, par le baptême. 

Jésus le dit clairement, et c'est répété régulièrement au long du Nouveau Testament. 

Ce qui est né de la terre est mortel, ce qui est né de Dieu est éternel. 

Notre naissance ne conduit pas naturellement au Ciel. 

Pour y aller, il faut un sacrement venu de Dieu.

dimanche 20 février 2022

Que je n'aie rien contre personne, c'est une chose.

Mais est-ce que la réciproque est vraie ? 

Parce que si quelqu'un a quelque chose contre moi, c'est un problème

que Jésus porte à notre attention à diverses occasions. 

samedi 19 février 2022

Les saints ne sont pas saints parce qu'ils ont eu des visions ou fait des miracles, 

mais parce qu'ils ont aimé Dieu par dessus tout. 

vendredi 18 février 2022

C'est une banalité que de le dire, mais j'ai souvent remarqué

que les gens qui, dès qu'on parle de vie chrétienne, 

sortent immédiatement des histoires de croisades, d'inquisition, de colonialisme etc etc...

ne cherchent, en fait, qu'à justifier leur éloignement de Dieu

en en rejetant la faute sur le premier venu qui puisse faire office de coupable idéal. 

Rien de nouveau sous le soleil : "c'est pas de ma faute mais de l'autre, que tu as mis là", 

ça sert d'excuse pour se dédouaner de toute responsabilité depuis le péché originel, 

le coupable de tous nos péchés n'étant,  en fin de comptes, personne d'autre que Dieu,

si on va jusqu'au bout de cette logique qui refuse d'assumer ses propres choix en se victimisant.

jeudi 17 février 2022

Certes, la Bible est vaste et pour commencer à bien la comprendre, 

certains y consacrent leur vie, bien des voyages et d'incessantes études.

Certes, la religion chrétienne est un vaste sujet, dont les tenants et les aboutissants

remplissent des bibliothèques entières entre histoire et géographie, écrits de saints, prières,

considérations morales, théologiques, philosophiques, bibliques, légales, liturgiques, etc etc...

Cependant, à mon sens, la perle précieuse, le trésor caché, 

ce qui unit tout cela et lui donne sa valeur et sa richesse, ça tient en une phrase : 

"tu aimeras Dieu par-dessus tout, de tout tout coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit, 

et ton prochain comme toi-même". 

Il ne s'agit plus là d'étude, mais de mise en pratique. 

Plus de théologie, mais de petits gestes quotidiens. 

Plus de grandes théories, mais d'actes de charité concrets, persévérants, et souvent invisibles.

Tout le reste est important, bien sûr. 

Mais rien n'est aussi important qu'aimer.

mercredi 16 février 2022

Le seul qui peut, rien qu'en décidant que quelque chose est vrai, 

faire que ça le devienne en vérité, 

c'est Dieu. 

mardi 15 février 2022

À un moment ou à un autre, il nous faudra inévitablement rendre compte de nos actes.

Le fait que nous ne soyons pas d'accord n'y changera rien. 

lundi 14 février 2022

Quand Dieu dit que telle ou telle chose vaut une malédiction, 

ça ne signifie pas nécessairement qu'il a l'intention de nous punir de nos transgressions.

En fait, il nous prévient plutôt des conséquences de nos actes

quand on n'est pas capable d'en mesurer soi-même la gravité extrême. 

Mais c'est l'acte qui contient en lui-même sa punition, 

ce n'est pas Dieu qui se venge de notre désobéissance comme s'il était caractériel.

Par exemple quand il dit "maudit soit l'homme qui met sa foi dans un mortel", 

il nous prévient que si on fait ça, on sera inévitablement misérables 

parce que seule la foi en Dieu n'est jamais trahie, même pas par la mort. 

Il n'a pas besoin de nous punir : 

toute personne qui ne tient pas compte de son avertissement se punit elle-même

à cause de son manque de jugement, parce qu'elle a pris un mal pour un bien

et que ça aura inévitablement des conséquences funestes. 

dimanche 13 février 2022

Les deux ou trois gros défauts qu'on a tous (même si on n'a pas tous les mêmes) ont un intérêt, 

c'est de nous éviter de tomber dans l'orgueil. 

C'est pour ça que Dieu nous les laisse, 

parce qu'il est infiniment plus important de ne pas devenir orgueilleux que de devenir parfaits.

samedi 12 février 2022

Jésus est sympa quand même, il nous a demandé de "donner sa vie pour ceux qu'on aime". 

Il aurait pu demander de la donner au premier imbécile venu croisé dans la rue, 

mais il nous laisse tout de même choisir librement pour qui on veut bien la donner. 

Après, bien sûr, l'idéal serait que l'on aime tout le monde sans exception. 

Mais il prefère une demande réaliste à une demande idéale, pour que nous puissions l'accomplir. 

vendredi 11 février 2022

C'est agréable de recevoir de l'aide ou des cadeaux, 

mais c'est encore plus agréable de les offrir et de voir la réaction de joie de ceux qu'on aime. 

Nous sommes faits pour aimer, et rien ne peut nous combler plus parfaitement

que quand on donne notre vie (ou au moins une partie) les uns pour les autres. 

jeudi 10 février 2022

La pandémie a eu ceci de bon que l'on comprend mieux maintenant ce que signifie être confiné. 

Du coup, on peut se figurer beaucoup plus facilement à quoi ressemble l'enfer. 

mercredi 9 février 2022

Le diable divise (c'est ce que signifie son nom), il brise les relations et les êtres.

Dieu ne cesse de nous appeler à nous rassembler, 

parce que nous sommes, par conception, des êtres relationnels. 

L'enfer n'est donc pas "les autres", mais l'isolement, l'abandon et la solitude. 

mardi 8 février 2022

Être chrétien n'impose pas de soi, pour les laïcs, une implication dans les activités paroissiales. 

Cependant, s'ils ne mettent jamais les pieds en paroisse et n'y connaissent personne, 

au bout d'un moment, il est difficile qu'ils se sentent membres d'une communauté

qui elle même n'a pas la moindre idée qu'ils sont censés en faire partie. 

Or le mot "église" signifie, entre autre, "communauté". 

Il n'est donc pas délirant de considérer que plus on fait partie de façon visible de la communauté,

plus on se considère comme un membre de l'Église à part entière, 

et plus l'Église elle-même nous considère comme tels, 

au lieu de nous voir comme des consommateurs occasionnels qui ne pensent qu'à eux.

lundi 7 février 2022

Quand on analyse quelque chose en prenant du recul pour que ça soit le plus objectif possible, 

il n'est pas rare que le résultat soit bien différent de ce qui nous plait ou de ce que l'on voudrait.

Mais on ne peut pas nier la vérité juste pour se sentir mieux avec la situation telle qu'elle est : 

il vaut mieux changer ce qui doit l'être réellement, si c'est possible, 

pour qu'à la prochaine analyse, le résultat nous convienne un peu plus.

dimanche 6 février 2022

Lier la religion à la politique c'est prendre le risque que, tôt ou tard, 

le pouvoir en place soit tenté de considérer l'Église comme un instrument à son service. 

La tentation a déjà été grande bien des fois dans l'histoire 

de créer des églises nationales voire nationalistes.

C'est la raison pour laquelle il n'est pas avisé de pousser des paroissiens, 

sous prétexte de leur appartenance à l'Église, à voter pour tel ou tel parti

comme si ça allait de soi et que ça ne posait aucun problème 

pour la subsistance à long terme de l'Église qui, bien que locale, doit néanmoins rester universelle.

samedi 5 février 2022

Être curé de paroisse, c'est accepter d'être au service de gens

qui viennent non pas d'où on les attend mais de là où ils sont, 

pour les accompagner pas nécessairement où on voudrait mais là où ils veulent aller, 

non pour le temps qui nous convient mais pour celui qu'ils acceptent de passer avec nous.

Peut-être qu'en théorie, ça devrait se passer différement, 

mais dans la réalité, c'est comme ça que ça se passe la grande majorité du temps, 

que l'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore.

vendredi 4 février 2022

Il peut être tentant de se réfugier derrière la loi, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne, 

pour être certain de toujours agir bien et qu'on ne puisse rien nous reprocher.

Mais ce n'est pas parce que quelque chose est légal que c'est moral. 

Et si une façon d'agir peut nous protéger devant les hommes, 

rien ne dit à priori qu'elle est irréprochable devant Dieu.

jeudi 3 février 2022

Il ne faut pas laisser les 2% de prêtres qui auraient commis des actes criminels sur 70 ans

occulter les 98% qui non seulement n'ont jamais rien fait de mal de toute leur vie, 

mais qui en plus l'ont donnée avec générosité pour le bien de tous. 

mercredi 2 février 2022

On ne doit pas réserver notre amitié uniquement aux gens qui pensent comme nous, 

ce n'est pas la façon d'agir de Dieu. 

mardi 1 février 2022

            Parlons aujourd'hui de la première lecture, si vous le voulez bien. On y assiste à la mort d'Absalom, le fils rebelle du roi David, qui voulait prendre sa place, si nécessaire par la violence, voire par l'élimination pure et simple de son père. Mais il est mis en déroute par les troupes royales et, lors de sa fuite, meurt dans une position particulièrement ridicule, les cheveux pris dans un térébinthe, coincé entre le ciel de ses ambitions et la terre de son échec. Or quand on annonce à David que son fils a été tué, et donc que la menace qui pesait sur la vie du roi est levée, il réagit d'une façon que nul n'avait prévu, par des pleurs et des lamentations, changeant un jour de grande victoire en deuil national. Car la seule chose qui le préoccupait n'était pas de vaincre Absalom, et encore moins de le tuer, mais qu'il ne lui arrive rien. 

            Le roi David n'a pas toujours agit parfaitement au long de sa vie. Il suffit de rappeler l'histoire de Bethsabée et de son mari Urie le Hittite pour s'en rendre compte, sans parler des inlassables guerres qu'il mena. Mais ici, cet homme qui, malgré tous ses défauts, a toujours aimé Dieu, agit exactement comme lui. Après tout, David est un homme qui a reçu l'onction d'huile, il est consacré, ce n'est pas juste un homme politique mais un élu de Dieu. Et en tant que tel, il agit, à l'occasion, comme un prophète, c'est à dire que certaines de ses actions disent quelque chose de profondément vrai sur Dieu. Nous voyons ici, comme en direct, la réaction de Dieu devant la mort du pécheur. 

            Quand on est chrétien fervent, on a le péché en horreur. Au point, parfois, de détester le pécheur avec le péché, et non pas de le considérer comme la première victime de son péché mais comme l'unique responsable du mal qu'il commet. On oublie alors que le père du péché est le diable. Le pécheur n'est qu'un idiot utile. On oublie que tout pécheur est aimé de Dieu, et qu'il ne se résoud jamais à nous perdre, mais qu'il veut notre salut, même s'il faut pour cela qu'il nous donne sa propre vie, ou qu'il pardonne un nombre incalculable de fois nos incessantes rebellions envers lui. Car oui, nous nous rebellons, nous nous prenons pour lui, nous voulons parfois prendre sa place ou tout au moins usurper le droit de décider par nous-même ce qui est bien ou mal. Certains sont même carrément en guerre ouverte contre lui, luttant avec apreté contre son Église ou ses enfants, cherchant à détruire son oeuvre, sa crédibilité, et jusqu'à la mémoire humaine de la connaissance de Dieu. Et pourtant il continue à nous aimer. Il ne veut que notre bien. La seule chose qui l'obsède n'est pas de nous vaincre, et encore moins de se débarasser de nous, mais de nous voir revenir à lui de coeur et d'âme, en bonne santé, sans que personne ne nous ait fait de mal. 

            Que personne ne croie jamais mériter des éloges de Dieu ou des remerciements quand il exerce quelque violence que ce soit contre le pécheur. Dénoncer les péchés, oui. Détruire le pécheur, jamais. Et il est plus difficile, d'ailleurs, d'avoir le courage de dénoncer les péchés que de céder à la facilité de casser la figure du pécheur, surtout quand il est vulnérable, pris dans l'enchevêtrement des contradictions où ses choix funestes l'ont conduit. Nous sommes tous capables de haine. L'exercer contre le pécheur ne la rend pas sainte, et ne fait pas de nous des amis de Dieu, jamais. Ça lui fait juste un ennemi de plus, et une raison supplémentaire de pleurer, inconsolable, la perte d'un enfant bien-aimé.