Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

jeudi 30 novembre 2017

Chez les chrétiens qui ont toute leur vie bénéficié des service de l'Eglise,
on trouve parfois une attitude assez déroutante envers les prêtres :
ils considèrent qu'ils sont corvéables à merci, qu'ils sont à leur service,
puisque, n'est-ce pas, ils ont donné leur vie à Dieu, donc voilà.
Ah, mais dans "donner sa vie à Dieu", il y a "à Dieu".
Pas à monsieur ou madame trucmuche.
D'autre part, chaque être humain a le droit de gérer sa vie comme il l'entend,
et les prêtres ne dérogent pas à cette règle chrétienne de vie. 
Enfin, "être au service de" n'est pas synonyme de "être esclave".

mercredi 29 novembre 2017

Le message de Dieu ne sera jamais perdu,
porté par toutes les personnes que l'Esprit Saint saisit au cours des âges.
Mais les porteurs de ce message, eux,
seront souvent maltraités, parfois oubliés,
et, d'une certaine façon, il faut l'accepter.
Tout le monde, de toutes façons, perdra sa vie, qu'il le veuille ou non. 
Autant que ça soit au service du Dieu vivant.

mardi 28 novembre 2017

Ils sont de plus en plus nombreux, à notre époque,
ceux qui pensent qu'on peut être chrétien sans jamais fréquenter l'Eglise,
au point de croire qu'on peut même être chrétien sans avoir été baptisé (sic).
Cette ignorance n'est pas sans raison : nous payons maintenant
les décennies où on a remplacé le sermon par une analyse de texte neutre,
où il ne fallait surtout pas se prendre pour un professeur en préchant
et éviter comme la peste tout enseignement théologique en chaire.
Et après on se demande d'un air préoccupé et surpris 
d'où vient le défaut de connaissances doctrinales du peuple chrétien...

lundi 27 novembre 2017

Le prêtre n'est pas d'abord là pour "être sympa" :
il est le garant de la vérité et de l'intégrité de la transmission de la foi et de la grâce,
ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Du coup, parfois, il n'a pas d'autres choix que de dire non aux demandes qu'on lui fait,
quand elles ne sont pas conformes à la volonté du Christ et de l'Eglise.
Suivre sa sensiblerie ou essayer de plaire à tout prix ne peut alors se faire qu'au prix
de trahir le dépot qui nous a été confié et dont nous ne sommes que les administrateurs.
On ne peut plaire à la fois à Dieu et aux hommes,
même si ça nous coûte parfois très cher et qu'il aurait été plus confortable 
de trahir le Christ.

dimanche 26 novembre 2017

Quand on y pense, demander une "petite bénédiction"
lors d'un "remariage" où l'un des deux au moins a déjà été marié,
c'est demander à Dieu de venir dire que tout va bien et qu'il est d'accord,
alors qu'on sait pertinemment que non, par les dix commandements d'une part
et par l'enseignement spécifique du Christ à ce sujet d'autre part. 
On essaye de lui forcer un peu la main, pour se faire croire que tout va bien...

samedi 25 novembre 2017

Aucun être humain n'est pas aimé :
au minimum, on est toujours aimé follement par Dieu.
Bien, mais parfois ça ne suffit pas de savoir qu'on est aimé,
on a aussi besoin de le sentir de façon concrête et immédiate.
On a besoin d'être serré dans des bras, de sourires et de mots gentils,
on a besoin qu'on s'intéresse à nous, qu'on nous demande des nouvelles
ou qu'on prenne soin et qu'on s'occupe de nous.
Si on ne reçoit jamais toutes ces petites attentions, alors, aimé de Dieu ou pas,
on est en grand danger de devenir amer
et de passer de plus en plus de temps, au fil des années, à pleurer sur notre pauvre sort.
Si telle est ta situation, demande à Dieu de te faire rencontrer
des gens que tu aimes et qui t'aiment. 
C'est une prière qu'il exauce volontiers.

vendredi 24 novembre 2017

Le temps prends soin de lui-même :
ce qui sera détruit à un moment sera reconstruit à un autre,
ce qui est perdu sera retrouvé, ce qui est blessé sera soigné. 
Il faut juste laisser le temps au temps de faire son ouvrage.

jeudi 23 novembre 2017

C'est bien d'avoir des principes moraux, et de vouloir les mettre en pratique.
Mais il ne faut pas que ça soit au détriment des autres.
Que l'on soit intransigeant avec soi-même, soit.
Mais qu'on embête tout le monde, qu'on les expulse de notre vie
ou qu'on les traite comme s'ils n'existaient pas
afin de pouvoir vivre tranquillement dans notre bulle sur mesure,
comme si des idées étaient plus importantes que des êtres humains,
non. 
Les principes moraux sont à notre service, et non le contraire.

mercredi 22 novembre 2017

C'est une bonne chose qu'on ne connaisse pas toujours les gens qu'on enterre : 
si on les connaissait, on manquerait sans doute parfois de bienveillance.
C'est ce que je me dis chaque fois que la famille du défunt est, visiblement, 
autant à l'aise dans une église qu'une méduse sur un cactus.

mardi 21 novembre 2017

"Liturgie", "laos ergon' en grec signifie, littéralement, "l'oeuvre du peuple".
Ce n'est pas l'oeuvre du prêtre seul.
Quand on peut aider à la préparer, à l'accomplir ou même à ranger après,
il faut le faire : ce n'est pas un simple service qu'on rend au prêtre, 
mais à l'oeuvre du Christ dont on fait partie, au nom de notre baptême.

lundi 20 novembre 2017

Sans doute parce que j'ai toujours aimé passionnément la liturgie,
je n'ai jamais compris qu'on puisse être chrétien sans que ça puisse être le cas.
Traiter Dieu caché dans le sacrement du mieux qu'on peut,
être serviteur de la seule forme de présence réelle sur terre
qui soit la sienne jusqu'à son retour,
s'oublier pour ne penser qu'à Lui quand on célèbre quelque chose à l'église,
être à la dernière place comme le serviteur attentif
au moindre signe de main de son maître... 
Quoi de plus beau, de plus noble, de plus utile, de plus près du paradis que ça ?

dimanche 19 novembre 2017

On n'a pas besoin d'être "utile" pour que notre existence se justifie.
Dieu m'a donné sa vie par amour... 
De quelle autre justification ai-je besoin pour exister ?

samedi 18 novembre 2017

Être chrétien, c'est connaître Dieu par ce que Jésus nous a enseigné et montré,
par ses paroles et par ses actes, par la vie fraternelle qu'il a menée avec les apôtres.
Comme le dit saint Jean (1 jn 1, 1), ce qu'annonce l'Eglise du Christ c'est
"ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux,
ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie(...)".
Le christianisme n'est pas une forme de déisme, qui prétend parler d'un Dieu
que "nul n'a jamais vu", mais du "Fils unique,
lui qui est Dieu (...) et qui nous l'a fait connaître". (Jn 1, 18)
Je crains toujours les gens qui parlent de Dieu à tort et à travers,
comme s'ils le voyaient en trois dimensions chaque matin au petit déjeuner.
On peut lui faire dire ce qu'on veut, à ce dieu-là, qui ira vérifier ?
Mais Jésus, lui, nous a laissé des paroles et des actes que tout un chacun peut connaître,
tout ce dont nous avons besoin pour être sauvés étant contenu dans les Evangiles.
Sa révélation n'est pas ésotérique, réservée à un petit nombre d'initiés
qui vivraient dans une secte secrète et entourée de mystères opaques.
Elle est à la portée de tous et tout le monde peut y avoir accès gratuitement.
Libre à chacun, ensuite, de le suivre ou pas. Jésus n'a jamais forcé personne,
et suivre la Vérité ne peut jamais se faire dans la contrainte ni motivé par la crainte, 
mais seulement par l'amour et la reconnaissance.

vendredi 17 novembre 2017

Je pense que la mission première d'un évêque n'est pas de gérer un territoire,
comme s'il était une sorte de pdg de l'Eglise.
Sa première mission est, bien entendu, d'être un disciple aimant et fidèle du Christ,
et de prendre soin du peuple qui lui a été confié,
mais aussi et avant tout de ses plus proches collaborateurs que sont les prêtres.
S'il les aime et qu'il est aimé par eux, il lui sera beaucoup pardonné, 
et jusqu'à après sa mort, il pourra compter sur eux.

jeudi 16 novembre 2017

Un jour notre vie va s'arrêter, c'est la seule et unique certitude de la vie humaine.
Ensuite, nous serons jugés sur la façon dont nous aurons donné notre vie
par amour de Dieu et du prochain,
voilà la certitude acquise par l'enseignement explicite de Jésus Christ.
Bien.
Comment, dans mon quotidien, est-ce que je tiens compte de ces deux certitudes ? 
Ou est-ce que je fais comme si elles n'existaient pas,
bien que leur accomplissement soit inévitable ?

mercredi 15 novembre 2017

Beaucoup de gens pensent que c'est le Vatican qui paye les prêtres,
et aussi qui est la source de revenus de l'Eglise, donc des diocèses et des paroisses.
Rien ne saurait être plus faux, puisque chaque diocèse est indépendant financièrement,
et qu'ils ne vivent que des rentes de leurs biens (quand ils en ont)
et de la charité du peuple chrétien.
J'ai ainsi connu des diocèses tellement pauvres
que les évêques n'avaient même pas de quoi donner quoi que ce soit à leurs prêtres, 
ce qui n'est pas une situation rare dans les pays du tiers-monde.

mardi 14 novembre 2017

C'est assez surprenant mais j'ai déjà constaté que, sauf exception,
la façon dont on s'habille conditionne vraiment la façon dont on agit.
Je ne suis pas le premier à m'en être rendu compte, bien évidemment :
ce n'est pas un hasard si les militaires portent un uniforme, 
pour ne prendre que cet exemple.

lundi 13 novembre 2017

La franchise est d'autant plus percue comme agressive
que le puritanisme envahit de plus en plus notre culture.
On peut penser tout ce qu'on veut en privé,
mais on n'est de moins en moins libre de l'exprimer en public,
parce qu'il y a toujours quelqu'un qui va se sentir offensé,
et même ceux qui ne sont pas concernés vont se sentir offensés, par solidarité.
Ce mode de pensée s'appelle, ni plus ni moins, de l'hypocrisie,
et je le trouve parfaitement haïssable, répugnant et méprisable. 
Hein que ça a l'air agressif, quand on dit ce qu'on pense ?

dimanche 12 novembre 2017

La gratuité, c'est la respiration de l'âme.
Fais des choses pour rien, quand c'est possible. 
Tu verras, la vie est plus légère et plus satisfaisante quand on fait ça.

samedi 11 novembre 2017

On vit des temps d'une très grande passivité, où beaucoup de monde attend.
On attend qu'on nous donne un travail, que quelqu'un nous aime,
qu'on nous dise quoi faire, quoi penser ou pour qui voter ou, mieux encore,
que quelqu'un fasse tout ça à notre place.
On dirait des oisillons dans un nid, le derrière par terre et le bec ouvert.
Le fait que tout nous soit toujours servi prédigéré sans qu'on ait à bouger
prédispose sans doute à cette attitude passive.
Le problème, c'est que nous ne sommes pas des oisillons,
et qu'une vie passée à attendre est un effroyable gachis, 
quel que soit le moment à partir duquel on s'en rendra enfin compte.

vendredi 10 novembre 2017

Le fait que la gentillesse soit toujours prise pour de la faiblesse ou de la stupidité
montre que le monde dans lequel on vit est bien plus près de la loi du plus fort 
que d'une civilisation évoluée et raffinée.

jeudi 9 novembre 2017

Le comble de l'individualisme, c'est quand tout le monde a des droits,
mais que plus personne ne pense avoir de devoir.
Je peux avoir tous les droits du monde, si personne n'en a rien à faire de les respecter,
à quoi ça me sert ?
Par exemple, tout le monde a droit au bonheur. C'est très bien.
Mais si personne ne ressent le devoir de faire le bonheur des autres,
alors ce droit restera lettre morte, et tout le monde crève de solitude, 
les uns à côté des autres, au lieu de s'entraider et de se donner mutuellement de l'amour.

mercredi 8 novembre 2017

En Mtt 25, 31-46, Jésus nous donne en exemple d'acte concret de miséricorde
le fait d'accueillir l'étranger, entre autre.
Qu'un pape relaie cet enseignement du Seigneur en nous exhortant à en faire autant,
ça ne me choque pas.
Que des chrétiens soient choqués par la demande insistante du pape, en revanche,
ça me scandalise.
Si c'était une idée personnelle du pape, elle pourrait, éventuellement, être discutable,
après l'avoir considérée avec bienveillance, humilité et esprit d'obéissance.
Mais cette idée n'est pas de lui, elle vient du Christ, dont il est le vicaire sur terre.
Rejeter cette idée, ce n'est donc pas rejeter le porte parole, mais celui qui l'a émise,
c'est un rejet d'un enseignement de Jésus et un refus de l'écouter, ni plus ni moins.
Quand on est chrétien, ne professe-t-on pas qu'on est ses disciples, non ses juges ?
Que c'est lui le fils de Dieu que le Père nous a demandé d'écouter ? 
Comment peut-on en vouloir à un pape de relayer fidèlement le message du Christ ?

mardi 7 novembre 2017

Je suis bien content que le seul prêtre de l'Eglise catholique soit Jésus Christ lui-même,
et que le seul sacrifice qui vaille est le sien, qu'on actualise à chaque messe.
Au moins, comme ça, on ne peut pas se croire indispensable,
ni penser que l'Eglise manquera jamais de prêtre,
puisqu'il est ressuscité pour l'éternité.
Ça remet un peu en perspective nos soucis du lendemain 
et la vanité de notre agitation ministerielle.

lundi 6 novembre 2017

Les spoliations dont a été victime l'Eglise de France à la révolution et en 1905
ont eu une conséquence bénéfique, c'est étrange à dire mais c'est comme ça :
grâce à ce vol institutionnel, l'Eglise, dans notre pays, est pauvre.
Elle a dû recommencer deux fois à zéro, et ne peut vivre de ses rentes.
Elle ne subsiste, littéralement, que grâce à la charité des chrétiens qui la fréquentent.
C'est une protection fantastique contre la tentation
d'avoir des "chrétiens professionnels", largement rémunérés par l'Eglise
parce qu'ils travaillent pour elle, que ce soit dans la liturgie ou les services diocésains, 
avec toutes les dérives de pharisaïsme, de jalousies et de veulerie que ça comporte.

dimanche 5 novembre 2017

Il y a un grand nombre de maisons qu'on me demande de bénir
parce qu'il s'y déroule des phénomènes paranormaux qui effraient leurs habitants.
Sans foi en Jésus Christ et sans pratique, on laisse le champ libre aux esprits mauvais.
On a oublié ce qu'était le monde avant le christianisme, 
mais là où celui-ci a quasiment disparu, on se rend compte qu'il était effrayant.

samedi 4 novembre 2017

Peu de compétences sont nécessaires pour vivre en chrétien,
mais une est indispensable : l'humilité.
Heureusement, ce n'est pas une qualité mais une vertu,
ce qui signifie que tout le monde peut l'obtenir et la travailler. 
C'est n'est ni une question de caractère ni un don inné.

vendredi 3 novembre 2017

Si, en dehors de ton "travail", tu est totalement désoeuvré et ne sais pas quoi faire,
alors il y a un problème.
Par "travail", j'entends un boulot, s'occuper des autres ou vivre ta vocation.
Dieu nous a créés pour nous-même, pas seulement pour être des instruments
à son service ou au service des autres ou du dieu travail.
Alors, s'il est juste et bon d'effectuer ce service une bonne partie de notre temps,
il faut aussi savoir juste apprécier sa vie pour ce qu'elle est de temps en temps,
pour se ressourcer, se retrouver et aussi trouver le temps de l'action de grâce,
de l'étude, du repos physique et psychologique ou de la prière.
Comment saurai-je quelle est la juste mesure de l'amour du prochain, 
si je suis totalement incapable de savoir m'occuper, gratuitement, de moi-même ?

jeudi 2 novembre 2017

S'il suffisait de mourir pour devenir saint,
on n'aurait pas besoin de faire un jour la fête des saints et le lendemain celle des morts.
Dieu seul est saint, et seuls ceux qui vivent collés à ses volontés sur cette terre 
seront réunis à Lui au ciel et mériteront ce titre à leur tour.

mercredi 1 novembre 2017

Jésus ne s'est jamais énervé contre les pécheurs,
mais souvent contre les "hommes de Dieu",
du moins ceux qui ne vivaient pas ce qu'ils prêchaient,
qui détournaient la parole de Dieu à leur profit
ou qui se remplissaient les poches en profitant de la foi du peuple.
Du coup, ils ont décidé sa perte.
Le pape François n'a jamais fustigé les pécheurs,
mais souvent les hommes de Dieu,
du moins ceux qui agissent de la même façon que les ennemis du Christ.
À même action, même réaction :
rien d'étonnant à ce qu'ils veuillent se débarasser de lui, 
comme leurs pères avant eux l'ont fait avec Jésus.