Je me souviens d'une petite fille qui me dit un jour qu'elle ne croyait pas que Jésus puisse être présent dans les hosties pour la communion, parce que "c'est même pas possible d'abord, il y en a plein, et il y en a partout dans le monde, et il ne peut pas être partout à la fois". Les enfants n'ont jamais de questions idiotes, au contraire, ils osent remettre en question tout ce que nous prenons pour acquis sans y avoir vraiment réfléchi, et ils nous obligent à comprendre pourquoi nous tenons telle ou telle chose pour vraie. C'est vrai que nous, les chrétiens, nous professons que dans le très saint sacrement de l'eucharistie est contenu vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang en même temps que l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus Christ et, en conséquence, le Christ tout entier. C'est pourquoi nous n'avons aucun doute sur la légitimité de rendre avec vénération le culte de latrie, qui est dû au vrai Dieu, à ce très saint sacrement. Bref, nous croyons fermement que par la consécration du pain et du vin se fait un changement de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son sang. Dans le vénérable sacrement de l'eucharistie, le Christ tout entier est contenu sous chaque espèce et sous chacuene des parties de l'une ou l'autre espèce après leur séparation. Bon, d'accord pour ce petit rappel de la foi chrétienne, mais ça ne répond toujours pas à la question de cette petite fille. Comment Jésus fait-il pour être partout à la fois, si c'est vrai, cette histoire ?
Je lui avais alors raconté l'évangile d'aujourd'hui, avec la multiplication des pains et des poissons. Là, une foule considérable avait assisté au miracle, et pu constater, sans avoir eu à faire des années de théologie, que pour Jésus, multiplier des pains, ce n'est pas plus compliqué que de changer de l'eau en vin. Jésus est Dieu, né du vrai Dieu. Ce n'est pas juste un prophète qui raconte des trucs. Il a créé tout ce qui existe à partir de rien, alors franchement, multiplier ce qui existe déjà, pour lui, c'est l'enfance de l'art. Et s'il a pu multiplier des pains et des poissons, qu'est-ce que ça lui coûte de multiplier sa présence dans toutes les hosties consacrées du monde ? Pour lui, ça reste super facile, même si pour nous, déjà le fait qu'il puisse transformer, par l'action sacramentelle du prêtre, du pain et du vin en son corps et en son sang, soyons honnêtes, ça nous dépasse largement. Mais bon, Jésus est Dieu. Le miracle de l'eucharistie en est à la fois la conséquence et la révélation, le rappel quotidien et le mémorial perpétuel.
Devant cet évangile, la petite fille a pris son menton dans sa main, la tête de travers, et finalement elle a admis que oui, bon, d'accord, c'est vrai que pour lui c'est possible. C'est ça qui est bien, avec les enfants : ils posent des bonnes questions, et ils acceptent les bonnes réponses. Ils veulent juste la vérité, et elle leur suffit. En vrai, j'aurais pu aussi lui dire quelque chose de plus. Une fois ressuscité, Jésus fait ce qu'il veut de son corps. Il apparait, il disparait, on le reconnait ou pas, il est à plusieurs endroits à la fois, on peut mettre les doigts dans les trous de la crucifixion mais il n'est pas nécessairement tout troué, bref, il prend l'aspect qu'il veut, où il veut, quand il veut. Et ce qu'il a voulu, c'est être présent au milieu de nous, habilement caché sous les aspects du pain et du vin. Rendons grâce à Dieu pour l'amour insensé qu'il a pour nous, l'eucharistie en étant, sans aucun doute, l'une des démonstrations les plus éclatantes.
Je lui avais alors raconté l'évangile d'aujourd'hui, avec la multiplication des pains et des poissons. Là, une foule considérable avait assisté au miracle, et pu constater, sans avoir eu à faire des années de théologie, que pour Jésus, multiplier des pains, ce n'est pas plus compliqué que de changer de l'eau en vin. Jésus est Dieu, né du vrai Dieu. Ce n'est pas juste un prophète qui raconte des trucs. Il a créé tout ce qui existe à partir de rien, alors franchement, multiplier ce qui existe déjà, pour lui, c'est l'enfance de l'art. Et s'il a pu multiplier des pains et des poissons, qu'est-ce que ça lui coûte de multiplier sa présence dans toutes les hosties consacrées du monde ? Pour lui, ça reste super facile, même si pour nous, déjà le fait qu'il puisse transformer, par l'action sacramentelle du prêtre, du pain et du vin en son corps et en son sang, soyons honnêtes, ça nous dépasse largement. Mais bon, Jésus est Dieu. Le miracle de l'eucharistie en est à la fois la conséquence et la révélation, le rappel quotidien et le mémorial perpétuel.
Devant cet évangile, la petite fille a pris son menton dans sa main, la tête de travers, et finalement elle a admis que oui, bon, d'accord, c'est vrai que pour lui c'est possible. C'est ça qui est bien, avec les enfants : ils posent des bonnes questions, et ils acceptent les bonnes réponses. Ils veulent juste la vérité, et elle leur suffit. En vrai, j'aurais pu aussi lui dire quelque chose de plus. Une fois ressuscité, Jésus fait ce qu'il veut de son corps. Il apparait, il disparait, on le reconnait ou pas, il est à plusieurs endroits à la fois, on peut mettre les doigts dans les trous de la crucifixion mais il n'est pas nécessairement tout troué, bref, il prend l'aspect qu'il veut, où il veut, quand il veut. Et ce qu'il a voulu, c'est être présent au milieu de nous, habilement caché sous les aspects du pain et du vin. Rendons grâce à Dieu pour l'amour insensé qu'il a pour nous, l'eucharistie en étant, sans aucun doute, l'une des démonstrations les plus éclatantes.