Couv

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Paradis, enfer, purgatoire... des réponses claires.

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aléatoire

mercredi 1 décembre 2021

            L'évangile que nous contemplons aujourd'hui est impressionnant. Tout d'abord, parce qu'on voit de grandes foules s'approcher de Jésus. Des grandes foules ! Quand on compte le "petit reste" de nos paroisses, ça ne peut pas nous laisser indifférents. Quelle soif de Dieu ont ces gens pour suivre Jésus, et rester là pendant trois jours, à camper sur place, pour l'écouter mais surtout pour lui apporter tous leurs malades et les faire soigner. Tout laisser pour suivre Dieu, même trois jours, c'est déjà quelque chose. En plus, ils sont venus un peu au hasard, parce qu'ils n'ont rien prévu pour se nourrir. Rien n'a été planifié. Pas d'affiches, de tracts, de réunions de préparation, de responsables... non, des gens ont vu Jésus quand il revenait de la région de Tyr et de Sidon, la voix a couru, et les gens sont venus en masse pour voir le prophète. Il vient de soigner la fille d'une cananéenne, il va sûrement encore faire des choses extraordinaires ! Et il les fait. Il guérit les boiteux, les aveugles, les estropiés, les muets, et bien d'autres encore, bref il ne se dérobe pas, parce qu'il a pitié de cette foule qui n'a pas d'autres moyens pour se soigner que de venir le voir. Puis il décide de les renvoyer, mais il s'inquiète pour eux, et ne veux pas qu'ils défaillent en chemin, alors il multiplie les pains et les poissons pour que tous mangent et soient rassasiés avant de repartir chez eux. 

            Voilà une scène émouvante. Le Fils de Dieu est là, au milieu du peuple, pour s'occuper personnellement de chacun. Ce qui est encore plus extraordinaire, c'est que, depuis cette époque, il demeure au milieu de nous pour que nous ne manquions jamais de sa présence. Les gens l'ont trouvé au bord de la mer de Galilée ? Eh ! Il est présent, de façon permanente, dans les tabernacles de nos églises. Il est si simple, aujourd'hui, d'aller le voir si on le désire ! Par contre, pour ce qui est des miracles, ils ne sont pas garantis, c'est vrai. Et il n'y a plus de multiplication des pains et des poissons. Qu'à cela ne tienne ! Quand nous assistons à la messe, nous pouvons manger non plus un pain qui nous remplit l'estomac, mais son corps qui nourrit notre âme. Peut-être ne soignera-t-il pas nos maladies ou nos handicaps, mais il répare notre âme et la tourne vers lui. Puis il nous renvoie, à la fin de l'eucharistie, afin que nous annoncions chez nous tout ce qu'il nous a fait connaître. 

            J'aurais bien aimé voir Jésus sur les collines qui entourent le lac de Tibériade. C'est vrai, le voir en chair et en os, assister à ces guérisons miraculeuses, ça devait être quelque chose d'extraordinaire. Mais en vrai, je suis encore plus heureux de le voir, chaque fois que je le veux, parce qu'il demeure présent dans l'eucharistie. Être en présence de Jésus, aujourd'hui, c'est la chose la plus simple au monde : il suffit d'aller le voir dans les églises. Lui ne bouge pas. On n'a pas besoin de courir de partout pour le trouver. Il est là, pour nous, à nous attendre. Bien sûr, on peut trouver sa présence spirituelle partout, puisque nous avons reçu l'Esprit Saint lors de notre baptême. Mais à l'église, on est en présence de lui physiquement, même si c'est sous la forme sacramentelle. On peut lui confier nos joies, nos peines, nos souffrances, nos malheurs ou nos difficultés. On peut recevoir le pardon de Dieu au confessional. On peut même le manger lors de la communion, pour ne pas défaillir devant toutes les difficultés de la vie. Il faut juste prendre le temps d'aller le voir : il est là, au milieu de nous. Il t'attend.