J'espère qu'un jour, dans un siècle ou deux, l'Église canonisera les prêtres innocents
qui ont subi des dénonciations calomnieuses, ont été condamnés par l'Église,
puis ont été absous parce que oups, à un moment on s'est rendu compte qu'ils n'avaient rien fait,
mais qu'on a quand même mis au ban de l'Église, une fois leur innocence reconnue,
par une "prudence" qui ressemble furieusement à une injustice qui crie vers le Ciel.
Après le martyre de sang et celui de la vie monastique, l'Église ne viendrait-elle pas d'inventer
celui de la réputation détruite irrémédiablement par la peur du qu'en-dira-t-on ?
Si vous pensez que ce genre de cas n'existent pas, c'est que vous êtes mal renseigné.
N'a-t-on rien appris avec l'histoire de Suzanne et du prophète Daniel ?
Ou avec celle de Joseph condamné à la prison par son maître égyptien ?
Peut-on se contenter du "il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple",
puis se laver les mains du sort de l'innocent comme l'a fait Pilate ?
Ben tiens, la réponse est dans la question,
quand on se glorifie d'être disciple de celui qui a subi lui-même la crucifixion
alors qu'il n'avait jamais rien fait de mal, comme l'a déclaré très justement le bon larron.