Quand Jésus nous dit
de tendre l'autre joue, d'aimer nos ennemis,
de prier pour ceux qui
nous persécutent,
bref de ne pas nous
contenter d'aimer ceux qui nous aiment,
il entre dans le vif
du sujet de ce qu'est le christianisme.
Il faut devenir
"parfaits comme notre Père céleste est parfait",
lui qui continue à
aimer l'humanité même quand elle le hait,
qui fait pleuvoir sur
les injustes comme sur les justes,
dont le jugement est
impartial et basé sur sa bonté et non sur nos mérites.
Ce que Jésus nous
propose, c'est d'agir comme Dieu, pour devenir comme Lui.
L'enjeu est capital :
le paradis n'appartient en propre qu'à Dieu, qui seul est saint,
et seuls ceux dont la
manière d'agir se rapproche de la sienne y entreront.
En effet, la bonté et
l'amour ne sont ni faiblesse ni folie :
si Dieu laissait
entrer au paradis ceux qui le haïssent et qui haïssent leur prochain,
ça ne serait un
service ni pour eux, qui seraient alors forcés de le supporter
contre leur gré, pour
l'éternité, sans tenir aucun compte de leur choix,
ni pour ceux qui ont
choisi l'amour et seraient alors privés de la paix et de la liberté
de le vivre et d'en
vivre pour l'éternité, enfin libérés du péché de de tout mal.