Couv

Couv
Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

rcf

rcf 2

aléatoire

mercredi 27 octobre 2021

Si la façon de pratiquer le christianisme des siècles passés était si parfaite, 

comment en est-on arrivés à l'apostasie qui touche tant de chrétiens de notre temps ? 

La situation actuelle de l'Église n'est pas née de nulle part.

On trouve, au long des siècles, et dès le Nouveau Testament, 

nombre de plaintes concernant des chrétiens qui sont retournés dans le monde.

C'est trop facile de tout mettre sur le dos du concile Vatican II, comme s'il avait tous les défauts.

Certes, il y a eu après lui des flottements dans la liturgie, des abus, voire des aberrations, ici ou là.

Mais il existe bien des endroits où tout ceci n'a pas eu lieu, 

où les prêtres ont célébré fidèlement en n'ajoutant, n'enlevant et ne changeant rien au Missel Romain, quand bien même il serait en langue vernaculaire et non plus en latin.

A-t-on connu pareille désertion quand la liturgie, au IVè siècle, est passée du grec au latin ? 

Certes non. Pourtant il s'agissait, là aussi, d'un changement important des habitudes

et il ne fait aucun doute qu'il y a eu, à cette occasion, des inconditionnels du "c'était mieux avant".

Mais le fond du problème est à chercher ailleurs, me semble-t-il. 

Ce n'est que mon avis, mais le manque d'adhésion spirituelle intime de générations de chrétiens

aux enseignements du Christ, qui vont à contre-courant des ambitions et des envies du monde,

me semble être plus à blâmer que des changements cosmétiques dans la façon de célébrer.

Pour suivre le Christ, il faut accepter de porter la croix de l'amour inconditionnel du prochain.

Il y a inévitablement un renoncement aux biens de ce monde, et à "faire comme tout le monde". 

Cette adhésion du coeur ne vient pas uniquement de la liturgie, 

et elle est confrontée à la tentation d'abandon de Dieu qui se trouve en chacun de nous.

Qui est encore prêt à renoncer à tout pour suivre le Christ ? 

Je ne parle pas des exceptions, mais du peuple de Dieu dans son intégralité. 

Qui est prêt à renoncer à sa volonté propre, pour faire la volonté de Dieu ? 

Qui est prêt à devenir, selon l'expression de saint Paul, l'esclave de Dieu ? 

Le combat chrétien est un combat spirituel. Pas culturel. Pas des modernes et des anciens. 

Donne-nous, Seigneur, la force d'accepter ton amour, et de te le rendre sans réserve, 

en acceptant de t'aimer par dessus-tout et d'aimer notre prochain comme nous-même.

Parce que c'est là, et nulle part ailleurs, que se joue le défi de notre Salut Éternel.