persévérance

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Éloge de la persévérance

Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

mardi 30 septembre 2025

Je n'ai jamais rencontré d'athée véritable. 

Des gens qui clament ne pas croire en Dieu, oui, bien sûr, il y en a plein.

Mais ils le remplacent par d'autres dieux, en vrai, et ils remplacent la foi par d'autres croyances.

Ils croiront en la science, en l'argent, au plaisir, à la nature, à la politique, à l'art, 

à la philosophie, au pouvoir, au foot, à Johnny Halliday, au nihilisme ou à l'absurdité du monde... 

Bref quel que soit le dieu qu'ils choisissent de suivre, en vérité, 

ils lui seront souvent tout aussi fidèles, voire plus, qu'un chrétien s'efforce d'être fidèle au Christ. 

Et ils ne remettront pas plus cette croyance en question que ne le font les chrétiens en leur foi,

alors qu'ils leur reprocheront régulièrement leur fidélité et leur soit-disant aveuglement naïf.

lundi 29 septembre 2025

Tiens, après s'est faite engueuler par un paroissien, une personne m'a dit 

que c'était bien la peine d'être une religion d'amour. 

Je n'ai pas répondu, parce que ce n'était pas le moment pour ça, 

mais une religion d'amour, ça n'existe pas. 

Dieu est amour, oui. Mais Dieu seul est bon. 

La religion qui s'efforce de l'adorer et de mettre en pratique ses commandements, elle, 

est constituée d'un peuple pécheur, 

dont l'amour ne parviendra à sa perfection que dans son Royaume, en sa présence. 

En attendant, on fait tous comme on peut, et on s'efforce de s'aimer les uns les autres, certes, 

mais le plus souvent sans y parvenir parfaitement, et c'est un doux euphémisme.

C'est en Dieu seul que l'ont peut mettre toute notre confiance. 

pas dans une religion composée d'être humains tous aussi faillibles les uns que les autres, 

quand bien même la religion en question est celle qu'il a voulue et qu'il a fondé lui-même. 


dimanche 28 septembre 2025

On a beau chercher des échappatoires, 

si on n'est pas capables de solidarité avec notre prochain, 

pas avec le monde entier, non, mais déjà avec la personne qui vit près de chez nous, 

alors il va être bien compliqué d'entrer au paradis. 

C'est ici-bas qu'il faut apprendre à aimer, 

ce n'est pas une fois morts qu'on pourra s'y mettre. 

samedi 27 septembre 2025

Quand nous pensons au pouvoir, même pour Dieu, 

ce qui vient spontanément à l'esprit c'est d'abord une capacité de nuisance, 

de déchainement de violence, de destruction, de punition et autres Sodome et Gomorrhe. 

Le Fils de Dieu incarné, Jésus Christ, nous a enseigné sur la croix

que le plus grand pouvoir de tous, c'est celui de donner sa vie 

et de pardonner même ceux qui ne le méritent pas, 

non à cause d'eux mais à cause de notre propre grandeur d'âme.

La croix, c'est son trône, c'est de là qu'il est élevé au-dessus de tous et qu'il règne sur le monde. 

De même qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, 

il n'y a pas de plus grand pouvoir que de donner sa vie même pour ceux qui ne nous aiment pas. 

Ceux qui agissent ainsi sont vraiment les dignes disciples du Christ, 

et c'est d'ailleurs le trait caractéristique qui honore les martyrs. 

vendredi 26 septembre 2025

Il m'est déjà arrivé de voir des personnes dont les yeux étaient morts.

Ils te regardent mais ils ne te voient pas, il n'y a pas d'âme dans leur regard, 

ils sont juste en train d'évaluer si tu représentes un danger à éliminer ou pas. 

Autant pour l'enfer que pour le paradis, il n'y a pas besoin d'être mort pour les connaître, 

il n'y a pas besoin d'avoir fait de la théologie pour en faire l'expérience dès ici-bas.

Selon que l'on vit avec ou sans Dieu, avec ou sans amour, 

on vit déjà dans l'un ou dans l'autre.

jeudi 25 septembre 2025

Certes, dans la prière universelle du dimanche, 

il est prévu de prier pour les responsables politiques, 

non en fonction de qui ils sont, mais à cause de l'importante place qu'ils occupent, 

et en conséquence du mal ou du bien qu'ils sont en capacité de faire.

Mais prier pour que Dieu aide les responsables politiques à choisir le bien est une chose, 

prier pour que telle idée politique arrive, quel qu'en soit le bord, en est une autre.

Il ne faut pas oublier qu'on est en train de prier Dieu. 

Quand Jésus nous a enseigné le Notre Père,

je n'ai pas souvenir qu'il nous ait dit de demander à Dieu

d'intervenir dans nos problèmes de cohabitation humaine ou de gestion des ressources.

Pire encore, quand on demande à Jésus d'intervenir dans des querelles humaines, 

il refuse systématiquement, parce qu'elles dépendent de nous, pas de lui.

Faisons à Dieu des prières qu'il est disposé à exaucer, ne demandons pas n'importe quoi.

Personnellement, je refuse de chanter le refrain de la prière universelle

quand les demandes qu'on y fait sont de nature politique et non religieuse. 

mercredi 24 septembre 2025

La violence est l'argument de ceux qui n'ont pas d'arguments. 

N'empêche que, même sans arguments, le message est clair, 

pour aussi stupide et injustifié qu'il puisse être. 

mardi 23 septembre 2025

Le prêtre n'est pas censé être un chef d'entreprise, mais un disciple du Christ.

S'il l'oublie, il fera peut-être un excellent boulot, certes.

C'est juste que le boulot qu'il fait n'est pas celui que le Christ attend de lui, 

malheureusement.

lundi 22 septembre 2025

C'est tout à fait curieux, mais ce que l'on mange en compagnie de gens qu'on aime 

est bien meilleur que ce que l'on mange tout seul, même si c'est exactement la même chose. 

C'est le partage qui donne bon goût à la vie, pas la simple possession de biens. 

dimanche 21 septembre 2025

Une fois que l'on a échangé nos péchés contre le pardon de Dieu en confession, 

ils ne nous appartiennent plus, puisqu'on les lui a donnés.

Ce n'est plus la peine de se lamenter indéfiniment sur eux, 

comme s'il ne s'en était pas chargé et qu'il ne les avait pas définitivement pardonnés. 

samedi 20 septembre 2025

La pauvreté qui est exaltée dans la bible n'est pas la pauvreté économique, 

comme si c'était une vertu en soi de vivre dans le besoin et la précarité, 

surtout lorsqu'on ne l'a pas choisi et que l'on subit la misère dans la souffrance, 

mais la "pauvreté en esprit", c'est à dire, pour employer un mot plus habituel, l'humilité.

C'est savoir reconnaître que, sans Dieu, nous ne sommes rien, nous ne pouvons rien, 

et que notre vie n'a aucun sens ni aucune boussole pour la guider si nous la vivons sans lui.

Là, oui, d'accord, on parle d'une vertu essentielle dans la vie du chrétien. 

vendredi 19 septembre 2025

Jusqu'où faut-il aimer ? 

Quand est-ce qu'on en fait trop, 

qu'on dépasse les limites du raisonnable ? 

Le Christ est mort sur la croix par amour. 

Tant qu'on n'en est pas là, on a de la marge. 

jeudi 18 septembre 2025

Il y a une mode qui court par-ci par-là dans l'Église, de nos jours, 

qui voudrait que la part la plus importante de la révélation soit non pas le Christ crucifié, 

mais le Christ ressuscité, et que c'est sur lui qu'il faut insister, 

sortant ainsi d'une prétendue exaltation de la douleur et de la mort.

Que les choses soient bien claires : Jésus est venu pour nous révéler que Dieu est Amour.

Il nous a aussi enseigné qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Quel évènement, dans toute sa vie publique, exprime plus clairement ces révélations

que le Christ crucifié, seul médiateur entre Dieu et les hommes, trait d'union entre terre et ciel, 

prenant nos péchés sur lui afin de nous donner, en échange, la vie éternelle ? 

Le crucifix est le rappel permanent et l'illustration la plus parfaite de l'amour de Dieu : 

voilà jusqu'où il va pour nous aimer, jusqu'à donner sa vie pour nous, et la donner sur une croix.

Mépriser le crucifix comme une chose passéiste, tristounette ou mortifère, 

c'est n'avoir rien compris au coeur même de la révélation chrétienne. 

C'est bien triste. 

mercredi 17 septembre 2025

Croire que plus on multiplie l'activisme, plus on sauvera le monde, 

ce n'est pas loin d'être de l'auto-idolâtrie.

Jésus-Christ sauve le monde. C'est le seul sauveur. Il n'y en a pas d'autre. 

Ça ne sert à rien de nous exciter comme si, grâce à nous, 

son travail était mieux fait que par lui-même.

mardi 16 septembre 2025

Les terreurs imaginaires sont toujours bien plus vives et effrayantes que les vraies peurs, 

parce qu'en plus on ne sait pas comment s'en défendre, puisqu'elles sont diffuses et irrationnelles. 

Quand les peurs ont une vraie raison d'être, notre esprit a bien des ressources pour les combattre.

Cette différence d'intensité entre l'imaginaire et le réel peut nous aider à réaliser

quand nos peurs sont justifiées, ou quand elles ne sont que des pièges tendus par le diable

pour nous isoler du monde, nous enfermer sur nous-même et, en fin de comptes, nous faire taire. 

lundi 15 septembre 2025

À force de ne vouloir faire de peine à personne dans les homélies, 

on finit par se contenter de paraphraser l'Évangile, 

comme si les gens étaient trop bêtes pour ne pas en comprendre le sens tout seuls, 

mais au moins comme ça on ne prend aucun risque.

Cette attitude est bien loin de celle de Jésus, qui privilégiait non pas l'approbation de ses auditeurs, 

mais la vérité qui vient de Dieu, quand bien même plus on en est loin moins on l'accepte.

Il ne s'agit pas de prêcher en cherchant à être blessant, dur ou insultant.

Mais il ne faut pas non plus vider les homélies de tout contenu divin par peur du jugement du monde.

Si le sel ne sale plus, il n'est bon qu'à être jeté par terre et foulé aux pieds. 

dimanche 14 septembre 2025

La prière universelle n'a aucune raison d'être plus longue que l'homélie, 

et encore moins de demander n'importe quoi à Dieu. 

Elle doit avoir des demandes brèves, et sur des thèmes qui soient raccord

avec les exemples donnés dans le missel. 

lundi 8 septembre 2025

Nous célébrons aujourd'hui une fête dont il est bien difficile de trouver quoi dire à partir des Saintes Écritures, qui n'en parlent pas du tout. Même la généalogie du Christ ne mène pas à la Vierge Marie mais à Saint Joseph. Si la nativité de Marie est fêtée en Orient depuis le IVème siècle et en Occident depuis le VIIème siècle, ce qui en fait une fête mariale d'une ancienneté plus que respectable, ça ne nous en dit pas plus, puisque seule la tradition orale nous l'a transmise : il n'y avait alors ni missel ni lectionnaire. D'ailleurs, le seul texte qui nous en parle est apocryphe, c'est à dire non reconnu comme inspiré, et plus apte à satisfaire notre curiosité qu'à nous transmettre une quelconque véracité historique. Il faut donc bien reconnaître que nous ne savons pas grand chose de la naissance de la Sainte Vierge. Nous savons cependant l'essentiel : à l'évidence, elle a eu lieu, mais aussi elle a marqué l'aurore du jour promis par Dieu, les prémices de la venue de son Fils, et le commencement de la restauration de l'humanitée déchue. En effet, parce qu'il le pouvait et parce qu'il convenait qu'il le fit, Dieu le Père a préservé la Vierge Marie de la transmission héréditaire du péché originel. Il fait là une re-création. En nous donnant cette nouvelle Ève, il nous donne une mère spirituelle qui ne nous transmettra aucun mal, aucune tare congénitale, aucun péché. Si le mérite de cette initiative revient à Dieu et à lui seul, c'est Marie et elle seule qui, ayant reçu ce don ineffable, le gardera précieusement tout au long de sa vie. Dès sa naissance, elle sera éduquée par ses saints parents à l'amour de Dieu et à la docilité à sa Parole. Quand l'ange viendra la voir, elle ne sera pas surprise de sa présence mais seulement de sa parole, ce qui montre à quel point elle est proche des réalités d'en haut. Quand elle répondra à sa cousine Elizabeth par le Magnificat, nous constaterons à quel point elle est familière avec la Parole de Dieu qui a inspiré cette admirable prière. Aujourd'hui nous assistons à la naissance de la nouvelle Ève : par elle, le Salut va entrer dans le monde. Ne fallait-il pas festoyer et nous réjouir ? Nous étions perdus mais, par Marie, l'humanité va revenir à la vie, la vie éternelle. 

jeudi 4 septembre 2025

Aucune formation chrétienne ne devrait succomber à la tentation de restreindre le libre arbitre, 

en imposant telle ou telle obligation, telle ou telle restriction. 

Je pense par exemple au catéchuménat ou au séminaire. 

Le but de la formation chrétienne, c'est de former et d'éclairer la conscience, d'aider à la conversion

à partir de la connaissance approfondie de Jésus Christ et de l'apprentissage de son amour, 

de lui donner une colonne vertébrale, une motivation pour le suivre 

parce qu'on l'aime et qu'on désire lui être fidèles du mieux que l'on peut dans toute notre vie. 

Ce n'est pas de donner aux candidats une armure pour les protéger, qu'ils le veuillent ou non, 

de tout péché ni de toute tentation possibles, à coups de lois à suivre sous peine de sanctions, 

ou d'interdictions à respecter au seul nom d'une obéissance servile qui serait due à des formateurs 

uniquement parce qu'eux seuls décideront si on est digne ou non à leurs yeux 

de recevoir un sacrement.

L'amour ne s'impose pas à coups de règlements.

Il n'y a même rien de tel que des règlements pour le faire fuir 

sans qu'on puisse l'en blâmer. 

mercredi 3 septembre 2025

Plus un prêtre respecte au pied de la lettre ce qui est écrit dans le missel pendant la messe, 

plus il mène les chrétiens vers le Christ par un chemin sûr et éprouvé.

Plus il invente, corrige, rajoute ou enlève des choses, 

plus il ne les mène qu'à lui-même, en fin de comptes. 

lundi 1 septembre 2025

Quand toute notre admiration n'est consacrée qu'à nous-même, 

"à l'être exceptionnel que je suis", comme dit une parabole de Jésus, 

alors il n'y a plus de place dans notre coeur ni pour Dieu ni pour les autres. 

C'est comme un avant-goût de l'enfer, en vrai.

"Maudit soit l'homme qui met sa foi dans un mortel", nous prévenait le prophète Jérémie, 

et ça vaut aussi quand le mortel en question, c'est soi-même.