Vouloir prêcher la Vérité telle qu'elle nous a été enseignée par Jésus Christ
et vouloir à tout prix plaire aux personnes auxquelles on prêche,
ce sont deux activités incompatibles.
La Vérité et la démagogie ne sont pas miscibles.
Ce n'est jamais une bonne idée de pleurer sur soi-même.
Tout d'abord, personne n'aime la compagnie des gens qui chouinent.
De plus, c'est la voie royale pour entrer en dépression.
Alors parfois il faut se mettre des coups de pied au derrière,
redresser la tête et moucher son nez, et s'efforcer d'affronter la vie avec bravoure.
Seul, c'est difficile. Mais avec l'aide et la compagnie de Dieu, c'est jouable.
Il n'est pas nécessairement évident d'être courageux,
et de savoir affronter dignement les catastrophes et les difficultés de la vie.
Mais c'est quelque chose que l'on peut demander à Dieu.
S'il donne volontiers la sagesse à qui la lui demande,
il n'y a aucune raison qu'il refuse de nous donner du courage.
Une personne qui fait du chantage pour pouvoir se marier le jour, le lieu et l'heure prévus par elle,
quoi qu'il en soit des possibilités du prêtre ou de la paroisse concernés,
et qui dit que si on ne fait pas comme elle veut,
elle ne se mariera pas à l'église et vivra dans le péché par notre faute,
il ne faut surtout pas se mettre en quatre pour céder à sa demande.
Il est bien évident que, dans les qualités requises pour se marier,
on demande d'avoir à faire à des adultes réfléchis et "finis",
pas à des gamins immatures qui se roulent par terre dès qu'on ne cède pas à tous leurs caprices.
J'ai souvent vu des "infirmières" se marier avec des hommes problématiques,
ou des "chevaliers blancs" se marier avec des femmes problématiques.
Tous ont la même intention : sauver la personne pour laquelle ils ressentent de la miséricorde
en se mariant avec.
Le problème, c'est que rares sont ceux qui ont les moyens de leurs ambitions :
une vie à faire tenir tou(e) seul une union qui ressemble plus à une adoption qu'à un mariage,
c'est long, et bourré d'inévitables frustrations qu'il va falloir assumer tout(e) seul(e).
On a souvent tendance à accuser les autres des défauts que l'on a soi-même.
En effet, il est bien plus facile d'identifier chez les autres les défauts que l'on connait bien,
plutôt que ceux dont on n'a même pas idée parce qu'ils ne nous concernent pas.
Du coup, c'est rassurant de savoir que quand un moralisateur nous fait la leçon,
ce dont il parle le concerne en général bien plus que ça ne nous concerne nous.
Il n'y a de sauveur que le Fils de Dieu, Jésus Christ.
Mais, s'il n'est pas en notre pouvoir de sauver le monde,
on peut malgré tout participer, à notre petit niveau, à aider les uns ou les autres.
Si on sauvait ainsi ne serait-ce que l'âme d'une seule personne au cours de toute notre vie,
ça ne serait déjà pas si mal.
Mettre son espoir en des personnes ou, pire encore, en des objets inanimés, fussent-ils en or,
c'est l'assurance de ne jamais trouver un bonheur durable et profond.
Des plaisirs, oui, peut-être. Des joies aussi, d'ailleurs. Mais le bonheur,
un bonheur capable de durer au-delà de la mort et pour l'éternité ?
Ce n'est qu'en mettant son espérance en Jésus Christ qu'on peut l'atteindre en plénitude.
Je trouve parfaitement dommageable (et relativement pathétique) que soit née la mode
qui consiste à s'inspirer du monde de l'entreprise pour apprendre à gérer une paroisse.
Une paroisse n'est pas une entreprise commerciale.
Il ne s'agit pas de constituer des équipes de "winners",
ces gens qui ont une très haute opinion d'eux-mêmes et qui veulent gagner le monde à leur cause.
Nous ne sommes que les humbles disciples du Christ,
et ce n'est pas notre efficacité qui est importante, mais notre indéfectible fidélité à sa Parole
et notre amour de Dieu qui dépasse toutes les circonstances, bonnes ou mauvaises, de notre mission.
L'humilité est, de façon générale, une vertu très appréciable.
Mais quand on a la responsabilité d'autres personnes,
particulièrement quand on est prêtre,
alors elle devient une vertu indispensable,
peut-être même la plus importantes de toutes,
parce que l'orgueil peut éventuellement mener les âmes à soi-même,
mais certainement pas à Dieu.
L'intelligence d'Adam et Éve ne leur a pas été d'un grand recours contre la tentation du diable.
Contre les mensonges, il peut arriver que l'intelligence ne serve pas à grand chose,
et que notre seul recours se trouve dans notre Foi, et non dans notre réflexion.
Encore faut-il avoir une Foi bien formée et fermement ancrée sur les enseignements de Jésus Christ.
Attention au biais de confirmation, cette tendance naturelle à n'accepter comme vrai
que ce qui va dans le sens de ce dont on était déjà persuadé dès le début.
Si on se laisse séduire par lui, on se rend incapable d'apprendre et de comprendre
quoi que ce soit qui dépasse le cadre forcément restreint et partial de nos connaissances.
En bref, on risque de rester têtu et obtus toute notre vie,
ce qui n'est pas vraiment considéré comme le signe d'une grande intelligence.
Quand notre Foi est fermement fondée sur le Christ seul et unique Sauveur du genre humain,
alors il est très facile de déboulonner tous les faux sauveurs qui apparaissent ici et là,
et de voir clair dans leur jeu, qui ne tend qu'à leur intérêt personnel,
au surdimentionnement de leur égo ou à faire leur fortune.
Jésus est le Messie. Il n'y en a pas d'autre.
Au cours de l'Histoire, il y a eu des siècles entiers où les chrétiens communiaient très peu,
voire quasiment jamais.
Et pourtant ces siècles n'ont pas été avares en production de saints,
je pense par exemple à sainte Thérèse d'Avila, qui a vécu dans ce genre de période.
La communion fréquente est certes importante, et vivement recommandée.
Mais ne pas pouvoir communier pendant un mois ou deux, ce n'est pas la fin du monde,
et ça ne doit pas nous empêcher de rechercher activement la sainteté au quotidien.
C'est à cause d'un mensonge que le péché est entré dans le monde, et avec le péché, la mort.
Le mensonge est quelque chose de grave, ce n'est pas un petit péché gentillet et anodin.
Il faut donc faire très attention à ne pas mentir à tort et à travers, c'est la base,
mais aussi à ne pas être les vecteurs inconscients de mensonges inventés par d'autres,
et qu'on transmettrait innocemment mais abondamment à travers les réseaux sociaux par exemple.
Être convaincu de quelque chose n'en fait pas automatiquement quelque chose de vrai.
Il y aura, un jour, un retour du Christ, puisqu'il nous l'a dit.
Ça correspondra, si on a tout bien compris, à la fin de ce monde, au moins tel qu'il existe maintenant.
Ces éléments font partie de la Foi chrétienne, c'est entendu.
Mais voir la fin du monde arriver toutes les cinq minutes,
ou avoir la certitude morale qu'on y assistera de notre vivant et que tout l'indique,
j'ai remarqué que c'était souvent plus basé sur un état dépressif latent (bien qu'habituellement ignoré)
que sur quoi que ce soit de concret et d'irréfutable.
Au lieu de se laisser distraire par des élucubrations basées sur ce que nous disent nos tripes,
on ferait mieux de s'occuper de mettre en pratique, jour après jour, la volonté de Dieu.
C'est infiniment plus important et, pour le coup, parfaitement concret.
Il y a beaucoup de possibilités d'aides pour parvenir au Christ :
un prêtre, un(e) saint(e), un(e) consacré(e), un évêque, un pape, un fondateur...
bref telle ou telle personne qui nous a influencé ou guidé,
en tous cas qui nous a donné envie d'en savoir plus et de nous approcher de Jésus.
Mais la personne intéressante, c'est le Christ, ce n'est pas celle qui l'a pointé du doigt,
et la personne qu'on doit aimer plus que tout, respecter et suivre, c'est le Christ,
quoi qu'il en soit de notre gratitude ou de notre affection
envers l'intermédiaire qui nous l'a fait connaître et aimer.
La science n'est pas l'ennemie de la foi, et vice-versa.
C'est juste qu'elles n'ont pas le même angle de décryptage du réel.
C'est un peu comme la poésie et la peinture :
ce n'est pas parce qu'elles interprètent le réel par des moyens différents
qu'une a raison et l'autre a tort, ou qu'une est nécessaire et l'autre inutile,
ni qu'elles ont la moindre raison de se détester ou de se mépriser.
Derrière tout péché se trouve le diable, de près ou de loin.
Ce n'est pas un déni de responsabilité, parce qu'on collabore au péché,
mais il n'y aurait rien à collaborer s'il ne nous tentait pas d'abord.
C'est pour ça que l'ennemi, c'est toujours le diable, en définitive,
même s'il est compréhensible d'en vouloir à ceux qui ont collaboré avec lui.
C'est marrant, au séminaire, l'une des premières choses qu'on nous apprend,
c'est qu'il est plus important "d'être" que "d'agir", en particulier quand on est prêtre.
Mais quand on sort du séminaire, c'est la première chose qu'on oublie,
et on se met à courir dans tous les sens comme des canards sans tête.
Les catholiques, on a tendance à se croire un peu au-dessus des autres.
"Si on croit à l'eucharistie, on n'a pas à avoir peur du virus !"
"Tout ce qui est fait est spécifiquement contre nous, pour empêcher la liberté de culte !"
"Faisons des pétitions pour imposer le retour de la messe publique malgré le confinement !".
Voilà quelques-unes des choses que l'on entend crier, ces temps-ci,
je dis "crier" parce que ceux qui défendent ces thèses sont très bruyants, voire agressifs.
On passe notre temps à prêcher sur l'importance de la vertu d'obéissance.
Mais visiblement, quand il s'agit de la mettre en pratique, vu qu'on est plus malins que tout le monde,
on ne se sent pas concernés par ce qui est décidé par quelqu'un d'autre que nous
pour le bien de tous.
Pourtant, ceux qui ne prétendent pas vivre dans l'humilité, contrairement à nous,
le mettent en pratique avec bien plus de docilité, alors que ça ne les arrange pas plus que nous.
Le catéchuménat n'est pas une science exacte.
Beaucoup de diocèses ont établit des temps de préparation standardisés, en général 3 ans,
mais quand quelqu'un vient envoyé par Jésus ou par l'Esprit Saint,
poussé par un besoin impérieux de les recevoir en plénitude,
alors je ne vois pas l'intérêt de le faire attendre plus longtemps qu'il ne le faut,
après lui avoir donné une catéchèse suffisante
et avoir vérifié l'honnêteté de sa demande par sa participation assidue à la messe.