persévérance

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Éloge de la persévérance

Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

lundi 25 août 2025

La sainteté ne consiste pas en ce que l'on reçoit de Dieu, 

qu'il s'agisse des sacrements ou des grâces, 

mais en ce que l'on donne à notre prochain à partir des bontés de Dieu pour nous. 

C'est à la hauteur de ce que l'on donne de soi que Dieu nous donnera pour la vie éternelle. 

dimanche 24 août 2025

Il est facile, quand on a été élevé selon les principes de la religion catholique, 

de ressentir au fond de soi une sorte de culpabilité diffuse qui fait qu'on a peu d'estime de soi, 

et que l'on considère, si quelqu'un devait trouver qu'on est coupable d'à peu près n'importe quoi, 

qu'il y a sans doute quelque chose de vrai, même quand ce n'est absolument pas le cas. 

La connaissance de l'existence du péché pèse lourd dans une vie, 

et c'est bien dommage que ce soit ce que certains chrétiens retiennent comme le plus important, 

alors qu'en toute logique, ce qui devrait nous frapper n'est pas notre inadéquation à l'amour, 

mais le fait que Dieu nous aime quand même, de tout son coeur et de tout son esprit. 

La méditation de la méchanceté humaine qui a conduit le Christ à la croix, c'est une chose.

Mais sans doute manque-t-il, pour l'équilibrer, la méditation du pardon demandé par Jésus en croix, 

et de la résurrection qui fait éclater la justice et l'amour de Dieu par delà le malheur et la mort. 

Quand le maître du festin va chercher les traine-savate pour son repas de noces, 

il fait entrer tout le monde, "les méchants comme les bons".

Ce n'est pas notre mérite qui nous vaut d'être invités dans le Royaume de Dieu, mais sa bonté. 

La seule chose qu'il nous demande, c'est de ne pas y être indifférents, 

comme celui qui refuse de mettre un vêtement de noces et même de s'en expliquer, 

et qui se fait jeter non parce qu'il est pire qu'un autre, mais parce qu'il refuse l'amitié du Seigneur. 

Se sentir coupable de tous les péchés du monde n'a rien à faire dans la vie du chrétien. 

Ça ne sert aucun but louable, ça n'aide personne, au contraire, c'est juste délétère. 

En plus, c'est fondamentalement faux, c'est un manque de bon sens, voire d'humilité authentique.

Laissons-nous aimer. Ne passons pas notre vie à maronner sur notre indignité ni sur nos fautes, 

le diable se charge déjà bien assez de nous les rappeler, et de tenter de nous coller sur le dos 

même celles dont nous sommes en réalité parfaitement innocents. 

samedi 23 août 2025

Entre ce que quelqu'un professe et ce qu'il vit, il y a toujours de la distance. 

C'est pour ça qu'il ne faut jamais confondre ce que sont les gens avec ce qu'ils disent, 

sans quoi l'appréciation qu'on a d'eux est systématiquement à côté de la réalité. 

vendredi 22 août 2025

Quand une communauté religieuse croit et enseigne en son sein, souvent de façon confidentielle, 

qu'ils sont les derniers remparts contre les "mauvais chrétiens", les "mauvais prêtres" 

ou une "Église dans l'erreur", elle est sur la planche savonneuse du sectarisme. 

Que l'on y trouve tôt ou tard des abus de toutes sortes, en particulier une emprise psychologique,  

quand on prend la peine de chercher un peu ou qu'un scandale éclate, n'a rien d'étonnant : 

qui veut faire l'ange finit toujours par faire la bête, comme le professait déjà Blaise Pascal.

Ceux qui prétendent être meilleurs que tout le monde ont plus à voir avec l'orgueil du diable

qu'avec l'humble sainteté discrète du Christ. 

jeudi 21 août 2025

Le secret de la chasteté, c'est de considérer, quand quelqu'un nous plait, 

qu'il ou elle n'est pas fait(e) pour nous, et que, comme on dit aux enfants dans les boutiques, 

on peut "regarder mais pas toucher", pour ainsi dire. 

Et encore, regarder jusqu'à un certain point, en tous cas pas à celui de se laisser hypnotiser

ou de devenir, comme le disait Audiard dans la bouche de Raoul Volfoni, la proie des idées fixes. 

Le simple fait de se rappeler qu'on n'a aucun droit sur les gens qu'on apprécie

est très efficace pour éviter de se faire des films qu'on pourrait ensuite avoir envie 

de transformer en réalité hasardeuse, voire peccamineuse. 

mercredi 20 août 2025

Le principe de la mine d'or est simple. 

On sait qu'il y a un filon d'or, on sait où il est, on y a accès, 

mais encore faut-il extraire cet or pour s'enrichir, sans quoi il ne sert à rien.

C'est pareil avec la révélation que nous a fait le Christ.

On sait que l'amour vaut plus que n'importe quoi d'autre.

Mais c'est une mine, pas un dépôt en banque.

Pour que ça nous enrichisse, encore faut-il pratiquer cet amour et, jour après jour, 

transformer notre connaissance en actes concrets d'amour du prochain. 

Alors nous deviendrons réellement riches pour la vie éternelle, 

et pas seulement les possesseurs fauchés d'une mine laissée à l'abandon. 

mardi 19 août 2025

Saint Jean nous dit que dans son Évangile, on trouve tout ce dont on a besoin pour le Salut.

Si on ajoute à ça les trois autres évangiles, le reste du Nouveau Testament et l'Ancien, 

plus la Tradition de l'Église (les textes des saints et saintes et des docteurs de l'Église, 

plus les conclusions doctrinales et disciplinaires de tous les conciles depuis les origines),

sans oublier le Catéchisme de l'Eglise Catholique, le Magistère actuel et toutes ses ramifications, 

nul doute qu'on a donc tout ce dont on peut avoir besoin pour connaître et suivre sans ambigüités

le chemin qui mène tout droit au Paradis.

En ce qui me concerne, ça rend tous les enseignements des mystiques superfétatoires, 

en particulier quand ils ne sont pas reconnus par l'Église, 

et plus encore quand ils ont été reconnus comme des simulateurs ou des faussaires, 

parce que ce que l'on trouve dans leurs soi-disant révélations est contraire au dépôt de la Foi,

ou qu'ils ont annoncé des fins du monde dont, faut-il le rappeler, 

seul Dieu le Père connaît la date et l'heure, 

selon l'enseignement de Jésus qui a dit à ses disciples qu'il ne les connaissait pas lui-même :

"La venue du règne de Dieu n'est pas observable. 

On ne dira pas : "voilà, il est ici !" ou bien : "il est là !" 

En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. 

Puis il dit aux disciples (...) On vous dira : "Voilà, il est là-bas !" ou bien : "Voici, il est ici !" 

N'y allez pas, n'y courez pas. 

En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, 

ainsi le Fils de l'homme, quand son jour sera là." (Lc 17, 20-24). 

"Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, 

pas même les anges des cieux, 

pas même le Fils, mais seulement le Père, et lui seul." (Mt 27, 36). 

lundi 18 août 2025

L'amour de charité, c'est à dire de don de soi, 

vaut mieux que tous les sacrifices, toutes les connaissances, 

toute la science et toutes les richesses, toute la gloire et la puissance,  

et que tout ce que nous tenons pour important et pour sacré en ce monde. 

Il est, en vérité, la seule chose qui ait une valeur intrinsèque et éternelle, 

car toute personne qui donne sa vie pour les autres est avec Dieu et en Dieu.

Je dis bien toute personne qui donne sa vie, 

pas celles qui prennent des vies au nom de Dieu, ce qui en est l'antithèse. 

Cerise sur le gateau, ce n'est pas réservé à une élite, une caste ni même une religion. 

Tout être humain qui écoute son coeur et sa conscience peut en produire, 

même les pauvres, les sans-nom, les laissés-pour-compte ou les mal-fichus. 

Il y aura bien des surprises au Ciel, 

quand nous verrons par qui seront occupées les premières places, 

mais aussi les dernières.

dimanche 17 août 2025

Quand nous relayons des rumeurs sans réfléchir et, au fond, 

sans rien savoir de la vérité ou non de ce que l'on raconte, 

juste pour avoir l'air d'être informé de quelque chose de croustillant, 

nous nous faisons les complices de ceux qui les ont lancées, 

et nous partageons avec eux la responsabilité du mal qu'elles peuvent faire. 

Elle peut être très lourde, cette responsabilité, et dépasser de beaucoup

ce que nous sommes prêts à assumer si ça devait mener à des drames, 

en particulier quand ceux que ça attaque sont en réalité parfaitement innocents

de tout ce que les dites rumeurs colportent sur eux.

On ferait souvent mieux de se taire. 

Tant pis, on passera pour des naïfs ou des ignorants, et alors ? 

C'est moins grave que de prendre le risque de faire du mal par bêtise ou par vanité. 





samedi 16 août 2025

Le péché conduit à la damnation.

Ou, pour le dire en langage courant, 

le rejet de l'amour conduit à la mort.

La première mort est une conséquence du péché originel, 

cette habitude humaine de décider ce qui est bien ou mal 

sans tenir compte de ce que Dieu nous enseigne à ce sujet, 

c'est à dire, théologiquement parlant, sans écouter ses commandements ni les mettre en pratique, 

ne faisant que ce qui nous passe par la tête, 

attitude qui conduit systématiquement à des injustices dans la façon d'aimer Dieu et notre prochain.

Eh bien ça, c'est littéralement la raison pour laquelle nous sommes mortels, 

si l'on en croit Dieu, qui sait mieux que personne comment fonctionne l'univers puisqu'il l'a créé.

La deuxième mort est une conséquence de nos choix terrestres : 

si j'ai rejeté l'amour toute ma vie, sans jamais le regretter ni demander pardon, 

sans jamais réparer le mal que j'ai fait ni changé de cap, accumulant méchanceté sur méchanceté,

alors Dieu en tient compte et ne s'imposera pas dans ma vie éternelle.

Il se trouve en effet que Dieu est Amour, et que rejeter l'amour, c'est rejeter Dieu, 

qu'on en ait conscience ou non, aussi bien ici bas sur terre qu'au Ciel.

Il n'y a aucune raison, si je l'ai rejeté toute ma vie terrestre, qu'il s'impose dans la vie éternelle.

Alors je la passerai sans amour, sans pouvoir ni en donner ni en recevoir.

C'est ça, qu'on appelle en langage théologique la damnation : 

vivre pour l'éternité sans amour, seul dans son coin, dans un isolement total et définitif.

Ça va sembler bien long aux malheureux qui auront fait la folie de ce choix délirant.

Enfin, tant que l'on est encore en vie, il n'est jamais trop tard pour se convertir, 

pour demander pardon à Dieu et à toutes les personnes à qui on a pu faire du mal, 

et pour nous efforcer de réparer le mal commis, même au prix de notre vie si nécessaire. 

Après la mort, par contre, personne ne pourra changer la direction que nous aurons prise, 

même pas Dieu, parce qu'il se trouve qu'il respecte religieusement le libre arbitre 

qu'il nous a donné lors de notre création, 

et du coup qu'il respecte les conséquences de nos choix, pour aussi stupides qu'ils puissent être.

vendredi 15 août 2025

Je ne pense pas que la Vierge Marie ait à subir de voir nos péchés.

Quand nous péchons, il serait logique qu'elle ne nous voie juste plus, comme si nous avions disparu.

Et en réalité, c'est bien en ceci que consiste le péché : se retirer de la vue de Dieu, 

de la vue de toutes les saintes et tous les saints qui vivent déjà auprès de lui, 

nous cacher loin de la face de tous ceux qui nous aiment. 

Quelle joie il doit y avoir au Ciel quand un pécheur réapparait du néant où son péché l'avait plongé, 

quand il renonce au mal et revient à la lumière ! 

mardi 12 août 2025

Là où il y a de la charité, de l'amour de don de soi, Dieu est présent, vraiment.

Quand nous nous aimons les uns les autres, il est au milieu de nous et nous voyons sa face.

Mais là où il n'y a pas d'amour, tout est vain, rien n'a de consistance, car Dieu n'est pas là.

Il ne tient donc qu'à nous de vivre en sa présence. Aimons-nous les uns les autres.

vendredi 8 août 2025

Jésus nous dit de marcher à sa suite, renoncer à notre vie et prendre notre croix. Il est facile, quand on n'a pas le contexte de l'intégralité de la révélation qui nous vient de lui, de comprendre cette invitation comme un chemin plus ou moins masochiste. Renoncer à nous-même et prendre notre croix ? C'est facile, il suffit de préférer tout ce qui est difficile à ce qui est agréable, et de ne jamais rechercher notre intérêt personnel, n'est-ce pas ? Et même, pour les plus forcenés, de considérer comme ennemie du bien toute chose qui pourrait nous apporter de la joie ou du plaisir ? Ah oui, on peut le comprendre comme ça, si ça ne nous dérange pas de défigurer la révélation du Christ. Ce à quoi Jésus nous invite, en vérité, c'est à apprendre à agir comme Dieu. Dieu le Père, de toute éternité, renonce à lui-même, donnant tout son être pour engendrer Dieu le Fils qui, de toute éternité, renonce à lui-même pour donner tout son être au Père, et cet être qui est donné et reçu, c'est l'Esprit Saint qui va du Père vers le Fils et du Fils vers le Père. Bref, pour le dire autrement, Dieu est Trinité parce que Dieu est amour. Pour le dire plus précisément, il est charité, c'est à dire l'amour comme don de soi. La croix du Christ, avant d'être un bout de bois inventé pour torturer des prisonniers et les faire mourir d'une mort spectaculaire et aussi infâmante que douloureuse, est d'abord le symbole de notre Salut. Pour nous sauver, Jésus a donné sa vie pour nous. Comme le Père la donne au Fils, et le Fils au Père. Il nous a aimés comme Dieu s'aime lui-même, en donnant tout son Esprit, d'abord sur la croix puis le jour de la Pentecôte. C'est pour cela que c'est devenu le symbole du christianisme : non pour exalter la souffrance et la mort, mais le don de soi par amour, un don de soi qui mène à la résurrection et à la Vie Éternelle. Si nous ne donnons notre vie à personne, si nous refusons d'aimer, alors notre vie n'a plus aucun sens, aucun but, ni même aucun intérêt, puisque nous refusons de faire ce pour quoi Dieu nous a créés : devenir Dieu, devenir comme lui, devenir don et acceptation de l'amour, dès ici-bas sur terre puis dans la Vie Éternelle. On est bien loin d'un masochisme forcené qui rechercherait la souffrance pour en tirer un plaisir malsain. Aimons Dieu par-dessus tout. Aimons-nous les uns les autres. C'est de cela que Jésus nous parle. Lui a déjà fait sa part, il a donné sa vie pour nous. Maintenant c'est à notre tour d'aimer comme il nous aime.

mercredi 6 août 2025

Celui en qui les chrétiens ont mis leur foi, ce n'est pas n'importe qui.

Ce n'est pas juste un homme qui a des idées, ou qui sait parler aux foules.

Ce n'est ni un idéaliste, ni un rêveur, ni un philosophe, ni un visionnaire, ni un politicien.

C'est le Fils de Dieu, Dieu lui-même. 

Sans lui, rien ne fut créé. Sans lui, rien n'existerait. Sans lui, rien ne subsisterait.

Jésus est Dieu. Vrai homme, certes, c'est comme cela que nous l'avons vu, connu, touché et écouté, 

mais aussi vrai Dieu, c'est pour cela qu'il nous a sauvés et ouvert les portes de la vie éternelle. 

Et c'est la raison pour laquelle nous avons mis en lui toute notre confiance et notre espérance.

Ce n'est pas une folie de le suivre, c'est même tout le contraire : 

la folie, c'est plutôt de faire comme s'il n'était jamais venu parmi nous

et comme si nous ne savions rien de son existence, de ses enseignements ou de sa résurrection. 

dimanche 3 août 2025

L'une des conversions capitales que toute l'humanité a à faire, 

c'est d'arrêter d'essayer que Dieu fasse notre volonté, 

et d'apprendre à faire la sienne, même quand elle nous est incompréhensible. 

C'est beaucoup plus difficile qu'il n'y parait, 

surtout quand on a l'habitude de prier "très fort" pour qu'il nous obéisse rapidement. 

Prions plutôt pour qu'il ouvre notre coeur à ses voies, 

et pour qu'il nous donne la confiance absolue en lui qui nous fait tant défaut. 

samedi 2 août 2025

Oh, bien sûr qu'on sait que l'on n'est pas Dieu. 

Mais entre savoir et croire, il y a de la distance. 

Et souvent on croit qu'on peut quelque chose dans le grand puzzle du monde, 

qu'on a une place importante, voire irremplaçable, et que Dieu a besoin de nous.

Jusqu'au jour où, au hasard d'un accident ou d'une maladie, on se retrouve hors-circuit

et que l'on découvre, tout surpris, que le monde continue à tourner tout pareil sans nous, 

comme si nous n'avions jamais existé. 

Ce n'est pas quelque chose de triste, d'ailleurs.

Je trouve profondément rassurant que le plan de Dieu dépende de Dieu.

Au moins, quoi que l'on fasse, on ne pourra pas l'empêcher de parvenir à ses fins, 

et donc au Royaume de Dieu dans lequel seront bienvenus tous ceux qui l'aiment.