Le péché conduit à la damnation.
Ou, pour le dire en langage courant,
le rejet de l'amour conduit à la mort.
La première mort est une conséquence du péché originel,
cette habitude humaine de décider ce qui est bien ou mal
sans tenir compte de ce que Dieu nous enseigne à ce sujet,
c'est à dire, théologiquement parlant, sans écouter ses commandements ni les mettre en pratique,
ne faisant que ce qui nous passe par la tête,
attitude qui conduit systématiquement à des injustices dans la façon d'aimer Dieu et notre prochain.
Eh bien ça, c'est littéralement la raison pour laquelle nous sommes mortels,
si l'on en croit Dieu, qui sait mieux que personne comment fonctionne l'univers puisqu'il l'a créé.
La deuxième mort est une conséquence de nos choix terrestres :
si j'ai rejeté l'amour toute ma vie, sans jamais le regretter ni demander pardon,
sans jamais réparer le mal que j'ai fait ni changé de cap, accumulant méchanceté sur méchanceté,
alors Dieu en tient compte et ne s'imposera pas dans ma vie éternelle.
Il se trouve en effet que Dieu est Amour, et que rejeter l'amour, c'est rejeter Dieu,
qu'on en ait conscience ou non, aussi bien ici bas sur terre qu'au Ciel.
Il n'y a aucune raison, si je l'ai rejeté toute ma vie terrestre, qu'il s'impose dans la vie éternelle.
Alors je la passerai sans amour, sans pouvoir ni en donner ni en recevoir.
C'est ça, qu'on appelle en langage théologique la damnation :
vivre pour l'éternité sans amour, seul dans son coin, dans un isolement total et définitif.
Ça va sembler bien long aux malheureux qui auront fait la folie de ce choix délirant.
Enfin, tant que l'on est encore en vie, il n'est jamais trop tard pour se convertir,
pour demander pardon à Dieu et à toutes les personnes à qui on a pu faire du mal,
et pour nous efforcer de réparer le mal commis, même au prix de notre vie si nécessaire.
Après la mort, par contre, personne ne pourra changer la direction que nous aurons prise,
même pas Dieu, parce qu'il se trouve qu'il respecte religieusement le libre arbitre
qu'il nous a donné lors de notre création,
et du coup qu'il respecte les conséquences de nos choix, pour aussi stupides qu'ils puissent être.