Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

mardi 14 mai 2019

J'ai toujours apprécié le réalisme concret de l'amour que Jésus nous demande d'avoir les uns pour les autres. D'abord, il nous dit qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. Quelle bonté dans cette définition ! Il ne demande pas de se laisser voler sa vie par quiconque la réclamerait, mais de la donner (comme un acte libre, et librement consenti, c'est à nous de la donner, pas à quelqu'un de la prendre), et de la donner pour ceux qu'on aime. Comment ? Où est passé le prochain, c'est à dire la première personne venue croisée dans la rue, que l'on doit aimer ? Eh bien, s'il faut aimer son prochain, à n'en pas douter, ça ne signifie pas qu'il ne faille pas y aller par étapes. Donnons déjà notre vie à ceux qu'on aime, ça sera un bon début, et petit à petit, aimons de plus en plus de monde. Dieu, lui, aime toute l'humanité, mais c'est normal, il l'a créée, et il en a les capacités puiqu'il est Amour. Nous, c'est plus compliqué. Si déjà nous savons donner de notre temps, de nos biens, de nous-même aux gens que nous aimons, c'est un bon début, et rien ne nous empêchera alors d'aimer de plus en plus de monde, d'élargir le cercle. Mais celui qui n'est même pas capable d'être généreux avec ceux qu'il aime, comment pourrait-il prétendre l'être envers ceux qu'il n'aime même pas ? Une chose à la fois. Restons réalistes. Sinon on tombe vite dans l'hypocrisie. 
D'autre part, Jésus nous demande de rester dans son amour, et il nous dit que pour rester dans son amour, il faut garder ses commandements. L'amour, ce n'est pas n'importe quoi, n'importe comment, selon l'inspiration du moment. Il s'agit de suivre les commandements de Dieu (que je préfère appeller des conseils), parce que si quelqu'un s'y connait en amour, sait ce qui en est, et ce qui n'en a que l'apparence mais n'en est pas, c'est bien Dieu. Aimer n'est pas synonyme de "coucher avec", ni de "se laisser abuser par tout le monde", ni de mièvrerie ou d'acceptation de tout et n'importe quoi au nom de l'amour universel, par exemple. Pour un étroit chemin qui est l'amour véritable, il y a des milliers de contrefaçons qui y ressemblent mais n'en sont pas. Il faut relire les Évangiles. Dans l'imitation de Jésus, on ne peut pas se tromper. Dans l'improvisation personnelle, si. 
Aimons-nous les uns les autres. Mais comme Jésus nous l'a appris, sans brûler les étapes, avec persévérance et surtout, avec humilité. Le disciple n'est pas au-dessus du maître.