La justice institutionnelle nous dit qu'on est présumé innocent
tant qu'il n'est pas prouvé qu'on est coupable.
Du coup les médias en font des caisses sur la présomption d'innocence, en particulier
quand quelqu'un de connu est accusé, surtout si c'est une personnalité politique,
même dans les cas où toutes les preuves irréfutables de sa culpabilité sont visibles aux yeux de tous.
Par contre la justice populaire n'a que faire de la présomption d'innocence :
dès que quelqu'un est soupçonné de quelque chose, surtout si c'est des abus sexuels,
alors le soupçon tient lieu de preuve définitive, et une accusation, sans la moindre preuve,
suffit amplement à faire discréditer aux yeux de tous une personne, qu'elle soit coupable ou non.
Les abus de prudence de la justice me semblent avoir un rapport
avec les abus de violence des foules, anonymes sur internet ou réunies en collectifs d'activistes.
Si on arrêtait de prétendre à l'innocence de gens dont les preuves de culpabilité sont publiques,
peut-être que la justice populaire lèverait un peu le pied sur la présomption de culpabilité
de ceux dont la seule chose que l'on puisse leur reprocher est d'avoir été dénoncés sans preuves.