On vit des temps d'une
très grande passivité, où beaucoup de monde attend.
On attend qu'on nous
donne un travail, que quelqu'un nous aime,
qu'on nous dise quoi
faire, quoi penser ou pour qui voter ou, mieux encore,
que quelqu'un fasse
tout ça à notre place.
On dirait des
oisillons dans un nid, le derrière par terre et le bec ouvert.
Le fait que tout nous
soit toujours servi prédigéré sans qu'on ait à bouger
prédispose sans doute
à cette attitude passive.
Le problème, c'est que
nous ne sommes pas des oisillons,
et qu'une vie passée à
attendre est un effroyable gachis,
quel que soit le
moment à partir duquel on s'en rendra enfin compte.