Beaucoup de chrétiens
sont préoccupés par leur "pureté" personnelle :
ils confondent
sainteté et perfection, et s'efforcent, avec beaucoup de courage,
de ne pas commettre de
péchés, de "ne pas faire" tout un tas de choses
considérées mauvaises
ou impures ou interdites.
Hélas, "faisant
le mal que nous le voudrions pas
et ne faisant pas le
bien que nous voudrions", comme s'en lamente saint Paul,
ils perdent tôt ou
tard l'espoir de parvenir à cette perfection qu'ils cherchaient.
Certains finissent même
par abandonner totalement la religion,
dégoûtés qu'ils sont
par leurs multiples échecs et par leur incorrigible faiblesse.
Ce n'est pas ça, la
sainteté!
Seul Dieu est saint,
nous dit Jésus. Bon, ça au moins, c'est clair :
inutile de penser
qu'on pourra devenir comme Dieu par un simple effort de volonté,
c'est illusoire (voire
totalement stupide...) et promis à un échec certain.
Non, la sainteté, pour
nous, chrétiens, consiste à s'accrocher à Dieu
comme une moule
s'accroche à un rocher.
Par la messe aussi
fréquemment que possible, la méditation de sa Parole,
l'adoration
eucharistique, la prière quotidienne et assidue, la confession régulière,
à force de tenir le
Christ dans ses bras, on finit par s'imprégner de son parfum,
et sa sainteté finit
par produire en nous ses fruits
qu'on ne maitrise pas,
qui ne nous appartiennent pas, mais dont on bénéficie.
Les saints ne sont pas
plus parfaits que les autres.
Mais ils s'accrochent
plus que les autres au Christ, voilà tout.