Ce n'est pas un service à rendre aux défunts qu'on a aimé
de rester éternellement dépressif après leur mort, de s'interdire toute joie et tout bonheur,
comme si ça pouvait les faire revenir ou comme si c'était un hommage à leur rendre.
Comment peuvent-ils être en paix et vivre dans le bonheur éternel
en nous voyant trainer toute notre vie comme des âmes en peine ?
Si on les aime vraiment, et qu'on veut leur bien plus qu'on ne veut souffrir pour soi-même,
alors il faut accepter de faire son deuil, de les confier à Dieu, qui les aime encore plus que nous,
et s'efforcer courageusement de vivre le plus heureux possible, pour le bien de tous.
C'est, en vérité, la seule façon de continuer à les aimer, non pour soi, mais pour eux-mêmes.