La Loi de Moïse, à
l'époque de Jésus, s'efforce de couvrir tous les aspects de la vie,
pour que personne n'y
apporte ni interprétation personnelle ni changements,
et se contente de
suivre ce mode d'emploi exhaustif pour plaire à Dieu.
La loi du Christ, au
contraire, nous donne un principe absolu et intangible :
l'amour de Dieu et du
prochain qui consiste à donner notre vie pour ceux qu'on aime,
mais son application
est laissée au libre arbitre et aux possibilités de chacun,
parce qu'elle ne
rentre pas dans les mille détails de notre vie pour la museler,
mais est ouverte à
tous les temps, tous les lieux et toutes les consciences.
C'est toujours une
tentation, même dans l'Eglise, de revenir à une loi "dure",
qui nous dit ce qu'on
doit faire en décidant à notre place ce que doit être notre vie
dans les mille détails
qui la constituent
et qui régissent nos
relations aux autres et à Dieu.
Mais c'est opposé à la
volonté et à l'enseignement du Christ :
la loi qu'il nous a
transmise est une loi de liberté, pas de coercition.
Son application ne
peut être que librement consentie, jamais obtenue par force.
Si on la vit comme ça,
elle mène à la douceur et l'humilité du coeur,
non à l'orgueil et au
mépris d'une classe de "parfaits" contre les
"mécréants".