Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

rcf

rcf 2

aléatoire

jeudi 5 décembre 2019

Ah ! Comme il serait agréable de pouvoir appliquer l'Évangile d'aujourd'hui aux "autres", vous savez, ces baptisés qu'on ne voit à l'église que pour leur baptême, leur mariage et leur enterrement ; ces "croyants non pratiquants", formule qui ne veut absolument rien dire mais qui justifie qu'on ne mette jamais les pieds à l'église ; bref comme il serait confortable de penser que ceux qui disent Seigneur, Seigneur !, ce sont ceux qui sont loin de Dieu et qui ne vivent pas en chrétiens. Ça serait confortable mais injuste, parce qu'en vérité, ce n'est pas à eux que s'adresse Jésus. Il s'adresse à ceux qui auront prophétisé, chassé des démons ou fait des miracles, en son nom. Ah zut. Il s'adresse à ses disciples, les "vrais" chrétiens, ceux qui le suivent, qui croient en lui, et qui font ce qu'il leur demande...
Mais alors que leur reproche-t-il ? Il s'adresse à ceux qui, bien que proclamant être à son service, commettent l'iniquité. L'iniquité, c'est ce qui va contre la justice. La justice selon Dieu, consiste à ne pas favoriser le riche aux dépends du pauvre, à ne pas traiter différement le puissant et le petit. On ne peut pas, devant Dieu, faire valoir des titres, des décorations, des diplômes ou un nom. On ne peut pas non plus, au nom de l'autorité qu'il nous a donnée sur les hommes, maltraiter qui que ce soit ou traiter les gens selon notre jugement, et non selon l'amour que Dieu a pour eux. On ne peut pas favoriser les uns et mépriser les autres, réserver les premières places à ceux qui trouvent grâce à nos yeux et laisser au fond ceux qui n'ont pas l'heur de nous plaire. Toute personne qui a la prétention d'agir au nom de Dieu doit, plus que tout autre, agir avec justice, c'est à dire avec miséricorde, charité et patience ; avec un esprit de pardon, de compréhension et de bienveillance ; avec douceur, ferme dans la foi mais souple dans la façon de traiter son prochain, particulièrement le pécheur ou le faible. Bref, si on a la prétention d'agir au nom de Jésus, alors il faut être cohérent : il n'a jamais cherché la condamnation du pécheur, mais qu'il se convertisse, et qu'il vive ; Il ne s'est jamais prévalu de ses titres lui qui, de condition divine, s'est fait notre serviteur, jusqu'à mourir sur la croix ; Il n'a jamais cherché à imposer sa présence ni ses idées. 
Malheur à qui revendique son appartenance au Christ pour imposer aux autres des choses que Jésus n'aurait jamais faites ni exigées !