Échaudée par des
situations familiales instables, douloureuses ou bricolées,
traumatisée par le
syndrome du survivant à cause de la généralisation de l'avortement,
elle rejette tout
engagement amoureux sérieux
et s'efforce de
vivre avec acharnement dans la superficialité affective
afin d'éviter tout
risque d'échec ou de souffrance,
parfois même
encouragée dans cette voie par ses propres parents.
Elle consomme du
sexe sans amour comme elle mange du steak sans viande.
Je ne sais pas
comment cette génération pourra trouver le bonheur :
sans le risque
d'aimer, elle n'en connaîtra jamais non plus les bénéfices.