qu'on s'ennuie ou
qu'on est malade, loin de chez soi ou déprimé,
on prend facilement
une "béquille" :
quelqu'un qu'on
n'aimerait pas dans des circonstances normales,
mais qui veut bien nous
soutenir, nous tenir compagnie,
nous laisser pleurer
sur son épaule ou donner un peu de tendresse,
écouter nos problèmes ou
nous redonner confiance en nous...
Seulement voilà, les
béquilles, quand on est guéri,
elles finissent au
placard ou à la poubelle.
Alors, si on se
retrouve un jour dans ce rôle, il faut, dès le début,
avoir la clairvoyance
de savoir que c'est là qu'on finira.
Et, si on l'accepte, alors
pourquoi pas...
C'est très utile,
après tout, une béquille, et c'est un rôle qui,
quand il est assumé
comme tel, sans se faire d'illusions,
est tout à fait digne
de louanges.
Il mènera au ciel
beaucoup de prêtres, mais aussi de nombreuses personnes
auxquelles on ne
s'attendra pas, loin devant grand nombre de "justes".