persévérance

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Éloge de la persévérance

Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

dimanche 29 juin 2025

Ça m'énerve toujours quand j'entends "j'ai pas tué, j'ai pas volé, j'ai rien à me reprocher". 

Le péché est, je l'ai déjà dit si souvent, un manque ou un rejet de l'amour. 

Qui peut dire sérieusement qu'il n'a jamais manqué d'amour envers qui que ce soit, 

à commencer par Dieu, dont l'amour consiste à agir strictement comme il nous dit de le faire ? 

Qui peut affirmer qu'il n'a jamais fait preuve de méchanceté, de jalousie, de mesquinerie; 

qui peut dire qu'il n'a jamais menti, jamais triché, jamais abusé ou méprisé, jamais été dur, 

jamais profité de la faiblesse ou des défaillance des autres, jamais privilégié son intérêt personnel, 

etc etc... ?

Non, franchement, nous sommes tous pécheurs, et nous péchons comme nous respirons. 

Ça ne nous enlève pas le sommeil et c'est tellement naturel pour nous que, la plupart du temps, 

nous n'en avons même pas conscience. 

Mais le péché ne dépend pas de ce que l'on pense de notre propre perfection immaculée.

Il existe, il pourrit le monde, absolument personne n'échappe à ses conséquences désastreuses, 

à un point tel qu'il nous est parfaitement impossible d'imaginer un monde où il n'existerait pas, 

en vérité.

lundi 23 juin 2025

C'est un fait statistique, les civilisations suffisament riches pour vivre dans le confort et l'oisiveté

font moins d'enfants que celles confrontées à la pauvreté et aux difficultés de la vie, 

à un point tel que les civilisations riches ne peuvent qu'imploser par manque de renouvellement.

De là à penser que nous ne sommes pas faits pour vivre dans la surabondance et la paresse, 

parce que l'histoire nous a enseigné qu'elles mènent systématiquement à notre disparition, 

il n'y a qu'un pas qu'il semble logique de franchir.

dimanche 22 juin 2025

J'espère qu'un jour, dans un siècle ou deux, l'Église canonisera les prêtres innocents

qui ont subi des dénonciations calomnieuses, ont été condamnés par l'Église, 

puis ont été absous parce que oups, à un moment on s'est rendu compte qu'ils n'avaient rien fait, 

mais qu'on a quand même mis au ban de l'Église, une fois leur innocence reconnue, 

par une "prudence" qui ressemble furieusement à une injustice qui crie vers le Ciel. 

Après le martyre de sang et celui de la vie monastique, l'Église ne viendrait-elle pas d'inventer

celui de la réputation détruite irrémédiablement par la peur du qu'en-dira-t-on ?

Si vous pensez que ce genre de cas n'existent pas, c'est que vous êtes mal renseigné. 

N'a-t-on rien appris avec l'histoire de Suzanne et du prophète Daniel ? 

Ou avec celle de Joseph condamné à la prison par son maître égyptien ? 

Peut-on se contenter du "il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple",

puis se laver les mains du sort de l'innocent comme l'a fait Pilate ? 

Ben tiens, la réponse est dans la question, 

quand on se glorifie d'être disciple de celui qui a subi lui-même la crucifixion 

alors qu'il n'avait jamais rien fait de mal, comme l'a déclaré très justement le bon larron. 

lundi 16 juin 2025

Ce n'est pas une attitude chrétienne de juger qui que ce soit, 

et encore moins de se réjouir du malheur de quiconque, 

même de ceux dont on estime qu'ils l'ont bien mérité et que c'est bien fait pour eux.

Jésus a refusé de jouer les juges. Il refuse de condamner. 

Certes, il montre très clairement où mène le chemin du méchant, 

mais il ne prend pas plaisir à la mort du pécheur, 

bien au contraire, il veut qu'il se convertisse et qu'il vive. 

Nous ne pouvons pas être ses disciples si nous sommes vindicatifs, 

haineux ou revanchards, appelant la condamnation divine sur ceux qui ne nous plaisent pas

et nous sentant pleinement légitimes et du côté de Dieu en le faisant, 

voire croyant que nous prenons ainsi sa défense, comme s'il avait besoin de nous pour ça. 

Lui ne déteste rien de ce qu'il a créé. 

Il nous aime tous, absolument tous, et pas seulement ceux qui l'aiment, d'un amour infini. 

Il a donné sa vie non seulement pour ses amis, mais aussi pour le salut de ses ennemis.

Héberger des sentiments de haine et croire que ça lui plait, 

c'est, hélas, ne pas connaître Dieu du tout, quoi que l'on en pense. 

dimanche 15 juin 2025

  Pour comprendre notre place dans le plan de Dieu, il faut comprendre Dieu. Qu'est-ce que la Trinité, et comment la représenter ? Imaginez que vous avez un ballon  gonflé entre les mains. Appuyez avec la main gauche, ça gonfle le côté droit. Appuyez avec la main droite, ça gonfle le côté gauche. Recommencez encore et encore, et vous avez un modèle trinitaire entre les mains. Le Père, de toute éternité, engendre le Fils (le côté gauche donne tout l'air qui le rempli au côté droit). Le Fils, de toute éternité, aime le Père et lui donne tout ce qu'il est (le côté droit donne tout l'air qui le remplit au côté gauche). L'Esprit Saint, c'est cette circulation incessante, éternelle et parfaite d'air entre le côté droit et le côté gauche, entre le Père et le Fils, et le Fils et le Père, donc. On voit bien que tout se passe au sein du ballon, qui est un et qui représente Dieu. Mais que le don total du Père vers le Fils et du Fils vers le Père par la circulation du Saint Esprit fait que ce ballon n'est pas inerte mais bel et bien actif, agissant comme un coeur qui bat depuis toujours et pour toujours, par cet échange parfait et total d'amour qui circule en Dieu. Le Père est en moi et je suis dans le Père... Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime... Dieu est amour... Toutes les révélations du Christ sur la nature de la relation qui l'unit au Père trouvent leur illustration dans cette image du ballon dans lequel l'air ne cesse de circuler depuis toujours. L'amour de Dieu est une réalité non pas statique mais dynamique, une circulation qui n'a ni commencement ni fin mais dans laquelle, nouveauté donnée par le Christ, nous pouvons désormais être intégrés. 

Car oui, Jésus est venu parmi nous pour nous permettre de participer, nous aussi, si nous le désirons, à la respiration d'amour qui constitue l'être même de Dieu. Par le baptême, nous recevons l'Esprit Saint : voilà que nous nous retrouvons inclus en Dieu, inclus dans le flux d'amour du Père vers le Fils et du Fils vers le Père. Et c'est bien ceci qui fait que nous ne faisons pas partie du monde. La Création n'est pas Dieu, elle est extérieure à lui. Elle n'est pas constitués de particules de Dieu perdues dans la matière, comme le croyaient les gnostiques. Elle a été constituée par sa Parole et sa volonté, mais elle n'est pas divine en soi. Cependant, nous qui croyons au Fils, qui recevons l'Esprit Saint, qui communions au don d'amour du Fils vers le Père lors de l'Eucharistie, nous sommes dès lors participants de l'être même de Dieu, invités à vivre par lui, avec lui et en lui. Pour que cette incorporation en Dieu soit parfaite, il faut que nous vivions aussi comme lui, c'est à dire en donnant, nous aussi, notre vie les uns pour les autres. Ainsi nous passons de simples spectateurs à acteurs de l'amour qui vient de Dieu et y retourne de toute éternité. Nous devenons enfants de Dieu parce que nous le connaissons tel qu'il est, et il nous a donné la grâce de participer à son être même. C'est une grâce qui nous a été donnée gratuitement, sans autre mérite de notre part que d'avoir accepté l'invitation à recevoir l'Esprit de Dieu en nous par le baptême et la confirmation, et d'avoir accepté de communier au sacrifice du Christ. La Vie Éternelle ne sera que la révélation visible et pérenne de cette réalité invisible et fragile, que l'accomplissement définitif des promesses qui nous font déjà vivre dans l'amour de Dieu et du prochain. 

  Que Dieu le Père nous protège du mauvais. Qu'il ne le laisse pas parvenir à nous faire rejeter l'amour de Dieu que l'on nomme l'Esprit Saint. Demeurons dans son amour.  Nous avons été créés pour ça, et rien d'autre ne peut donner à notre pauvre vie mortelle et passagère son véritable sens, ni nous donner l'éternité véritable qui ne peut venir que de Dieu, qui seul est.  

Un professeur incapable d'expliquer pourquoi ce qu'il enseigne doit être cru 

est un mauvais professeur.

L'argument d'autorité : "c'est moi qui le dit, donc vous l'acceptez et c'est tout", ne vaut rien. 

Quand un élève demande : "pourquoi ?", s'il ne sait pas répondre spontanément, 

qu'il prenne le temps d'y réfléchir et de donner la réponse adéquate. 

Il n'en sera que meilleur dans son enseignement. 

samedi 14 juin 2025

Nous qui sommes chrétiens, nous sommes habitués à recevoir la Parole de Dieu sans discuter.

Au cas où nous ne serions pas d'accord avec les Évangiles, nous savons que nous avons tort.

Le pendant hasardeux de cette attitude qui est, par ailleurs, légitime, 

c'est qu'il nous est facile d'avaler n'importe quoi, 

raconté par n'importe qui, 

habitués que nous sommes à faire confiance en celui qui ne dit que la vérité.

Or la Parole d'Évangile n'est que dans l'Évangile, et pas dans le premier venu qui raconte sa vie.

Il nous faut donc faire attention, et être parfaitement au clair avec nos critères d'acceptation : 

quand c'est le Christ qui parle, ok, il convient d'accepter sa parole telle quelle sans regimber.

Mais quand c'est n'importe qui d'autre, ça vaut ce que ça vaut, ni plus ni moins : 

rien ne nous oblige à le croire les yeux fermés, et encore moins à lui obéir aveuglément. 

vendredi 13 juin 2025

S'efforcer de faire disparaître les symptômes d'une maladie, ce n'est pas soigner.

Quand les gens souffrent d'être mal aimés depuis leur naissance, 

et qu'on constate qu'ils sont violents, barbares voire inhumains, 

le fond du problème n'est pas tant le symptôme que la racine de leur mal. 

Si seulement ça pouvait nous inciter à aimer nos enfants, dès leur naissance et toute leur vie, 

à les éduquer avec amour, à ne pas hésiter à donner notre vie pour eux, 

à leur donner le cadre d'une famille aimante qui ne se décompose pas à tout bout de champ, 

ça ne résoudrait pas toutes les violences du monde, mais un très grand nombre, oui, 

sans le moindre doute, et au-delà de ça, 

ça serait une façon de vivre plus humaine 

pour tout le monde. 

jeudi 12 juin 2025

C'est une folie, au sens littéral du terme, de vouloir vivre sans Dieu. 

Sans le créateur, la créature non seulement s'évanouit, 

mais quand bien même elle demeurerait, ça serait sans rien comprendre au sens de sa vie. 

Pourquoi choisir la solitude et la tristesse quand l'amour et la joie sont à notre portée ? 

mercredi 11 juin 2025

À notre époque, il y a une morale (enfin, si on peut appeler ça comme ça) qui cherche à s'imposer, 

et qui se base non plus sur un corpus organisé de pensées de sagesse, comme toutes les morales, 

mais sur les envies de tout le monde qui devraient, on ne sait comment, devenir des lois pour tous.

Ce simple énoncé montre à quel point c'est stupide, puisqu'en se basant sur les individus, 

il devrait alors y avoir à peu près 8 milliards de façons de penser et d'agir légitimes. 

On voit bien que ça n'a aucun sens, parce que si tout le monde a raison seul contre tous, 

la seule chose à laquelle on arrive, c'est au chaos et à la destruction catastrophique de l'humanité, 

plus personne n'étant capable de reconnaître en dehors de ses ressentis personnels

quoi que ce soit de bon, de légitime ou d'aimable.

mardi 10 juin 2025

La base de la morale chrétienne, ce sont les enseignements et les faits et gestes de Jésus-Christ, 

pas la façon d'agir de monsieur trucmuche 

"que je connais bien et qui est un vrai connard, et c'est un chrétien, bien sûr !". 

Les morales traditionnelles, quelles qu'elles soient, sont toutes basées sur tel ou tel enseignement

de quelqu'un qui est reconnu pour sa sagesse, que cela soit parfaitement justifié ou non. 

Aucune n'est basée sur les agissements personnels de tel ou tel individu lambda 

qui se réclame de cette sagesse sans en posséder ni la compréhension ni la mise en pratique. 

Diaboliser une sagesse à cause de ceux qui n'y ont rien compris et qui ne la vivent pas, 

avouez que c'est cocasse. 

lundi 9 juin 2025

Nombreux sont ceux qui accusent la morale chrétienne de tous les maux, 

la plupart d'entre eux sans avoir la moindre idée de ce qu'ils se sont mis en tête de combattre.

Parce qu'au fond, rejeter la morale chrétienne, c'est rejeter "aimez-vous les uns les autres". 

Le plus drôle, c'est que c'est au nom de l'amour universel qu'ils font ça, 

qu'ils l'appellent "tolérance" ou "défense des différences" ou "se battre pour la dignité des faibles". 

Forcément, quand on ne sait pas contre quoi on se bat, 

il n'est pas étonnant qu'il y ait des contradictions et de la confusion dans notre façon de penser. 

Ou plutôt, devrais-je dire, de ne pas penser, en réalité.